2020

Date : 04/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 69,03 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 46,02 km/h

Après un long sevrage Covidien, Papa-Jules est enfin déconfiné ! Quelques spaghettis posés sur le plateau du Méjean m’ont permis d’admirer un quart de le France grâce à une superbe visibilité. Quelques ennuis électriques ont amputé la trace de ce vol, par ailleurs sans intérêt. Plafond 2300 m, Vz moy 1 m/s, vent assez fort secteur NE, moyenne de bois et toile.

Date : 08/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 152,19 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 70,24 km/h

Une fois le Nimbus dépoussiéré (et de la poussière, bien abrasive, orange, soulevée par les volutes des voitures de service indélicates, il y en a beaucoup sur le Causse !), dépoussiéré, donc et les électrons aussi libres de circuler dans les câbles du Papa-Jules qu’un citoyen déconfiné peut le faire dans sa rue, j’ai pu débuter un petit vol inaugural. Le vent était quasi nul, mais les thermiques aussi purs qu’hier. Fièrement remorqué par Jean-Claude, en Echo-Delta, j’ai pris un thermique qui m’a permis, à 2000m, de découvrir une aussi belle visibilité qu’hier. Le causse prenait des allures de carte en relief et on pouvait toucher du doigt chaque détail. Pris d’une ambition voyageuse, je suis parti à la recherche de Gilles qui me devançait avec le Janus. Les varios se sont améliorés vers le Nord. J’ai pu rejoindre Gilles avec GG copilotant un bel EB 29 dans un magnifique carrousel qui nous a fait grimper à 2700m. Les Monts du Cantal étaient à portée de main, mais, ainsi que GG le disait, de retour après un essai infructueux, le ciel était d’huile… Nous nous sommes rabattus sur Langogne, jamais atteinte, me donnant l’occasion de converser avec le contrôleur d’Orange, fort aimable et très indulgent avec mes petits errements transpondériens. Le retour vers Mende me permit d’herboriser en tout juste local du porte-avion Lozérien. Une pompe, aimablement balisée par Gilles me permit de me rengorger à 2600m. Une quasi directe vers l’Aigoual, me fit prendre une belle pompe relais, légèrement au Sud de l’étang de Barandon. Arrivé aux antennes de l’observatoire gardois, je fis admirer mon beau Nimbus aux touristes venus prendre la fraîcheur sur l’Aigoual. Au-delà, enfouie dans les brumes et la touffeur d’un air immobile, la vallée du Rhône s’ennuyait. Une tentative vers le Causse Noir me fit renoncer à aller plus au Sud, seule la compagnie de vautours placides et curieux au point de partager une pompe délibérément prise à 80 km/h m’a fait profiter de cette escale. Comme ils ne montaient guère mieux que Papa-Jules, j’en conclut que j’avais atteint l’inversion. Au loin, telle une épée, le tablier du viaduc de Millau dardait son éclat métallique au soleil, parfaitement horizontal. Le retour se fit directement, motivé par un nettoyage appuyé de mon beau planeur et la perspective d’une bonne bière chez Dominique. Un beau vol, esthétiquement parlant, de reprise. Plafond 2300m au Sud, 2700m au nord, Vz moy jusqu’à 1.7 m/s, vent aussi variable que faible, moyenne de scooter des sixties devant le Colisée.

Date : 09/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 39,41 km

Planeur : Janus B

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,11 km/h

Un VI avec Rosa. Un moineau de 36 kg ! Je suis obligé de l’installer à l’arrière du Janus. Nous partons dans le ciel d’un bleu pur, à la lumière du matin, qui souligne les couleurs. Elle est enchantée, quoiqu’elle ne comprenne pas immédiatement pourquoi je n’inscris que des ronds avec le planeur. Après mes explications, elle attend patiemment que nous découvrions Ispagnac et les gorges du Tarn en vol plané. Au deuxième et ultime thermique, elle prend goût à ces cercles ascendants. Après un plané touristique sur le Causse, superbe, Rosa regrette la fin d’un vol pourtant prolongé et je me pose avec mon moineau…

Date : 09/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 147,26 km

Planeur : Janus B

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 36,66 km/h

Patrick accepte de voler en biplace avec moi. Nous partons donc en Janus. La météo annonce un temps comparable à celui d’hier: thermique pur, mais avec des plafonds plus élevés. Décollés en éclaireurs nous trouvons des pompes pas si réveillées que ça et qui restent éparses. Arrivés à Mende, la fidèle, à la verticale terrain, nous projette contre la couche d’inversion et nous allons vers le nord, pleins d’espoir. Mais, au-delà du signal de Randon, le ciel d’huile que GG déplorait hier était encore là, ruinant nos ambitions. Retour vers  » la fidèle « , puis un bond vers l’étang de Barandon ou un ascenseur nous amène à 3000m. Notre bonne volonté allant jusqu’à obtenir la clairance de la zone Rhône-5, les contrôleurs s’en sont donné à cœur joie ! De « nous n’avons pas les effectifs » à « c’est pas mon secteur », nous avons été baladés de SIV en contrôle, juste de quoi perdre 300 m. Enfin, Marseille a bien voulu nous prendre en charge. On a échappé de peu à la tour d’Arkangeslk… Tout cela pour visiter le Lozère. Enfin ! C’était beau. Le Mont, massif, exposait ses fraîches pelouses dans la chaleur de l’été, la vallée du Rhône s’étalait par zébrures horizontales en un camaïeu de bleus, soulignés par les crêtes acérées dont les plus sombres s’éloignaient vers la pâleur de l’horizon. De petits nuages nous consolaient des faiblesses humaines. Un long plané nous a fait retourner vers la fournaise du Causse Méjean, puis un peu de mania nous a fait attendre une ultime glissade, dans la soie du soir, vers les hangars et la poudre orange qui envahit tout. Plafond 3000m au mieux, Vz moyenne 1 m/s, vent ouest faible, moyenne de bulot.

Date : 10/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 198,36 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,21 km/h

La météo nous indique que seuls les reliefs seront bons avant orages prévus à Langogne et sur le Lozère. Je pars avec le Papa-Jules vers les Bondons. Les nuages sont présents mais mous et les pompes carrées. Je me ratatine puis je remonte, enfin instruit de la mauvaise qualité des thermiques. La masse d’air est meilleure à l’Est. Par chance, Orange s’ouvre aux ailes du Nimbus. Je suis une confluence qui trace un croissant passant par l’Aigoual. Arrivé aux zones du Sud, je repars vers le Causse, toujours aussi technique. Une fois le Nimbus remonté, il part sur le front d’orage, longeant une superbe averse qui inonde la Grand-Combe. Un rideau blanc illumine le ciel plombé qui s’obscurcit sous les épaisseurs nébuleuses. Je reprends le chemin inverse vers la Montagne du Goulet en vue des éoliennes. De sympathiques rues permettent à Papa-Jules de faire abstraction de la gravité et de planer majestueusement. Au retour, la finesse du Nimbus lui permet une arrivée de Convair B-36 Peacemaker. Le ciel était enfin meublé de nuages, les paysages était splendides, les vertes prairies du Lozère s’étalaient, cernées des dégradés bleus formés par les crêtes alentour se perdant vers l’horizon brumeux. Alès inondée de soleil, jaillissait de l’air opaque qui se répandait dans la vallée, ne laissant émerger que les reliefs bleus. Le Causse, resplendissant de soleil, exhibait sa végétation grillée. Les vautours spiralaient paresseusement. Summer time…

Plafond 2600m maximum, Vz moyennes 1.3 m/s, vent évoluant de l’Ouest au Sud, moyenne de mobylette bleue encalaminée, en côte, par 35 degrés.

Date : 13/07/2020

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 303,79 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 88,91 km/h

Après avoir concrétisé une création personnelle, dont la description tient dans le titre : « la vache à domicile », je suis reparti bon dernier de la foule des furieux. En effet, le ciel était enfin illustré par de bons gros nuages, bien alignés dans le sens d’un vent modéré. Les plafonds étaient bons puis fumants. De superbes rues de nuages, surplombant la crête abrasée de la Margeride m’indiquaient le nord. Le Charpal, bleu de Prusse, donnait le départ. Le ciel était magnifique et les parcelles dessinaient une mosaïque verte, ocre et brune. Papa-Jules ne déméritait pas. Quelques planeurs de rencontre me dépassaient. Leur préoccupation était plutôt temporelle. Une fois arrivé à l’extrémité du doigt nuageux qui pointait le Septentrion, je pus admirer le viaduc de Garabit, au loin, enjambant la Truyère, élargie par le barrage de Grandval où Clouzot n’acheva pas l’Enfer. Retour au Sud comme pour revenir d’un chemin sans issue mais enchanteur. La rue nébuleuse me conduisit à Châteauneuf de Randon. La chaussée nuageuse m’engageait à remonter vers le nord en direction du Puy en Velay. Je rencontrais, au Lac du Bouchet, Andy qui descendait vers le Sud pour clore son très beau vol. L’alignement nébuleux soustrayait Papa-Jules à la gravité, aidé par une ascendance mariale qui le fit léviter à l’aplomb de la basilique. Le Nimbus fût guidé par la rue, puis, au nord de l’aérodrome, mû par le désir de se poser à Chanet plutôt qu’ailleurs, il fit route vers l’abdomen du lecteur de la carte. Le retour se fit dans un jeu de lumières des plus variés. Les nuages lointains du Vercors se teignaient du rose tendre que le coucher du soleil projetait sur l’Est, déjà crépusculaire. Sous les nappes de plomb de la confluence qui menait au Lozère, des doigts de lumière transperçaient verticalement les nuages transformés en Saint Sébastien. Le fond brumeux de l’horizon s’irisait et soulignait les douches verticales de lumière en un fabuleux clair-obscur. Papa-Jules montra la croix de ses ailes au Mont Aigoual, puis glissa vers le Chanet. Meyrueys était déjà submergée par l’ombre du Causse noir, en une nuit précoce. La dalle grillée du Méjean soupirait sous la chaleur de quelques restitutions thermiques. Papa-Jules rejoignit son ombre à côté de ma voiture, restée sagement en bord de piste. La journée fut merveilleuse. Plafond plus de 3100 m, Vz moyennes 2.1 m/s, vent Nord puis Ouest, modéré, moyenne de Gordini bleu-roi à bandes blanches en course de côte.

Date : 25/08/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 151,22 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 58,16 km/h

J’ai monté le Nimbus ce matin. Après une bonne sieste, j’ai décidé de faire des gammes. Un magnifique lenticulaire domine la vallée et semble rayé par des aérodynes non identifiés. Il faut que j’aille voir ! J’aligne Papa-Jules et une treuillée, quelque peu agitée par ma faute, m’envoie vers les couches inférieures des couches supérieures (j’espère que vous me suivez !). Une bonne ascendance me fait atteindre une altitude qu’un peu de vanité m’a fait croire suffisante pour atteindre le ressaut. M’étant rapproché, je m’aperçois que les « rayures » du lenticulaire sont les vortex de bout d’ailes de planeurs qui labourent le dôme nébuleux. Pour une des rares fois de mon existence, je suis jaloux de ces surfeurs de nuages. J’aurais aimé que Papa-Jules laisse lui aussi une trace éphémère mais vue de tous, forme d’art provisoire et périssable. Hélas, je me suis entêté jusqu’à ce que les lenticulaires disparaissent, en n’atteignant « que » plus de 3000m. Comme quoi, le vélivole blasé ne sait pas se satisfaire d’une situation déjà exceptionnelle. La visibilité était merveilleusement claire. Je suis allé vers la tête du Peyron, pour rejoindre la même altitude, ce qui constitue une perte de temps. Ensuite, j’ai bondi sur la tête d’Amont puis sur la bite à Clovis (c’est une image !). J’ai pu enfin comprendre que le vent était secteur Nord. J’ai donc évité les reliefs déventés et j’ai pu mener le fier Nimbus pour tourner les bords du chaudron du Glacier Blanc, admirant les reflets métalliques des névés sur les Agneaux, déplorant les crevasses grises du glacier à l’agonie, comme un cétacé gigantesque couché sur le côté. Le Papa-Jules s’est engagé sur la voie Royale, dépourvue de nuages, à 4000m d’altitude. La vue était bouleversante : après avoir côtoyé les griffes rocheuses du dôme des Ecrins, du Coolidge, de l’Aile Froide, j’ai pu admirer les lignes de crêtes d’un bleu profond, qui palissaient au fur et à mesure que l’horizon les absorbait. Je tournais la tête vers l’Est, ou les reliefs à la fois proches et lointains, éclataient sous les ors du soleil qui commençait à décliner. Les roches aux plis improbables, ruisselaient de cascades et de pierriers. Au fond de la vallée, le terrain de saint-Crépin s’étalait sous la fraîcheur de la brise. Ayant rejoint Fouran puis la crête de Vars, je musardais et je jouissait de l’ombre majestueuse du Nimbus promenant sa croix sur les velours des pentes du Paneyron, puis de la bergerie. Ma glissade se poursuivit jusqu’à ce que Papa-Jules rejoigne son ombre sur la piste. Aucune performance, mais un spectacle grandiose. Plafond atteint 4000m, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent soutenu Sud Ouest puis s’orientant au Nord au fur et à mesure que je m’y dirigeais. Moyenne de scooter milanais.

Date : 26/08/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 143,12 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 44,04 km/h

Ce matin, on annonce de l’onde. Je décide donc de ne pas rester trop bas, comme hier. Je pars en remorqué pour ne pas être retardé. Je me saisis du premier thermique puis je vais d’emblée vers Vars. En effet, la consultation préalable de SkySight m’a recommandé de chercher un ressaut vers Chambeyron. Ce que je fis, sans grande imagination. Ayant monté à Vars, je me ruais sur Siguret, puis vers le Brec de Chambeyron. Une ascendance secouée comme une bouteille d’Orangina me permis de trouver, presque par hasard, (par chance, assurément), une ligne faiblement ascendante. Le vent Ouest forçait avec l’altitude. Lorsque j’atteins quasiment 4700m, celui-ci était dénoncé par mon calculateur comme étant à 108 km/h. Aussi, un vitesse sol digne d’un gastéropode de course s’affichait à 35 km/h parfois, 55 km/h la plupart du temps. Une tentative vers l’Est, puis face au vent, me firent admirer la planète à une altitude inhabituelle. D’autant que la visibilité était merveilleuse, laissant admirer Mont-Blanc, Cervin et Mont Rose à l’Est, Vercors jusqu’au Ventoux de l’autre côté. Les Lacs semblaient de simples étangs, argentés par le soleil. Les crêtes se dessinaient en silhouettes bleues, l’éloignement majorant leur pâleur. Les Alpes se dévoilaient en une vaste carte en relief. Je glissais en gaspillant joyeusement mon altitude vers le mont Janus, puis je décidais de rentrer. Le vent de face altérant la finesse du Nimbus, je pus néanmoins passer Puy-Moyen en Fosbury. Le reste fut la glissade rituelle sur Vars, altérée par les turbulences en basses couches. Plafond atteint, 4675m, Vz moyennes jusqu’à 1.7 m/s vent Ouest très puissant en altitude (près de 110 km/h). Moyenne hélicéenne, c’est-à-dire digne d’une limace asthmatique, en course de côte.

Date : 27/08/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 186,14 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 44,85 km/h

De l’onde est prévue. Plus encore! Dès midi, les sommets de la Meije puis des Agneaux se coiffent de lenticulaires dignes d’une Lady apprêtée pour le Derby d’Epsom. Je décide de chevaucher Papa-Jules, tel Bellérophon monté sur Pégase, à l’assaut de l’Olympe. Heureusement, ça c’est mieux terminé pour moi. (Un taon Jupitérien a piqué Pégase au cul, Bellérophon est tombé et à fini sa vie aveugle !) Bref, je suis parti assez tôt, en remorque derrière India-Mike, et j’ai largué à hauteur de treuillée pour rester dans l’esprit. J’ai eu le temps de le regretter, tant les spirales millimétriques furent chronophages. Enfin parvenu à une altitude raisonnable, je suis péniblement monté sur Vars jusqu’à tutoyer les crêtes. Le CILS m’a rejoint et m’a taillé des croupières, me montrant son jabot. Papa-jules s’est rebellé et a réussi, malgré le pilotage très pur de Seb à lui exposer ses trappes de train. Sans rancune Seb, mais ça m’a rendu fier sur le moment. (Entendons nous ! C’est plus un avantage de taux de montée lié à la charge alaire que le pilote qui explique la performance !). Parti vers Siguret, un ressaut à attiré mon attention entre la crête de l’Homme et le col de Vars. Le Nimbus à fait volte-face, présentant son nez orange au vent, et un vario très faible l’a soustrait très lentement, à la gravité. 45 mn furent nécessaires pour dominer les Alpes à 5800m, altitude réglementaire à ne pas dépasser. Contrairement à hier, le ciel était illustré de nombreux nuages, surtout sur les reliefs. Plus haut, des bandes de nuelles mal dessinées couronnaient les ressauts. La visibilité, quoique n’égalant pas celle d’hier, permettait d’observer la planète alpine. L’Italie était sous une dalle de verre dépoli sur laquelle on avait déposé des meringues nuageuses. A l’Ouest, les silhouettes bleues des crêtes, se succédaient vers l’horizon, couronnées de lenticulaires, alors qu’un puissant incendie enfumait les Baronnies. La presse m’apprenait plus tard qu’il s’agissait d’un feu à Châteauneuf-Miravail. Une tentative de transition mena mon fier planeur au-dessus du terrain. Je pus y monter jusqu’à 5500m dans un ressaut à l’exacte verticale de Bada. J’admirais le massif des Ecrin dans sa totalité. La voie Royale ne paraissait qu’un sentier de randonnée à cette distance. A cette altitude, la verticalité de la montagne laisse place à la rotondité de la planète. Je fus enfin tenté par un lenticulaire qui couronnait le Morgon. Je l’abordais par-dessus, et je riais intérieurement de la déception des planeurs qui tentaient l’ascension du nuage, motivés par ma présence. Pure cruauté, bien vilaine. Je suis parti vers l’Est pour trouver, sur le Grand Bérard et sur Siguret, des rotors d’une grande brutalité. Sans doute pour me punir de ma méchanceté récente. Les aiguilles de Chambeyron étaient toujours aussi majestueuses, mâchoire gigantesque. Les lacs d’émeraude scintillaient, convoités par de calmes pêcheurs sondant de leur ligne le mystère de leur couleur. Je décidais d’une trajectoire évoquant le mouvement du doigt dans un pot de confiture. Je musardais à Rochebrune, puis j’explorais l’Est, vers l’Italie, dont la vaste plaine était masquée par une inversion ardoisée parsemée de cumulus disposés comme des pâtisseries sur une plaque. Le tout était surveillé par le puissant Viso qui faisait émerger sa pyramide rocheuse des pelouses dont le vert s’interrompait en une ligne horizontale parfaite. Chaberton, canonnière édentée, surveillait la frontière invisible. Plus loin, Bardonecchia, au crépuscule précoce, était déjà dans l’ombre, alors qu’une brume opaque, grise, illuminée par le couchant bouchait la vallée de Rochemolles. Le massif, rogné par l’horizontalité des bases nuageuses, était dominé par une lune presque pleine. La verticalité se tenait plus bas encore, vers les vallées qui se laissaient gagner par les assauts de l’ombre des reliefs. La ballade se terminait par le survol du Lac de l’Ascension, Le Béal, Prachaval puis Vars, pris à rebours pour perdre de l’altitude, et rejoindre les cisaillements qui empêchaient d’admirer les pelouses veloutées de la crête baignée du soleil couchant. Plafond 5800m et plus, vent Sud puis Ouest, Vz moyennes 1.2 m/s, pour la moyenne, il suffit de regarder la trace : involontairement, elle dessine Ambroise, le célèbre escargot du manège enchanté (comme quoi, mes centres d’intérêt sont divers).

Date : 31/08/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 45,59 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 41,45 km/h

Lorsqu’on regarde la trace du vol, on constate qu’il est ridicule (le pilote également !). Alors pourquoi le publier ? Voici l’histoire : après deux jours de pluie incessante, les matinées sont glaciales. Des orages sont annoncés par petites cellules éparses. Par ailleurs, du fait de la fraîcheur, l’atmosphère est instable à souhait et illustrée de beaux cumulus. Le Briançonnais doit permettre de belles promenades. Papa-Jules part second, juste après Papa-X Ray qui s’élance, suspendu à son hélice rétractable. Nous montons ensemble jusqu’aux barbules, à 2000m. Je pars sur le Peyron qui me donne 2700m. L’orage inonde déjà Saint Blaise. Le Nimbus se dirige vers la tête d’Amont qui reste marmoréenne et stérile. Je loupe l’idée de continuer en pente à 2500m pour chercher vers la Condamine et je perds de l’altitude. Me retrouvant à 2000m, j’essaie le Peyron, désormais menacé d’une douche noire. J’insiste, sans succès. Je reviens sur Prachaval, à 1800m. La douche menaçante me suit, la verrière, dans un tapotement, se constelle d’une éruption de gouttes. C’est là, que la petite voix me dit : « Tu ne vas pas monter assez rapidement pour fuir le grain et la piste est encore éclairée et sèche. Pourquoi attendre d’être contraint de se poser en IMC et de casser le planeur ou le bonhomme ? ». C’est ce que les spécialistes appellent la conscience de la situation. J’ai écouté la petite voix et je me suis posé, après un vol risible. Moralité : le ridicule ne tue pas, l’entêtement, si ! Bien sûr, l’averse a épargné la piste. Peu importe la déception. Dans l’équilibre sécurité/performance, donnez toujours la priorité à la première. Mieux vaut être au sol en désirant être dans les airs qu’être en l’air et désirer être revenu au sol. Voici, pour édifier la jeunesse vélivole française, la raison de la publication de ce vol ridicule mais utile aux lecteurs, ce qui est sa seule motivation. Amitiés à tous et bons vols, avec conscience de la situation !

Date : 01/09/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 225,22 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 53,41 km/h

Bernard étant dans l’impossibilité de voler, je le remplace au pied levé pour voler avec Lionel. Nous partons au treuil. Je m’enfarine pendant plus d’une heure dans la vallée de la Durance qui prend l’allure d’une baignoire savonnée. Deux tentatives au Peyron se soldent par une observation fine de la faune et de la flore des basses couches. Enfin, la pente s’allume, on appuie sur le bouton « dernier étage » et on monte. Le Peyron nous fait gravir la première marche. Peyre-Eyraute, la suivante. Rochebrune nous attire puis je vais montrer les tourelles vides du Chaberton à Lionel. Non loin de la pointe de Pécé, le Duo-Discus prend la direction du Sud. Vars puis les crêtes vers le Saint-André sont préférées à Barcelonnette. Lionel est impressionné par la proximité du relief. Nous passons le Col du Jasset qui nous fait rejoindre les arêtes menant au Morgon pour nous précipiter sur Dormillouse. Notre glissade nous amène à l’Estrop. Le retour est proclamé et nous revenons vers Lucy qui nous offre un bon gros thermique de montagne pour montrer à mon hôte la différence entre la douceur de la plaine et la virilité montagnarde. Nous empruntons le col des Terres Blanches pour arriver sur la tête d’Amont (pas Marcel !). Nous jouons avec un autre planeur sur la tête d’Aval. Lionel est un peu déstabilisé par la proximité du relief, de l’autre planeur et l’obscurité du contre-jour. Aussi, allons-nous vers l’Eychauda sans l’atteindre. Le retour se fait à l’aplomb des crêtes en direction des pelouses de Vars pour admirer les pâtures dans la quiétude du soir. Lionel est ravi et nous atterrissons. La visibilité était bonne, le spectacle était grandiose, la montagne s’est montrée sous son meilleur jour pour mon copilote de plaine. Plafond : 3800m, Vz moyenne 1 m/s, vent Sud faible, moyenne de promenade de Chi-Hua-Hua.

Date : 02/09/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 301,28 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 74,39 km/h

C’est notre deuxième vol, avec Lionel. Aujourd’hui, nous partons bons derniers. La pente s’est allumée depuis peu. On met une pièce et on monte ! Lionel se débrouille très bien. On décide d’aller voir le Glacier Blanc. Belle première pour notre homme de la plaine. La blancheur de la neige toute neuve souligne les roches sombres et acérées. De lourds nuages ponctuent chaque sommet. Nous décidons d’aller au Sud pour faire connaissance du parcours. Un rebond sur Vars nous permet de choisir plutôt le Saint-André que la vallée de Barcelonnette, tant celle-ci est encombrée de cumulus paresseux et bas. Nous surfons donc sur la marge de cette masse d’air, admirant la gloire du pilote, que Lionel découvre, les yeux pétillants. L’auréole nous suit au bord des nuages éblouissants de blancheur, laissant paraître les crêtes ocres qui dominent les noires vallées. Le passage du col du Jasset nous permet de suivre les crêtes, en dévisageant, de loin, Louis XVI qui regarde le ciel. Direction Dormillouse qui nous dévoile le grain qui inonde l’Estrop. La lourde plaque nuageuse nous impose un détour par l’Ubac et une directe sur le Cheval-Blanc. Le Duo-Discus est décidément une belle machine. Lionel nous mène à 5 km du terrain de Puimoisson, qui reste invisible dans l’obscurité d’un cumulus largement étalé. Nous remontons la carte après avoir viré au nombril de son lecteur. Nous allons vers Liman, accompagnés de Jean-Philippe et de Gérard. Le Blayeul éblouit Lionel qui ne peut réprimer un cri d’admiration, tant le spectacle est magnifique, au thermique de son antenne. Nous allons directement vers Dormillouse, tant le grain semble avoir tari les ascendances sur la Blanche. Nous arrivons sur le Guillaume. Là, une mauvaise intuition me guide vers Lucie qui demeure décevante. Nous revenons donc sur Guillaume où Jean-Philippe et Gérard nous narguent déjà. Direction Clotinaille et Fouran pour faire des gammes avec Lionel. Puis Prachaval (on remet une pièce et on monte). Après le Peyron, nous prenons 670m dans un thermique qui nous extrait de la pesanteur grâce à un vario de 7.5 m/s moyen ! Nous décidons de musarder et nous allons faire de la pente sur Rochebrune. Après avoir suivi les crêtes, nous sommes allés accomplir le glissando rituel sur Vars. Nous avons pu échanger un salut courtois avec un vététiste perché au sommet du Paneyron. Le plané sur les pelouses veloutées nous fait admirer la silhouette du Duo dans les lueurs dorées du couchant, avant de nous poser dans les ténèbres vespérales sur un terrain presque endormi. Plafond atteint : 3700m, Vario moyen : 1.8 m/s, vent SW à S assez soutenu, moyenne de Type E en rallye de montagne amical.

Date : 03/09/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 196,95 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60,29 km/h

Ça devait être la meilleure journée de la semaine. Ce fut la plus technique ! Le départ fut laborieux. Un couvercle de verre limitait les évolutions verticales à 2200m. Le Peyron fût tenté sans autre résultat que l’inspection de ses orteils. Le retour sur Prachaval autorisa un rebond qui nous mena vers Fouran, guère généreux. Mais c’est bon pour l’école ! Clotinaille ne valait guère mieux. Aussi c’est de 2000m que le Duo-Discus envisagea d’aller au Guillaume. L’arrivée, à 1700m se fit au niveau du spot des parapentistes. Une certaine constance fut nécessaire pour remonter des semelles au chapeau du Guillaume. Pleins d’ambition et économisant l’oxygène, nous nous sommes jetés sur le Morgon, puis sur Dormillouse. Un long plané destiné à l’édification de Lionel nous amena jusqu’à Coupe, au pas de Labaud où un trio de rapaces nous a montré une ultime ascendance. Pour tâcher d’aider Golf-Mike, momentanément enfariné, nous sommes allé sur Liman, tant les usagers du parcours semblaient dire combien il se dégradait. Le Blayeul fût assez décevant puisque nous n’avons pu qu’inspecter de près l’intégrité de l’antenne qui le coiffe. Notre progression fut un compromis entre montée pathétique et course contre la montre. Nous parvînmes à Dormillouse à la glorieuse altitude de 2000m. Tel un parapente, le Duo gravit les pentes ouest puis enfin le sommet ou Gérard nous a rejoint. La ligne droite fût choisie pour franchir le Col de la Rousse puis rejoindre Prachaval. Une confluence mystérieuse fût mise à profit pour rejoindre le plané rituel de Vars, qui nous a permis d’admirer les reliefs rehaussés des lueurs du couchant, la croix du Duo-Discus ne dérangeant pas outre mesure les bovinés qui finissaient leur journée de pâture. Outre l’intérêt botanique allié à une substantielle économie d’oxygène, ce voyage fut suffisamment instructif pour Lionel qui a pu apprécier les différences d’aérologie d’un jour à l’autre. Plafond, si on peut dire, de 2780m, Vz moyennes de 1 m/s, vent faible de sud à sud-Ouest, moyenne de nématode hémiplégique.

Date : 04/09/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 149,26 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 38,11 km/h

C’est plein d’ambition que nous somme partis, juste après Etienne qui a fait la buse en Pégase. Un gros vario nous a monté à presque 2200m. Je savais que ça ne serait jamais plus. Aussi, on va vers Gaston puis le Peyron. Arrivés à 1900m, nous retrouvons Etienne qui tourne 100m plus haut. Nous commençons à 14h21 de spiraler. Nous nous heurtons à un plafond invisible fixé à 2300m. Cinq tentatives, une vers Puymoyen, les autres vers la face Sud de la molaire du Peyron ont échoué, parfois à quelques mètres du col. A 15h42 soit une heure vingt plus tard, nous abandonnons. Lionel à pu saisir la nuance entre patience et obstination de ma part. Vers le Sud, donc. On ne s’arrête même pas à Prachaval et on se jette sur Fouran. A 2000m, on part sur Clotinaille, décevante. Bon exercice pour Lionel, une poignée de mètres gagnés. Retour à Fouran ou Gérard nous attend en grattant la pente. Un bon thermique, collé à la rocaille, nous fait grimper à 2300m. Andiamo pour le Guillaume ! Arrivés à 1800m sur la pente de celui-ci, on constate que c’est assez mou en bas. Avec un peu de constance, et pas mal de temps passé, nous sommes à 2700m vingt minutes plus tard. Nous partons enfin vers le parcours. Le Dormillouse nous accueille à 2100m. Les pentes sont molles mais donnent. Nous arrivons à l’Ubac, au col de l’Estrop pour atteindre notre point culminant à 2800m. Le pain de sucre, au loin, coiffé d’un nuage prometteur, telles les sirènes tentant Ulysse, nous fait de l’oeil. Attaché au mât de mon intransigeance, je refuse d’y aller car Éric me dit que le Grand Bérard s’amollit. Nous musardons sur les crêtes aux clines froissées par la lente violence tellurique. Nous repartons gratter l’abdomen triplement épiscopal de l’Estrop, puis la fantaisie me prend de couper vers la tête de Louis XVI (si j’ose dire) qui inspecte un bref moment notre gésier. Le col du Jasset se dérobe à notre convoitise pour quelques mètres, celui de la Rousse, plus complaisant, cède à notre glissade au-dessus des pelouses pierreuses baignées de l’or du couchant. Le Saint André nous refuse ses barbules, nous fendons l’air calme vers Mont Dauphin, non sans musarder à la recherche de rares et pauvres restitutions. Arrivés au contrefort de Prachaval, la mystérieuse confluence, probablement un sillon vespéral, nous remonte dans la soie d’un laminaire. Nous accomplissons notre pèlerinage rituel sur le tapis vert de pentes de Vars, puis Lionel nous pose dans la nuit prématurée du terrain assombri par l’ombre de Fouran. Plafond atteint 2800m, les 4000m de la confluence allant de Bardonecchia à Chambeyron n’auront été qu’un doux rêve. Vz millimétriques et fixées à 0.5 m/s en moyenne, Vent à dominante Sud, moyenne d’ermite stylite faisant ses courses avec un panier et une ficelle.

Date : 06/09/2020

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 449,45 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 82,98 km/h

La journée devait être moyenne sinon médiocre. Papa-Jules part faire la buse. Une pompe met à profit les qualités exceptionnelles de grimpeur du Nimbus. Ayant entendu Bada noter des signes d’onde à Vars, j’y vais, grimpant un escalier invisible. Finalement, le ressaut entre Parpaillon et Tête de l’Homme me donne de l’altitude. Le Schempp fond sur le Siguret puis le Chapeau de Gendarme. J’arrive assez haut sur le Parcours. Une confluence me désigne Lachens comme cible, mais son sommet s’obscurcit de lourdes volutes nuageuses à mon approche. Je pars vers le Sud. Alors que le Lac de Castellane est d’un bleu-vert irréel, comme une dalle de verre teint digne d’un tombeau de Pharaon, le Lac de Sainte-Croix, lui, est à la fois turquoise et argenté. Au-delà, la masse d’air est stérile. Je descends vers l’Est de la Serre de Montdenier. Je remonte le Parcours pour accomplir un papillon détestable, mais, aujourd’hui, j’ai envie d’aller vite et loin. Je saute sur le Col d’Allos puis le Pain de Sucre me satellise, relayé par le bicorne du pandore. Je fonds sur Siguret qui libère le Nimbus des lois de la pesanteur en cinq spirales. Papa-Jules arrive à Peyrolles, jugées molles, puis vers la crête du Pécé, bien anémiques, elles aussi. Le merveilleux planeur a ensuite orienté son nez orange vers le Sud. Un plané quelque peu balistique l’a dirigé vers Prachaval ou l’ascenseur à bien fonctionné. Un glissando qui a conduit au Guillaume, guilleret, lequel à ouvert l’accès classique au Parcours, qui était bien alimenté. Papa-Jules est allé jusqu’à Thorame, mais n’a pas été inspiré par les sirènes l’enjoignant à aller vers Montdenier. Retour par la Côte Longue, pour changer, puis le Parcours très classique jusqu’à la crête du Pré de l’Ambarle, qui amène naturellement au menton de Louis XVI. Le Nimbus a passé de Col du Jasset et a musardé le long des pentes du Pouzenc, tapissées de Mélèzes. Le Méale est passé puis les flancs du Mont Orel, au pied du Saint-André. Papa-Jules fond vers Prachaval et rencontre un flux laminaire jouxtant la pente. Mettant à profit cette douce pente aérienne ascendante, le Peyron est atteint et gravi dans la soie des restitutions. Les reliefs sont partagés entre ombre et éclat doré de la lumière horizontale du soir. Je vais jusqu’au Col de l’Eychauda, fendant l’air stable de la fin de journée, dans le chuintement doux du planeur qui évoque l’intérieur d’un liner au moment du service feutré du soir. Le retour s’accomplit entre ombre et lumière, vers une piste obscurcie par les roches hérissées en palissade du Fouran, qui arrêtent les derniers rayons solaires. Belle journée ! Plafond atteint 3725m, Vz moyennes 1.7 m /s, vent Sud puis Ouest, moyenne de R8 Gordini, pour rater, de 500m, le 450 km.

2019

Date : 09/04/2019

Aérodrome de départ : Rion Des Landes

Région : Nouvelle-Aquitaine

Pays : France

Distance : 86,51  km

Planeur : Marianne   

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 78,65  km/h

Grâce à Francis, j’ai pu profiter du Marianne de Rion des Landes. Ca faisait longtemps que je n’avais pas pratiqué en place avant. J’ai été très agréablement surpris. Maniable, rapide quand il le faut, homogène… C’est un très bon numéro qu’ils ont tiré ! La masse d’air était à deux visages. D’une part l’air marin qui arrivait par le Sud-Ouest et la confluence, renforcée par des orages gras et immobiles comme des poussahs. La gestion des zones m’a rendu difficile le départ, mais le Marianne a su raccrocher et me monter aux quasi barbules, juste au nord de la R40-B. J’ai pu admirer les cascades de nuelles matérialisant la confluence, se projetant sur le gris menaçant et plombé des cunimbs en arrière plan, zébrés de flashes mais assez calmes. J’ai pu survoler la forêt landaise avec ses parcelles de jeunes pins, bien coiffées comme des communiantes, les lacs de Morcenx, d’un magnifique jade foncé, prenaient une tonalité dramatique mêlant les lumières des orages et du couchant. Au loin, je me suis laissé tenté par la mer. Sans atteindre l’océan, j’en ai admiré les reflets argentés, rayés de vagues, les dunes horizontales. J’ai cru apercevoir la main de la Statue de la Liberté, au loin… Un bien beau vol de début ! Varios moyen 1.6 m/s ; plafond plus de 1900m ; vent ouest bien établi à 22 km/h, moyenne de pétarou trafiqué, en position dite de la « limande ».

Date : 21/05/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 217  km

Planeur : Nimbus 2   

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 87,38  km/h

Enfin un premier vol à Vinon. Le Papa-Jules est devenu français cette fin de printemps. Monté ce matin en trois heures TTC mais tout seul. John m’a juste aidé à enfoncer les ailes : qu’il en soit remercié ici. La météo n’est pas très facile et reste limitée à un périmètre restreint. Le départ, en bon dernier des furieux, est laborieux, tant les conditions en basses couches sont curieuses. Une fois enfin atteint le plafond, je me rue au Nord, dans une rue, précisément, en direction de Saint-Auban. Je me jette sur Lure qui semble la moins mauvaise option. Je me risque jusqu’à Rozans, sans choper le ressaut et sans aller vers le Diois où il se dit qu’un Vinonais a pu monter à plus de 4000m dans l’onde. Je me déballonne et retourne au Sud, poussé par un vent Nord de 30 km/h. La visibilité est crasseuse au Nord. Le retour est haché par le vent. Une fois une confluence sympathique atteinte, je me dirige vers Sainte-Croix. Les couleurs sont toujours aussi tranchées et lumineuses. Les ombres en silhouette des nuages se projetant sur le vert-bleu du lac lui donnent des reflets mauves. C’est la palette de Cézanne ! Je repars au Sud Ouest pour rejoindre les faubourgs de Perthuis. J’atterris, motivé par la perspective d’une bonne bière. Plafond 2600m, vario moyen : 1.6 m/s, vent Sud au Sud, Nord au Nord. Moyenne de Malagutti allégée et dopée à l’éther.

Date : 22/05/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 319,98  km

Planeur : Nimbus 2   

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 73,84  km/h

La météo n’était pas très favorable à l’Est, des orages menaçant la fin de l’après-midi. L’Ouest semblait bon de façon durable. Je pars avec le fringant Papa-Jules et Régis fait un superbe cadrage-débordement par la gauche pour tâter un cumulus prometteur. Je l’en remercie cordialement. La sortie du bocal ou plutôt de l’assiette Vinonaise ne se fait pas aisément et je peux admirer le monastère de Ganagobie pierre à pierre. Heureusement, les prières et les élévations de l’âme ont généré un thermique qui m’a permis de rejoindre Peyruis. L’ASG 29 EW m’a montré la pompe que dis-je, « the place to be » à cette heure ci. Me refaisant à Lure, je pars vers Authon, aux sommet duquel un aigle impavide fait mine de ne pas voir mon beau Nimbus. Le fidèle relief s’allume à mon arrivée, les faces Est passant le relais. Je tente les Monges et la crête qui les réunit à Jouerre, sans succès. Auribeau me permet de gravir une marche. L’escalier me monte jusqu’à Dormillouse ou un thermique m’indique la vallée de Saint-Crépin. Le Morgon me glisse, d’un clin d’oeil complice, que Saint-André vaut mieux que Guillaume. Querelle de personnes. Les faces Ouest du grand saint écossais se voient décorées d’aplats de neige d’un blanc pur avec des rehauts comme faits à la brosse par le vent horizontal qui s’est pris pour un artiste peintre. Je suis les reliefs pour la beauté du spectacle. Puis je fonds sur Prachaval. Je mets une pièce et je monte à 2500m. Je pars vers les Agneaux. Ils sont tendres et me montent à 3800m sans violence. Je contemple le Glacier Blanc enneigé. Le Nord est une baignoire savonnée qui ne me tente pas. Je franchis le Pas de la Cavale pour me glisser sous un plafond plus modeste de 2500m. Je suis le relief (en goûtant à une belle taule) puis je me refais au Cuchon. Je passe devant le Pic de Bure, hiératique, pour constater que l’Ouest est certes accueillant, mais que les orages, spécialement celui qui s’enfle sur Lure, risquent de me barrer le chemin du retour. Une directe avec quelques rebonds me fait glisser vers Vinon en finesse grâce aux qualités exceptionnelles du Nimbus. Plafond montagnard à un peu moins de 3900m. Vz moyennes à 1.8 m/s. Vent explorant toute sa Rose selon l’endroit. Moyenne qu’ont peut qualifier, (c’est la propriété intellectuelle de Tatave qui m’en a donné le droit exclusif) de moyenne de lombric neurasthénique).

Date : 23/05/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 392,2  km

Planeur : Nimbus 2   

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,96  km/h

Aujourd’hui, je pars tôt parce que l’oracle météo du net nous dit que c’est bon au Nord. Des varios mous et des plafonds au ras du plancher donnent le ton. Je rate la première pompe et manque de peu de me poser au point de départ. (Concept dont je suis l’inventeur, dont le programme encore trop ignoré du monde vélivole tient dans son seul énoncé : « la vache à domicile »). Enfin parvenu au Nord de Puymichel, à la suite de reptations vélivoles, un florilège de cumulus baisus m’amène à Vaumuse. J’herborise aux pylônes après avoir tâté des faces Est avec des planeurs d’infortune, pas meilleurs que le Papa-Jules. Chaque thermique doit être exploité « aux forceps ». Enfin, le Nimbus peut s’extraire un peu des lois de la pesanteur. Seyne, le Dormillouse, sont mous. Ce n’est qu’au Morgon que l’aérologie a repris un visage coutumier. Comme hier, j’ai choisi la voie Est de la Durance, par le Saint-André puis le Pic du Clocher. Arrivé haut sur Prachaval, j’ai suivi la gamme habituelle avec un relais à la « crête à Gaston », vigoureuse, puis au Puymoyen. Enfin, la Condamine m’a donné a voir plus loin. Un plané pour admirer la pureté du blanc nivéen couvrant le Glacier Blanc, puis retour aux Agneaux ou la « Bite à Clovis » m’a satellisé (c’est une image!). Je suis allé rejoindre l’Aile Froide pour descendre la Voie Royale donnant à mon beau Papa-Jules des allures de star de revue. Le surf au dessus de la couche était impressionnant. Au Nord de la Cavale, je plongeais avec délice entre les nuées joufflues de la couche, de 500m plus basse que ma trajectoire. Celle-ci, en descente à forte pente, suivait les couloirs restés libres entre les nuages réunis en troupe. Un régal ! Une fois passé sous la couche, je rejoignais Cuchon puis le Pic de Bure. Ses antennes circulaires et regardant dans la même direction évoquaient des Martiens de BD, tout juste sortis de leur soucoupe. Je poursuivis sur le Vercors. Je pus admirer le Mont Aiguille, forteresse inexpugnable, puis le Grand Veymont. Papa-Jules suivit la crête sans atteindre les Deux Soeurs, de crainte que l’aérologie se détériore avec les heures dans la fin de journée. Je glissais jusqu’aux confins de Durbonas (rien à voir avec une des deux soeurs citées plus haut). Puis le Nimbus fit une branche de 67 km à sa finesse nominale. Je restais un peu en l’air dans l’espoir, déçu, de faire un 400 bornes. Une fois de plus et quoique le trajet fut comparable à celui d’hier, le spectacle fut totalement renouvelé. Ciel délavé du début de journée, beauté de la Montagne au Nord, surf entre les nuées, plomb des rues vers l’Ouest, Vercors vêtu d’une pelisse tigrée de neige, le lac secret de Peyssier, caché au Nord d’Aujour, d’un bleu indescriptible, le spectacle d’une carte géographique se déroulant sous le vol majestueux du Nimbus, la carrière de Villeneuve, près d’Oraison, montagne grignotée par des engins microscopiques de plusieurs dizaines de tonnes. Enfin, le rude pays de Giono, paisiblement baigné de la lumière du soir. Tout ne fut qu’émerveillement. Plafond max 4071m en Montagne, Vz moyennes : 1.6 m/s. Vent à dominante Ouest. Moyenne de chenille saoule revenant au cocon par une nuit d’ivresse (spectacle lamentable à déconseiller aux âmes sensibles).

Date : 24/05/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 299,82 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,77 km/h

C’est une petite journée qui est prévue ce jour, juste avant des journées de pluie. Personne ne semble se battre pour voler, ou pas grand monde ! Je persiste à vouloir profiter du Nimbus. Les varios sont corrects dès le début. Les plafonds standard. Le plateau de Valensole laisse éclater des couleurs inouïes, comme le vermillon sanglant des coquelicots qui inonde des parcelles géométriques, cernées de champs blonds peignés par les sillons. Le village de Valensole sort de sa torpeur matinale. Arrivé à Beynes, je tâte la Coupe puis nous décidons, Papa-Jules et moi, d’aller vers Liman. La pompe de service s’y trouve à l’échancrure. Je pars sur Dormillouse. Jantoon me conseille la prudence entre Morgon et Guillaume. En fait, le temps que j’y arrive, les conditions se sont améliorées. Lucy me satellise. J’emprunte la Voie Royale pour honorer son inventeur, Pierre le Grand ! (Le Major ou Lemaire). Arrivé au Nord du Pas de la Cavale, les reliefs sont accrochés par la couche. J’hésite entre le Briançonnais et la vallée d’Orcière. « Go West ! ». Le Nimbus monte d’abord, dans un paysage bouleversant de roche et de neige, fait d’aiguilles minérales, enfouies sous des nappes neigeuses immaculées. L’ombre majestueuse du Papa-Jules rétrécit avec l’altitude. Les nuées enveloppent le planeur. Je glisse à travers les nuelles, le panorama me saute aux yeux à chaque issue des fumerolles. Je suis oiseau… Ma trajectoire me guide vers la montagne de Faraut qui forme une barrière, surmontée de cumulus. Le brave Nimbus la passe d’une enjambée. Le Grand Ferrand inverse la pesanteur et pousse Papa-Jules vers le haut, jusqu’au nuage qui le couronne. J’explore l’Obiou, pour contempler la vallée du Drac entre Valbonnais et Vercors, et deviner Grenoble, claire et étale, au loin. L’observation de grains et d’étalements menaçant le retour m’invite à rentrer un peu plus tôt. L’ultime thermique est pris au travers du Pic de Bure. Un long glissando de 114km m’amène directement à Vinon, passant les monts et les plaines, le lit des cours d’eau tranchant perpendiculairement les barrières rocheuses, et laissant le relief se dérouler puis s’étaler sous le planeur altier, jusqu’à ce que celui-ci rejoigne son ombre, pour citer Saint-Exupéry. Une journée qui n’avait rien de petit, puisque le plaisir était immense. Plafond à 3680m en montagne, à 3000m dans le Diois. Vz moyennes à 1.4 m/s. Vent faible à tendance Sud-Ouest. Moyenne de R8 Gordini en course de côte. (Bleu-roi à bandes blanches, bien sûr…)

Date : 27/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 192,12 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 62,21 km/h

Une journée fade est prévue. Des plafonds bas, des orages à l’Est, un peu mieux à l’Ouest. Papa-Jules entame un départ mou sur Lure et, sans monter plus haut que 2000m, part vers Authon. En chemin, l’aérologie semble s’améliorer. Les Monges, à peine dégagées des nuages sont assombries par ceux-ci. Le plafond évolue vers des étalements qui engagent une fuite vers Colombis. L’Ouest est plus généreux en ascendances. Le Nimbus transite aux barbules devant le Pic de Bure, solidement planté et coiffé de neige. On ne dépasse guère 2500m. Arrivé au nord du Col de Cabre, je fais comme tout le monde, je redescend vers l’abdomen du lecteur de la carte, sans céder aux sirènes de Glandasse, qui chantent sous des futurs étalements. Comme je suis facétieux, j’explore les basses couches. Je passe à quelques dizaines de mètres de deux randonneurs assis au sommet de la Montagne de l’Aup, alimentant leurs commentaires du soir, sans doute. J’herborise au dessus de Serres en observant de près son activité aéronautique. Je finis par trouver un ascenseur qui me permet d’évaluer la menace de grains épars qui compromettent potentiellement le retour au sec. Je fais une directe vers Saint-Auban. Le Papa-Jules rejoint la planète aussitôt. Plafond 2500m. Vz moyennes : 1.4 m/s. Vent Ouest ou Nord. Moyenne de promenade dans le parc d’une maison de retraite.

Date : 28/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 130,6 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 28,09 km/h

Du vent, de l’onde ! Le Nimbus se jette sur les Mées. Un peu de pente puis une ascendance à Peyruis. Des rotors m’attendent au Sud de Lure. J’aurais dû emporter une bouteille d’Orangina. Je m’aperçois que Papa-Jules aurait besoin d’un bon coup d’aspirateur, puisque je peux contempler les bonds de puce de tous les débris qui s’étaient cachés au fond de l’habitacle. Enfin un ressaut, anémique. Au lieu de persévérer, je choisis l’option des zones au Nord de Lure pour éviter la R71 qui va s’activer. De ratatinée en ratatinée, je prends l’option des basses couches et le Nimbus surfe sur la face Nord de la crête de Lure vers l’Ouest. Je vois le Ventoux, solennel, mais au travers de Séderon, je retourne sur la vague immobile et minérale pour me rapprocher de mon lieu de départ. C’est alors que j’envisage de dessiner un plat de spaghettis sur le Jabron. Le résultat est à la hauteur, si je peux dire, puisque je suis dans les basses couches alors que j’entends les messages triomphants des collègues, aux effluves oxygénées, donnant des altitudes en milliers de mètres. De guerre lasse, je retourne aux Mées pour un second départ. La pente me relance, je pars sur Lure. Un aspirateur géant monte le Nimbus vers l’altitude, lui fait dépasser les nuages, la planète semble se rétrécir. Désormais tout semble proche. J’admire le panorama, puis je décide de rentrer. Les aérofreins et le strict respect de la VNE à l’aune de la TAS me descendent presque difficilement. Le Papa-Jules rejoint le sol, non sans avoir subi le shaker à cocktail des rotors avant de se poser. Un bon exercice de mania ! Plafond 4200m, Vz moyenne 1.6m/s, vent Nord-Ouest mesuré jusqu’à 80 km/h en altitude. Moyenne de SG 38 en circuit, face au vent.

Date : 29/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 127,89 km

Planeur : Duo-Discus XL

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,26 km/h

Alain me fait l’honneur de me faire voler comme instructeur. Qu’il en soit remercié. Je pars avec Nathalie, en première rotation. Les Mées ne sont guère généreuses. La menace d’y rester planté un certain temps commence à planer. Le Duo-Discus accroche enfin dur la Tôle ondulée. De Vaumuse en Authon, nous atteignons Jouerre. Les nuages sont pervers et les pompes étroites, voire carrées ! Nous finissons par faire de la pente sur la Blanche. Nathalie est aux anges. Elle jubile lorsque nous arrivons à l’Estrop. Notre retour en ligne droite lui fait tourner la tête pour profiter encore de sa première Montagne. C’est avec un large sourire de joie et des étoiles plein les yeux qu’elle laisse la place à Philippe. Ce fût ma récompense !

Date : 29/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 183,92 km

Planeur : Duo-Discus XL

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 52,05 km/h

Départ avec Philippe. On va directement sur la tôle ondulée. On monte par l’escalier habituel jusqu’à Authon. Les pompes sont assez bizarres, très étroites, pas franches. Après un errement sur Jouerre, nous passons les Monges, puis nous prenons un ascenseur indiqué par Maître Alain. Nous partons vers Denjuan, sous une épaisse rue plombée, puis nous montons à l’Ubac, au Col de l’Estrop. La pompe nous permet de contempler une averse de neige sur le Mercantour. Nous décidons de ne pas aller vers Barcelonette. Le reste du Parcours nous amène au Dormillouse, anémique, puis au Morgon, enrichi des quelques pétards de fin de journée. Je vois au loin un planeur se projetant sur Lucy. Les risées sur le Lac de Serre-Ponçon attestent d’une brise et un cumulus domine le Guillaume au loin. Je lance le Duo-Discus et arrivé à la pente. . . Nous constatons que quelqu’un a éteint le Guillaume ! Lucy est également vide. Le planeur suit la pente vers Chabrières ou un ultime nuage vespéral et une serre encore chaude nous rendent un peu d’altitude. Je vais sur la pointe des pieds vers le Morgon, ou plutôt le Morgonnet, puis nous grattons les pentes à peine alimentées. L’ascension se fait mètre après mètre. Je dois voler très près du relief. Cela ne plait pas trop à Philippe. A force d’opiniâtreté, j’arrive à inverser la tendance et à me faire pardonner cette erreur de jugement. Je lui présente de nouveau toutes mes excuses pour cette fin de vol déplaisante, qui correspondait pas à son attente. Nous grattons ensuite le Dormillouse, puis la pente nous donne suffisamment d’altitude pour nous permettre un retour promis sans faille. Quoi que ! Arrivés à l’Est de Colette une monstrueuse dégueulante nous invite à nous jeter sur les Mées qui nous assurent le local de Saint-Auban. Autant le vol avec Nathalie fut joie et partage, autant ce vol a légitimement déplu à Philippe. Comme quoi, il ne faut pas aller trop loin et se contenter d’un vol sécure. Se méfier des décisions liées à la surenchère. Je ne suis pas près d’oublier cette leçon. Merci à Philippe pour sa compréhension.

Date : 30/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 484,98 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,74 km/h

De belles conditions aujourd’hui. Enfin le Nord ! Je pars face au Sud malgré la fin de la brise de nuit. Comme Alain parle de varios anémiques, je me fais remorquer à la Bigue. Ma performance de départ doit tout à l’invention de l’hélice. Je suis de lourdes rues pas trop généreuses en ce début d’après-midi. La pente me permet un Fosbury flop à l’Aiguillette vers la Petite Séolane. Le Grand Bérard, impérial, me satellise dans les nuelles. Je pars vers Vars. Je tâte de Prachaval qui reste endormie. Je repars au Queyras ou deux planeurs m’indiquent le 4000m qui apparaît. Les montagnes sont enneigées et la visibilité est excellente. Au Mont Blanc, lointain et inaccessible, s’oppose la plaine italienne, comme endormie sous la couche d’inversion, très basse. Au loin, les Alpes Italiennes du Sud se dressent, tigrées de névé. Une couette de nuages enveloppe les contreforts du piémont, au-delà du Viso, tout empanaché de gaze nébuleuse. Arrivé au bout de l’alignement de nuelles, vers le travers du col Agnel, je retourne vers le Sud. L’altitude me permet un plané jusqu’à la Serre de Montdenier, en passant au dessus des mille mètres interdisant le Mercantour. Je glisse encore vers Puimoisson. Le Vinonais ne me tente pas avec des cumulus à l’air faux-cul. Je remonte le Parcours puis Papa-Jules passe Allos. Nous nous ruons sur Siguret qui ne déçoit pas. Le cirque de Chambeyron à des allures de mandibule de squale posée sur le relief. En guise de langue, le fond givré qui congèle les lacs. Je repart sur Saint-Véran puis je retourne, définitivement cette fois, vers le Sud, pour constater que le paysage, d’un moment à l’autre de la journée, offre des variations inouïes de panoramas et de nébulosité. Je glisse vers Oraison puis le fier Nimbus va se poser pour me permettre une bonne bière en guise de récompense. Plafond : 4113m, Vz moyennes 1.7m/s, Vent du SW à N selon l’endroit. Moyenne de vieux planeur vaillant.

Date : 31/05/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 252,55 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,16 km/h

Moins bon qu’hier, aujourd’hui. Un voile fin devait pénaliser des varios mou et bas. Eh bien ! L’oracle a eu raison. Après une reptation en direction du relief et survolant Puimoisson, dont j’ai pu contrôler la pureté de l’eau de la piscine, seule Beyne daignait donner de l’espoir et de l’altitude. Liman et ses cumulus isolés dans le bleu céleste attirait le Nimbus. Le Blayeul invitait à explorer la Blanche. En pure perte, Blanche. Elle était plus thermo que dynamique. Et encore, avec de la patience. Le Morgon agitait mollement les ailes du Papa-Jules en traversant ses thermiques anémiés. Le Guillaume montrait un planeur au dessus de la crête, mais de nuage, point. Le brave planeur quadragénaire, une fois arrivé sur site, y commença une lente montée à 2200m. Les thermiques étaient rares et mous. Le dynamique, absent malgré les Kite-Surfeurs du Lac en contre-bas. Ayant péniblement grimpé ma monture à 2700m, il me semblait évident que le retour s’imposait. Avec Max, ratatinés au Morgon, au grand plaisir des randonneurs à la pause au sommet, nous avons profité d’un vario pneumonique pour arriver au Dormillouse vers 2300m. Heureusement que le Nimbus se révèle aussi bon grimpeur qu’un bois et toile et transite correctement (lentement, certes) avec ses 49 de finesse. L’appui sur le relief triplement épiscopal permit d’aller chercher les nuages d’une faible confluence au Sud de Lure, nous assurant un retour sans stress. Une branche de fin de saison et le démontage conclurent ce voyage, pas bien loin, pas bien haut, mais intéressant. Plafond 2859m, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent secteur Ouest faible, moyenne de lépidoptère.

Date : 01/06/2019

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 370,7 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,77 km/h

Comme convenu, une belle journée en perspective. Le départ, même s’il fût tardif me concernant, était encore mâtiné de faces Est. La crête ne donnait rien d’ordonné. Les planeurs précédents s’y encombraient. J’abandonnais ceux-ci pour tâter la Crête de Saint Martin l’Aldrech. Finalement, c’est la Crête de Tigne, renforcée par les toitures déjà chaudes de Vollone qui ont permit à Papa-Jules de s’extraire de la pesanteur pour quelques centaines de mètres. Ce délai à permis aux crêtes de Vaumuse de s’établir. Le Nimbus est donc parti de bonds en bonds vers l’Est des Monges pour se rapprocher des nuages. Les rues, pas encore à leur zénith prévu, m’ont permis de passer le col à l’Aiguillette pour rejoindre la Petite Séolane, ignorée, puis se ruer sur les pentes rocheuses et nues du Grand Bérard. C’est le Brec de Costebelle qui m’a hissé au sommet des ascendances. Passés 3000m le séparant des vagues du Port de Marseille, le Nimbus put atteindre, par de petits bonds sur les thermiques, la Pointe de Pécé. Alors que la Maurienne et le Mont-Blanc me tentaient, je jugeais que ce vol devait impérativement se clôturer à 18h00 à Vinon pour convoyage. Je pris une option plus rapide vers l’Ouest. Je fis une directe sur les Agneaux. L’altitude me permit des visiter le Glacier Blanc, éblouissant de neige mais je ne put me résoudre à rejoindre le Taillefer, n’ayant jamais effectué ce plongeon. La perspective de me poser à Bourg d’Oisans me conseilla de contourner par le Sud. Comme hier, je suis parti par le Pas de la Cavale, pour contourner le Massif des Ecrins par le Sud. L’aérologie et une altitude suffisante me permit de couper à travers le parc au dessus de l’altitude réglementaire. Je pus rejoindre et dépasser Notre Dame de la Salette pour utiliser le Valbonnais comme un plongeoir, m’élançant vers les Deux Soeurs, avec un détour sous le cumulus du Sénépy, afin de tenter de suivre Maître Alain qui ouvrait le chemin. Je pus rejoindre le Col des Moucherolles ou des parapentistes attendant leur tour saluèrent le fier Nimbus. Ça ne montait pas haut, mais ça ne tombait pas ! Papa-Jules surfa sur les pentes Ouest des crêtes, admirant le Grand Veymond par-dessous, glissant sur les falaises de Glandasse. En quatre thermiques résiduels et un long glissé sur l’air chaud et stable du soir, l’orchidée des années soixante-dix de Klaus Holigaus put rejoindre Vinon en appui sur ses ailes souples et interminables. Plafond 3724m, Vz moyennes : 1.7 m/s, Vent généralement Sud Ouest. Une petite pensée pour un philosophe qui a su mourir comme il a vécu, en accord avec lui-même et sereinement au terme d’une vie longue et riche, Monsieur Michel Serres.

Date : 03/06/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 386,49 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 85,26 km/h

La journée devait être difficile à cause des averses et des orages en montagne. Eh bien, ça c’est vérifié ! Le départ, en thermique pur, fut très difficile. Les ascendances étaient molles. J’ai précipité le Nimbus vers les côtes Sud-Est du plateau de Puymichel. Puis, j’ai suivi les champs photovoltaïques jusqu’aux pylônes. Un modeste vario m’a permis d’aller sur Vaumuse. Nous avons ramé avec Gérard jusqu’à atteindre, non sans mal, Auribeau. J’ai choisi l’option du nuages au nord des Monges ; « Jackpot ! ». Les 3000m atteints ont permis de suivre une sombre rue qui menait au Pic Saint-André. Un rebond sur le Pic du Clocher, enfin Vars. A 3300m, le Papa-Jules a pu suivre les rues et les alignements de cumulus jusqu’au Col Agnel en direction de Gad. Sur le trajet, des cascades bouillonnantes de nuées marquaient la confluence entre la masse d’air du Briançonnais et celle de la Lombarde italienne. Des rues sombres contournaient les halos de grésil surmontés de monstrueuses nuées d’un plomb dramatique, semblant prêtes à libérer leur formidable énergie. Au Sud du Rognon d’Etache, un superbe cumulus en plein ciel bleu, a aspiré le Nimbus à 4000m. La Vanoise était splendide. Mais la voix reconnaissable de Jean-Pierre m’a fait observer que la météo ne s’améliorait pas sur le chemin du retour. J’ai donc pris un cap au Sud, poursuivi par les grains des Ecrins, de Briançon et même Sestrières qui se réunissaient en une méduse gigantesque, surmontant des rideaux transparents de pluie et de grésil, en prolongeant horizontalement des tentacules d’étalements qui stérilisaient toute aérologie. J’ai apprécié d’avoir chargé Papa-Jules d’une centaine de litres d’eau. La fuite n’en fut que plus rapide. Le Col de Vars me remonta fidèlement, puis la débandade continua en direction de la rue allant du Siguret vers la Séolane. Un ultime gros thermique remplit le réservoir d’énergie potentielle du Nimbus. Celui-ci permit au fier libre des seventies un plané de 123km dans la soie de l’air stable qui nappait la carte géographique en relief se déroulant indéfiniment, toujours vers le Sud. Finalement, Papa-Jules daigna se poser. Plafond : 4000m, Vz moyennes : 1.5 m/s Vent Sud-Ouest. Moyenne de pimpant quadragénaire (le planeur, pas le pilote !).

Date : 04/06/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 399,52 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,5 km/h

Ça fume au Nord ! Mais au Sud, c’est la galère. . . Les furieux de Vinon passent par Puimoisson. Hélas, je choisis Peyruis. La grande traversée par les Monges se résume à une reptation vélivole. Enfin Papa-Jules et moi nous sautons sur Micheline. Pas farouche, elle nous monte complaisamment. Ce n’est qu’à Barcelonnette que nous passons les 3000m. Le Grand Bérard me projette aux barbules fidèlement. Je rejoins enfin les bonnes masses d’air. L’Isoard satellise le Nimbus. Des rues confinant à des autoroutes me mènent à Bardonnecchia. A l’Est quelques étalements surplombent les panaches de lombarde qui ensevelissent l’Italie. Un soupçon de laminaire est raté de peu. Un ratage au Thabor me fait perdre du temps. Le Nord est magnifique. Mais il est tard ! Je vais jusqu’au travers du Perron des Encombres en milieu de vallée, puis je me décide à rentrer car que je subodore que le retour sera très fin. La haute montagne est splendide. Les lac ont des aspects de sirop de menthe givrée, les vallées profondes sont tapissées d’une herbe grasse formant velours. Les cimes noires de roches aiguisées crèvent un lourd manteau de neige éblouissante au soleil du soir. Les Aiguilles d’Arves dressent leurs trois doigts minéraux. Les nuages, généreux, établissent des rues à 4000m. La Meije invite à la franchir vers l’Ouest. Trop timoré, j’hésite puis je renonce. Hélas cela me fait rater l’onde aux Deux Alpes. Le retour s’en trouvera bien allongé. Je glisse donc sur le Glacier Blanc puis la Voie Royale est descendue. Chemin faisant, je rate une nouvelle fois le laminaire. Le retour par le Parcours s’impose désormais. Il sera quelque peu gâché par l’onde de Sud. Les varios sont assez mous sur la Blanche et l’Estrop. Pourtant glissant sur 104 km à finesse 64, le Nimbus n’a pas démérité. A la Serre de Montdenier je suis parti sur la pente pour reprendre quelques mètres. Vers Aiguines, à l’endroit ou le relief ressemble tant aux collines du Chanet, dans ma chère Lozère, un groupe de vautours m’a gentiment indiqué le dernier thermique de restitution de la journée. J’ai eu l’illumination. Pourquoi « Papa-Jules » m’a-t-on souvent demandé ? La réponse est là, évidente : Papa-Jules, c’est la « Pompe à Jules » de Michel Mouze. Merci les vautours ! Le fier Nimbus enfin renseigné sur son patronyme, a consenti à me ramener à Vinon en glissant silencieusement dans l’air stable, donnant à ce retour des allures d’aviation commerciale. Plafond : 4087m, Vz moyennes : 1.6 m/s, Vent Sud jusqu’à 19 km/h. Moyenne de rapace lozérien en goguette.

Date : 06/06/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 152,55 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 80,29 km/h

Hier deux ratages dans l’onde de Sud, aujourd’hui un faux départ, pas d’accrochage sous des cumulus joufflus. La fatigue est donc là. Je pars sans ambition vers le Parcours. Le plafond n’est pas extraordinaire. Le Cheval Blanc, au loin, est décapité par un lourd nuage. Je pars sur Liman. J’y arrive assez bas pour exercer mon œil de botaniste. Je m’éloigne de la planète, très modestement pour rejoindre les antennes du Blayeul. C’est à ce moment là que j’ai aperçu le Morgon pris dans les tourbillons d’un nuage sombre et bas. Finalement, enfermé par une aérologie sans charme, pris de bâillements qui ne devaient rien à l’hypoxie d’altitude, je décide, de revenir sur Vinon via les Monges pour démonter le Nimbus et le mettre en attente dans sa remorque. Ce que je fis. Plafond 2270m, Vz moyennes : 2,2 m/s, Vent Ouest puis Sud. Moyenne moyenne. . .

Date : 23/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 206,83 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 89,97 km/h

Aujourd’hui, arrivé à Vinon hier, j’ai pu monter Papa-Jules seul ou à peu près en 1h30. C’est un record ! Pour remercier John qui m’a un peu aidé, j’accepte de faire « de l’instruction » pour trois élèves à relâcher sur plastique. Les trois ont réussi. L’envol du Nimbus n’a pu se faire qu’à 14h00 passées. Le temps de partir et les orages bloquaient les montagnes au Nord. Chemin faisant, j’admirais les champs de lavande peignés fin et Valensole immobile dans la touffeur de la canicule. Papa-Jules me rafraîchissait avec l’altitude des cumulus. Arrivé à la serre de Montdenier, le Parcours était obscurci par une chape de brume surplombée de congestus menaçants. Un détour tactique m’a amené à Liman ou j’ai pu voir un cadavre de planeur posé sur la côte Est. Heureusement, le pilote n’a rien. Le Nimbus a pris la direction de la crête des Selles. Les averses abattaient leur averses opaques et blanches sur les reliefs : Seyne, le Parcours, les monts à l’Ouest de Serres. Les enclumes crevaient les étalements de congestus. Je pris la décision d’écourter le vol. Le brave planeur quadragénaire m’a ramené à Vinon, afin de le vêtir de ses housses. Un vol court mais agréable puisque je retrouvais mes chères Alpes. La météo a restreint mon voyage, pas mon plaisir. Plafond vers 2500m, Vz moyennes 2 m/s, Vent Sud puis Sud-Ouest. Moyenne de Barzoï courant après un lapin en chiffon.

Date : 24/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 266,95 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 86,11 km/h

L’oracle météo prédit des orages sur le relief. De plus, le Tour de France raye Gap des aérodromes de dégagement. Je pars donc sans grande ambition. Les plafonds sont bons d’emblée mais un air crasseux embrume la visibilité sous des nuages déjà lourds. On devine les reliefs plus qu’on ne les reconnait. Je pars pour devancer les orages. Je croise un ombrageux aigle royal à qui je laisse la pompe. Mon arrivée sur la Blanche la dévoile molle en dynamique. Les plafonds sont là, à 3000m, mais les étalements commencent. Je décide de faire un vol court et de finir la ballade vers le Sud. De magnifiques cumulus me soulèvent jusqu’à Castellane, ou arrive l’air marin de Cannes. Je pars donc vers Aiguines. J’y traverse le Verdon devenu autoroute pour kayaks. Le Lac de Sainte-Croix étale son bleu-vert incroyable, encadré de champs grillés pointillés de vergers. Les lavandes sont finement peignées. Les villes sont écrasées de lumière et de chaleur. Papa-Jules profite des ombrelles nébuleuses et de la fraîcheur des barbules. Me dirigeant vers les congestus, futurs nimbus, je glisse au dessus de l’épine du Luberon, lavant le planeur de fines averses, puis je reviens sur Vinon, presque somnolent de fatigue. La descente donne l’impression d’entrer dans un four allumé. Plafond : 3084m, Vz moyennes 2 m/s. Moyenne d’un vieux entrant dans un supermarché à l’ouverture.

Date : 25/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 399,76 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 80,22 km/h

La météo devait être super bonne à l’Ouest et moyenne dans les montagnes. De plus, les Rois de la pédale sont survolés par des drones bourdonnants prioritaires sur tout autre engin volant. Cela devait donc limiter le terrain de jeu. Je suis parti vers le Parcours, avec le rôle de la buse. Papa-Jules a trouvé de suite un thermique pur jusqu’à 1800m et je l’en remercie. Le plateau de Valensole envoyait des courants d’air verticaux et invisibles. A l’Ouest de la Serre de Montdenier, une pompe gigantesque a satellisé le Nimbus à 2800m ! La montée vers le haut de la carte n’en a été que facilité. Arrivé à l’Estrop, après un somptueux rebond sur Cheval Blanc, je n’ai pu que constater le gâchis vélivole provoqué par le Tour de France. En effet les champions transpiraient sous de scandaleux cumulus qui nous narguaient de leur hauteur. Je partis donc vers l’Ouest, montrant le ventre du planeur à Louis XVI, puis j’accompagnais un couple d’aigles royaux totalement indifférents sur la Tête de Lucy, cette fois. Mon voyage m’amenait naturellement vers le Col Bayard. Je franchis allègrement les vallées vertigineuses d’Orcière et du Valgaudemar, sous d’épais cumulus assez généreux. Ainsi, ma promenade m’amena au Taillefer. Les Belledonnes semblaient « mamelue » mais l’aspect crasseux de l’atmosphère sur Grenoble ne me fit pas envie. Le Nimbus pointa son nez orange en direction de l’abdomen du lecteur de la carte. Un détour parfaitement inutile, mais justifié par l’envie d’y aller voir, m’amena à l’Obiou. Le Grand Ferrand me redonna de la fraîcheur. Je rendis visite au Pic de Bure. Ses paraboles étaient rangées comme une batterie de casseroles sur l’étagère de son plateau. Je revins vers Lucy, non sans avoir bavardé avec Tino. Ma ballade m’amena sur le Cugulet et sur la crête de Vars qui remplirent mon réservoir d’énergie potentielle. Un rebond sur le Parpaillon, puis vers le Chapeau de Gendarme. Une directe me rapprocha d’une bière gigantesque. Je pus me prendre pour un rôti qu’on va enfourner pendant la descente. C’était mieux là haut ! Plafond 3600m au mieux, Vz moyennes 2 m/s, Vent Sud, moyenne de mari jaloux rentrant chez lui après avoir entendu une voix inconnue et masculine au téléphone de son domicile.

Date : 26/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 355,79 km

Planeur : Duo-Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,71 km/h

Une journée de fou prévue aujourd’hui. Je fais de l’instruction, pour dépanner, avec Pierre qui envisage de prendre contact avec le deuxième secteur. Nous partons avec un Duo-Discus. Le plateau de Valensole permet de faire des gammes et de la mania. D’emblée les plafonds sur Coupe sont géants. Si bien que nous sortons les AF pour reprendre Cheval Blanc à une altitude plus ordinaire. Pierre découvre le vol de pente. Arrivés au Morgon, nous saluons d’une spirale des randonneurs qui rapetissent en levant la tête. Nous parvenons au Guillaume. Pierre y fait ses premiers allers et retours sur la pente. Je lui en offre une deuxième séance en descendant aux AF à notre altitude d’arrivée. Lucy nous offre un thermique dantesque et viril qui fait abandonner un compagnon de fortune qui préfère repartir au Guillaume. Nous avons pu admirer Chabrière de haut puis nous somme allé sur le Pic de Bure. Celui-ci nous a offert deux puissantes ascendances, obligeant à des inclinaisons franches et à tirer le manche. Nous finissons par glander sur Glandasse et à admirer le Col du Rousset roussi. Le retour se fait par un trajet quasi identique éludant le Guillaume. Colombis nous fait rebondir puis Dormillouse nous ouvre le Parcours sans pompe prendre de 2300m jusqu’au plan final vers Vinon. Pierre est aux anges. La visibilité était grandiose, les cumulus insolents, les pompes puissantes à faire monter des enclumes. Un temps de curé ! Plafond 3500m, Vz moyennes 1.5 m/s, vent Sud Ouest à Sud, moyenne d’amant quittant le domicile de sa maîtresse après avoir malencontreusement répondu au téléphone.

Date : 29/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 264,91 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 75,82 km/h

Ce matin, je n’ai pas pu entendre le briefing car je refaisais une porte de mobil-home. Je suis néanmoins parti. Le brave Nimbus, a trouvé les ressources pour franchir le plateau de Valensolle sans monter au dessus de 1500m. Seuls les contreforts de la Serre de Montdenier lui ont permis de monter à plus de 1900m. Une erreur tactique m’a fait négliger la masse d’air du varois. Coupe ne donnait rien. Le sommet de Pompe en était dénué. Je commençais à herboriser près de Marcoux. Enfin un thermique intermédiaire a autorisé Papa-Jules à accéder à Liman pour retrouver un peu de fraîcheur et d’altitude. Je pris la direction de Seyne. L’avenir était dans la vallée de Barcelonnette. Encore le Grand Bérard était-il mou en dessous des crêtes. Seul le Siguret, fidèle, me propulsa à 3200m. Le Briançonnais n’étant pas attirant, le Queyras invitait à voler plus au Nord. En vue de Saint-Véran, je pris la décision de retourner au sud. Une ballade entre Queyras et Chambeyron me permit d’admirer le Lac Saint-Anne, lumineux, bleu vert, profond, posé sur les pelouses émeraude cernées de roches acérées. Les crocs de la montagne semblaient mordre la barbe à papa des cumulus les surmontant. Des cascades nébuleuses marquaient les masses d’air italiennes. Le Paneyron puis le Parpaillon me firent rebondir vers Barcelonnette puis les Séolanes en un long plané vers Chamatte. J’eus envie d’aller contempler Cannes mais le lessivage de la masse d’air vers Vinon me convainquit de faire une directe vers une bière géante en profitant des confluences évanescentes. Ce que je fis ! La fin du vol évoquait la ligne en première classe. Plafond 330m, Vz moyenne 1.4 m/s, Vent Ouest à Sud, faible. Moyenne de colibri. Le voyage fut bref, étroit mais superbe.

Date : 30/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 508,55 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 86,19 km/h

C’est la journée de la semaine voire du mois ! C’est bon partout. En revanche il faut sortir et là, ce n’est pas gagné ! En effet, transiter à 1000m QNH sur le plateau n’est pas très reposant. Chaque pompe ajoute 100m de plus au plafond, ce qui laisse de l’espoir. Arrivé à 1100m à Puimoisson aéro, une pompinette me porte à 1400m ce qui permet d’accrocher les reliefs et de s’élever un peu. Malgré les avertissements d’Alain (l’autre !) Coupe n’est pas mauvaise. Mais le Cheval Blanc est stérile. Un thermique côté varois permet de rejoindre Côte Longue. Enfin, le Parcours a soutenu le Nimbus en le portant sur la pente. Les pompes de service étaient pourtant molles. Le Papa-Jules décida de rejoindre l’Aiguillette. C’est là que je pu rejoindre la masse d’air favorable du Briançonnais. Une fois satellisé par le Grand Bérard, le Nord était enfin accessible. Mes rebonds me menèrent sur le Chaberton dont je vis les canonnières rétrécir. J’arrivais à la Pointe de Ronce. Elle n’était pas aussi bonne que le Charbonnel. Le Nimbus suivit la confluence en projetant son ombre sur les cascades montantes de nuages lombards. Le Carro fut dépassé. Les cumulus suisses semblaient éloignés et le Papa-Jules n’est pas un modèle de rapidité. Je décidais donc d’aller en direction du Mont-Blanc. En effet il était déjà 16h00. Je m’enfarinais au Col du Petit Saint Bernard à 2700m. Je repartis chercher les bonnes masses d’air de la Vanoise. J’ai volé au dessus (le plus souvent) des 1000m de hauteur fatidiques qu’un crétin de la DGAC a pu confondre avec des pieds. A quand un règlement européen pour homogénéiser les interdits sur les Parcs et récupérer les idioties franco-françaises ? (Pour une fois qu’on réclame…). Après avoir rejoint les barbules à la Roche Bernaude, le retour fut choisi par la Voie Royale rejointe au Pas de la Cavale. Je décidais un tout droit jalonné par quelques pompes anxiolytiques. J’ai pu admirer (de près !) les lavandes peignées, les villes submergées de touffeur du plateau de Valensolle. Puis les reliefs calcaires du varois. Les moutons, sur la Montagne de Lachen, à côté du Col Talon, s’étalaient sur les pelouses grillées comme poussés là par un balai gigantesque. Les roches clines de l’Estrop gardaient prisonniers des coquillages antiques. Arrivé dans la haute montagne, je pus voir les cimes minérales et stériles se dresser sous la ouate des nuages. Plus loin, La mousse lombarde menaçait les reliefs de la Maurienne. Le Lac du Mont Cenis, dalle de verre bleue de jade, illuminait le sol. Le Carro, sur son versant Nord, dégoulinait vers les roches bistres et acérées italiennes. Quelques Lacs à la menthe égayaient l’ensemble. Les reliefs, plus au Nord surmontaient des pelouses d’émeraude ou étaient posés des lacs tantôt d’un bleu lumineux, tantôt d’un gris plombé. Le Mont Pourri, imposant et nu, le schiste noir pointé vers le ciel, se dressait. Le Briançonnais jouissait des derniers rayons de soleil. Le Massif des Ecrins traçait sa ligne de crête sous une coiffe nébuleuse. Les pelouses du Clos Ginou captaient les rayons du soir sur le velours des pelouses, jauni, comme usé, aux sommets. La fin de ce voyage irréel voyait se dérouler les paysages en descente vers Vinon. C’est peu dire que ce fut un bien beau vol. Plafond maxi : 4186m, Vz moyennes 1.6 m/s, Vent constamment Ouest. Pourquoi parler de moyenne quand c’est si beau!

Date : 31/07/2019

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 252,55 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,16 km/h

Moins bon qu’hier, aujourd’hui. Un voile fin devait pénaliser des varios mou et bas. Eh bien ! L’oracle a eu raison. Après une reptation en direction du relief et survolant Puimoisson, dont j’ai pu contrôler la pureté de l’eau de la piscine, seule Beyne daignait donner de l’espoir et de l’altitude. Liman et ses cumulus isolés dans le bleu céleste attirait le Nimbus. Le Blayeul invitait à explorer la Blanche. En pure perte, Blanche. Elle était plus thermo que dynamique. Et encore, avec de la patience. Le Morgon agitait mollement les ailes du Papa-Jules qui traversait ses thermiques anémiés. Le Guillaume montrait un planeur au dessus de la crête, mais de nuage, point. Le brave planeur quadragénaire, une fois arrivé sur site, y commença une lente montée à 2200m. Les thermiques étaient rares et mous. Le dynamique, absent malgré les Kite-Surfeurs du Lac en contre-bas. Ayant péniblement grimpé ma monture à 2700m, il me semblait évident que le retour s’imposait. Avec Max, ratatinés au Morgon, au grand plaisir des randonneurs à la pause au sommet, nous avons profité d’un vario pneumonique pour arriver au Dormillouse vers 2300m. Heureusement que le Nimbus se révèle aussi bon grimpeur qu’un bois et toile et transite correctement (lentement, certes) avec ses 49 de finesse. L’appui sur le relief triplement épiscopal permit d’aller chercher les nuages d’une faible confluence au Sud de Lure, nous assurant un retour sans stress. Une branche de fin de saison et le démontage conclurent ce voyage, pas bien loin, pas bien haut, mais intéressant. Plafond 2859m, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent secteur Ouest faible, moyenne de lépidoptère.

Date : 21/08/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 309,14 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 79,27 km/h

Un départ gag. Même les meilleurs (Monsieur René, c’est dire !), ont eu du mal à monter. Seul un méchant thermique anémique, au redan à Guillestre, maintenait en l’air. Les remorqués ont eu beaucoup de succès. Après avoir repeint l’intégralité de la pente de Prachaval à la recherche d’ascendances prises au réveil, puisque le dynamique était absent, je finis par monter suffisamment haut pour rejoindre Gaston. Enfin, le Nimbus pouvait s’extraire de l’attraction terrestre ! La suite fût classique : Tête du Peyron, Peyre-Eyraute… Les reliefs s’éloignaient vers le bas, enserrant le magnifique Lac de l’Ascension, d’un bleu-vert irréel. Je tâtais des Crêtes de Peyrolles qui paraissaient assez molles pour infléchir ma trajectoire vers l’Eychauda puis la Condamine. Je pus capter suffisamment d’énergie potentielle pour survoler la crête des Agneaux qui projetait ses cimes noires et acérées vers le ciel. Je pus descendre la Voie Royale, à la fois magnifique et impressionnante. Le Dôme des Ecrins, le Pelvoux, l’Aile Froide dominaient mon minuscule planeur. Les sommets abritaient leur pointe sous une ombrelle nuageuse, sombre et dramatique. Au, loin, la vallée du Drac disparaissait sous une épaisse couche nuageuse. Elle ne laissait émerger que l’Obiou et le Grand Veymont. La descente du Papa-Jules fût jubilatoire, le surf sur les nuages, me permettait d’observer la silhouette élégante du Nimbus auréolé de la gloire du pilote, les nuelles furent traversées permettant à la beauté du paysage d’exploser à chaque sortie. Les chaînes exposaient les strates malaxées, violentées par un temps infini, de ce qui fût des couches de limon horizontal, sur une côte disparue. Le Parcours fût atteint par la Blanche, je pus continuer mon long plané jusqu’à la Crête de Serres, à proximité des Saint-André les Alpes. Le plafond s’abaissant, je ne cédais pas aux sirènes méditerranéennes me suggérant d’aller plus au Sud vers Lachens. Je sais les pièges de l’entrée maritime à cette heure là. Je fis donc volte-face. Par un détour strictement motivé par l’esthétique du vol, je pris le parti de rejoindre un gigantesque couvercle assombrissant le Chapeau de Gendarme et le Siguret. Je pus admirer les reliefs lunaires du nord Mercantour. J’arrivais, le planeur humide, sur Rocca Blanca puis je surfais en vol de pente vers le Brec de Chambeyron. Le ciel d’un plomb dramatique obscurcissait les roches acérées et verticales. Les lacs, pierres précieuses, laissaient éclater leurs couleurs irréelles et cristallines. Irisations, bleus, verts, mauves…Ma promenade permis au Papa-Jules de rejoindre le Col de Serenne, à côté de l’autre « Lac des Neuf Couleurs », puis de remonter un peu, le temps d’admirer le drapé formé du velours des pelouses, rehaussé par l’ombre des reliefs, offerte par le soleil couchant. Au nord, les roches éclairées par l’or du soir, se projetaient sur le plomb du grain qui assombrissait Château-Queyras. Des rideaux de pluie d’un gris clair uni tombaient des nuages noirs de menace. Le Nimbus planait sur le front, nettoyant ses ailes par une douche fraîche et brève. Le plané continuait vers le Nord. Suivant les crêtes, s’insinuant sous les confluences sombres qui dévoilaient trois, quatre étages de nuages. Les couettes nébuleuses emplissaient les vallées italiennes, des nuelles échevelées couvraient les sommets de Plampinet, un couvercle sombre bordait les nuages fragmentés tombant comme des lustres à pampilles qui bordaient la Condamine. Je parvins jusqu’au Col de l’Eychauda. La dernière branche de cette promenade vespérale m’amena sur les crêtes séparant Puy-Moyen de Prachaval, empruntant le chemin des écoliers : Ascension, Esparges Fines, Béal Traversier, Chalanches, Lauzettes, Crousal… Cerise sur le gâteau, mon traditionnel vol sur la Crête de Vars, quoiqu’assombrie par les nuages, fit le bonheur du pilote, autant que celui des randonneurs qui admiraient l’élégant sifflement du Nimbus. Ce devait être une journée médiocre, ce fût un ravissement. Plafond 3858m, Vz moyennes 1.6 m/s, vent W puis S, moyenne de Fiat 500 (des années soixante, bien sûr) boostée aux hormones, le capot, ouvert, servant autant à aérer le moteur que d’aileron dynamique !

Date : 23/08/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 262,07 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 83,64 km/h

Ce devait être très moyen. De fait, les premières treuillées furent brèves. Les remorqués qui avaient précédé en QFU 34 du fait d’un vent Nord furent plus balistiques que réellement vélivoles. Une fois le vent devenu nul, je partis en remorqué pour tâter Gaston et sa crête bien connue des crépinois. Une pompe fut trouvée qui m’arrachait à la gravité. Le Peyron était aux abonnés absents et Puy Moyen satellisa le Papa-Jules. Les rues menèrent le Nimbus vers les aiguilles d’Arves. Je pus admirer les trois doigt de roche pointés vers le ciel. Un glacier aluminisé, blessé de crevasses, était à l’agonie. De retour, je passais par le Col du Glacier Blanc, lui aussi décharné jusqu’aux moraines qui saillent tels un squelette minéral. De larges crevasses sont autant de plaies qui saignent des ruisseaux. Arrivé à la Brèche Pierre-Etienne, un thermique me donna une option pour retourner vers la Voie Royale. Je pus faire de la pente aux bords du Dôme des Ecrins, du Coolidge puis de l’Aile Froide, dominés par les roches jaillissantes et sombres, qui portaient des glaciers fragmentés dans une mort annoncée, laissant la roche à nu, comme une plaie montre l’os. Les rochers étalaient leur histoire, longue et brève à la fois, de massifs, jeunes, nés du choc des plaques tectoniques. Nous sommes loin des bassesses humaines ! La nature fût pourtant généreuse, offrant une descente, comme avant-hier, grandiose, le Nimbus se faufilant entre nuelles et pics, dressés comme pour retenir le planeur, mais le portant vers les nues. Plus au Sud, le Nimbus survolait les crêtes puis les sommets comme jaillis des profondeurs telluriques, ruisselant de graviers. Des rus, jus de galets, se rejoignaient en ramifications inversées pour irriguer les vallées étroites. Je pus planer vers le Morgon. Je fis le choix d’aller faire admirer la silhouette du Nimbus par Louis XVI. Les pelouses, grillées, paraissaient velours doré aux rayons du soleil rasant. Quelques moutons étaient jetés là comme dés au casino. Je pris l’option de survoler les Séolanes. Arrivé à l’Estrop, les menaces de grains m’invitèrent à retourner sur mes pas. Je fis de la pente sur la Blanche, puis je rejoignis Louis, face vers le ciel. Les reliefs du Grand Bérard paraissaient lunaires, sous une chape de nuages sombres. Glissant vers le Parpaillon, j’admirais à ma droite l’obscurité des grains sur Chambeyron, à gauche la clarté du couchant. Au milieu, la crête, en une ligne brisée chevauchée par le Nimbus. Des nuages projetaient leur ombre chinoise évoquant un dragon sur une tache de lumière. Les aiguilles de Chambeyron étaient surmontées de panaches de brume. Au dessus de Prachaval, comme sur une toile baroque, l’éclat du soleil s’opposait au plomb des étalements, jetant ses rayons obliques, comme des doigts divins en un éventail lumineux qui traversait les nuées sombres, surlignées de clarté. Dessinant la silhouette des reliefs, à l’Ouest, un camaïeu d’aplats de brume bleutée s’éloignait, plan par plan, vers une pâleur lointaine. Plus loin, à droite, la crête de Plampinet se coiffait de plumes d’autruche nébuleuses. Puis, je vis les Agneaux, noirs et dramatiques comme un château fort de conte de fées, se projeter sur le fond gris unis des averses qui rinçaient le Glacier Blanc, comme pour l’achever. Sous un plafond obscur de nuages étals, le planeur pût tourner Monétier les bains pour rejoindre, au dessus des reliefs griffus de Prachaval, la crête de Vars, pèlerinage quotidien, afin d’être émerveillé par la croix gracieuse et élégante du Nimbus, courant sur les pelouses baignées de l’or du soir. Ce planeur évoque pour moi ces yachts des années trente, profilés et d’une beauté intemporelle. Plafond 3600m, Vz moyenne : 1.7 m/s, Vent plutôt Ouest, moyenne de promeneur émerveillé.

Date : 24/08/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 229,74 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,42 km/h

Comme hier, j’ai choisi de partir en remorqué directement aux orteils de Gaston. Une pompe sédentaire m’a hissé à une distance respectable du sol. Un rebond sur la dent du Peyron, une glissade sur les crêtes assombries par les cumulus étals et plombés, puis un aller vers le glacier blanc, agonique, ont commencé cette promenade. Revenu vers Vallouise, je changeais d’avis et je me glissais sous une rue sombre pour tourner le Col du Galibier. Papa-Jules dirigeait son nez orange vers le nombril du lecteur de la carte. Un plané touristique au dessus des crêtes de Peyrolles emprunta le Col des Estronques, la Pointe de Marcelette puis la Pointe des Avers, me permettant d’admirer Saint-Véran, tanquée au flanc du Pic de Chateau-Renard ou je découvrais un observatoire au dôme d’un blanc pur. Le Nimbus s’orienta vers le col de Cristillan puis celui des Ugousses, puis Girardin, le Lac Sainte-Anne puis l’imposante Font-Sancte, enfin La Mortice et le Col de Serenne. Après un rebond au Col de Vars, je partis au Sud encore, pour une descente en roue libre vers le Lac de Sagnes, en survolant le Bec de l’Aigle puis le Tête de Fer. Un virage au ras des zones réglementées m’offrit le spectacle du Lac de Sagnes, bleu marbré de vert, puis un plané inverse permit au Nimbus d’être propulsé vers le haut par Siguret. Je continuais ma ballade sur le Grand Bérard coiffé d’un gigantesque béret noir nuageux, en bon alpin. Je bigornais vers le Parpaillon, guidé par le bord des nuages sombres, puis je rejoins Vars et le redan Nord de sa crête qui me fournit l’énergie potentielle nécessaire à la suite de la randonnée. Je cherchais en vain un ressaut que l’agitation des ascendances me suggérait. Je suivis donc les crêtes qui m’amenèrent au réservoir turquoise du Col de l’Eychauda. Le retour me rapprocha d’un dépannage improvisé aux Crots qui abrégea le voyage. Les roches tant du côté Nord qu’au Sud dévoilaient des reflets colorés, gris des schistes, ardoises argentées, vert de gris, coulées ocres, jaune du calcaire, veines roses émergeant des strates, rouge ferreux. . . Cette ballade, quoique confinée dans un espace restreint, fût magnifique. La variété des paysages dans le temps m’a subjugué. Plafond 3480m, Vz moyennes : 1.7 m/s, vent SW, moyenne de promenade à pique-nique.

Date : 27/08/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 39,39 km

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 39,39 km/h

Aujourd’hui la troisième épreuve. Hier Olivier a volé avec ses élèves et moi avec Bada. Une leçon de pilotage. J’ai rarement observé un sens de la trajectoire et une optimisation en transition aussi aboutis. Je vole avec Jérémy. C’est un trentenaire passionné. Sa première treuillée est très correcte. Il découvre ensuite le vol de pente puis le vol en meute dans les varios anémiques. Ayant touché le plafond du moment, nous partons vers Fouran, puis Clotinaille et enfin le Guillaume qu’un nuisible avait éteint. Arrivés à plus de 1800m, j’ai pu enseigner à Jérémy les pentes à moyenne altitude, puis à basse altitude, puis à très basse altitude, enfin nous avons visité un appartement témoin au Pibou, pour terminer nous avons observé la technique des kite-surfeurs. J’ai pu montrer à Jérémy à partir de quand la décision de la vache est irrévocable. Nous n’avons pas été seuls : Le prix de la Vache Primeur nous est revenu (CT), Le Prix de beauté a été octroyé à CA pour un point d’aboutissement sur la cabine d’un camion de chantier, Le Prix de l’originalité à SE pour une vache dans le champ le plus inconnu du coin, le Prix de la constance à PH pour sa deuxième vache dans le même champ, enfin le Prix de l’humour à CK pour la vache la plus proche du terrain. Plafond 2500m aux barbules, Vz moyenne 1 m/s, moyenne de moine contemplatif assis sur une colonne en plein désert.

Date : 04/08/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 73 km

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60 km/h

Un vol d’agrément pour Claude avec le « Yankee-Mike ». Nous décidons d’aller au Nord. Une treuillée magnifique de l’Amiral, qu’il soit ici remercié, puis Prachaval en fin de soirée : on met une pièce et on monte ! Je suis les reliefs et le Peyron étant mou, nous volons en pente de Peyre-Eyraute jusqu’au Puy Moyen. Un petit troupeau de chamois attire mon regard sur une minuscule terrasse, surplombant un gouffre vertigineux de roches acérées. C’est magnifique. Nous arrivons sur la Tête d’Amont (Marcel ?) puis nous surfons d’abord en pente puis au ras du sommet, au plus grand bonheur de randonneurs qui arrivent à peine sur le dôme pierreux de la Condamine. Nous nous saluons de la main. Puis j’amène Claude vers le Glacier Blanc, agonique. Nous ne l’atteignons pas et nous décidons du retour. Claude était heureux, moi aussi, par conséquent. Pas de plafond, pas de Vz, juste la beauté d’un vol du soir.

Date : 05/09/2019

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 248,12 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60,03 km/h

Après un peu d’instruction pour rendre service aux Crépinois, je vole avec Papa-Jules aujourd’hui. Pour faire râler Tino, je pars en pôle position. Ça n’a pas duré longtemps ! Après avoir menacé de poser sa roue sur ma verrière, Tino a réussi à monter au Peyron. Moi, pas. . . Je suis donc retourné sur Prachaval puis Vars ou j’ai étudié quelques options avant de patienter dans un vario anémique qui a pu permettre au Nimbus de passer au dessus de la crête, puis d’atteindre les barbules. Le départ fût lancé sur la crête de l’Homme qui m’a satellisé à 3500m. Je fus vers le Sud, vers le Chapeau de Gendarme puis la crête joignant les Séolanes à l’Estrop. Enfin sur le parcours, mon aéronef quadragénaire m’amena vers La Mure, à proximité de Saint-André les Alpes. La rapidité de la rentrée maritime par l’Ouest m’a dissuadé de suivre l’exemple des compétiteurs Bordelais. Je suis donc retourné sur mes pas pour retourner à Vars. Seule une option par le Grand Bérard puis la crête jouxtant le Parpaillon à donné de la variété à ma trajectoire. Un rebond sur la crête de Vars puis j’ai choisi une rue menant au Peyron, bien que je fus tenté par celle, plus orientale, qui menait au Chaberton par l’Izoard. Les Agneaux étaient enserrés par les ondées qui plombaient la visibilité. Je fuis vers la confluence menant vers le Chaberton mais la description sur la VHF de son aérologie m’a dissuadé à y aller. J’ai donc musardé en direction du Col Agnel, sans l’atteindre. Divers étages de nuages, en camaïeu de gris, découpaient les reliefs, parfois sous la forme d’une crête noire sur le fond blanc des nuages. Les ruissellements nébuleux, les nuelles fragmentées des confluences, les barres noires de cumulus soudés étaient magnifiques. J’ai pu admirer un aigle royal se poser au faîte d’un sommet, ouvrant d’impressionnantes serres pour toucher le roc. Retourné à Vars, je faisais ma promenade vespérale habituelle, admirant la silhouette élégante du Nimbus ondoyer le long des pelouses d’un vert tendre, rasant les pâtures. En montée, le spectacle des roches sèches de la ligne de crête menant à Font-Sancte, jaillissant des profondeurs et ruisselante de graviers, était grandiose. Ma promenade s’est terminée au Sud du Pic du Clocher, rejoint directement par Risoul, puis j’ai glissé le long des ondulations minérales des faces Sud du Pic Saint-André, jusqu’au télésiège du Col de Crévoux. Enfin, une virgule sur le Méale. Un petit circuit mais ô combien magique ! L’errance du promeneur était récompensée par la beauté des paysages. Quel dommage aurait été de passer trop vite et d’être aveugle à ces spectacles. Plafond 3454m, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent Sud puis Ouest. Moyenne de crabe hémiplégique.

Date : 24/09/2019

Aérodrome de départ : Bagneres-De-Luchon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 44,63 km

Planeur : Duo-Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 22,13 km/h

Depuis hier, je suis un très sympathique stage pour instructeur à Luchon. Hier j’ai volé avec Noël, grand Pyrénéiste et grand vélivole. Ce jour, avec Francis, nous découvrons le local (sinon le bocal !). J’ai exécuté la treuillée pour Francis, qui n’aime pas ça. Puis nous sommes allé gratter la pente avec autant de patience que la brise était molle. A 1500m, un plafond de verre nous retenait, plus étanche qu’un aquarium. Nous avons changé de pente pour aller vers Montauban, après voir exploré les faibles varios vers le col du Portillon. Sans tomber, mais sans monter, nous avons passé le temps. Parfois dans un dog-fight avec nos compagnons d’infortune. En fin d’après midi, telle une jeune mariée timide, la pente de Super-Bagnères nous a enfin délivré une pompinette qui nous a permis de tutoyer l’hôtel tanqué au sommet des pistes. Nous l’avons exploré étage par étage. (Belle déco intérieure !) Un long plané a fini ce vol, pas bien fort, pas bien haut, pas bien loin, mais très agréable. Les moutons égrenés ça et là, les vaches nous regardant d’en haut comme elles verraient un train passer, quelques chevaux peuplent les pelouses et les clairières cernées de forêts touffues. Les cimes aiguës, lointaines et narquoises nous ont toisé tout l’après-midi, comme pour nous signifier qu’ici, rien n’est facile, et qu’il faut plusieurs années à un pilote pour tenter de comprendre les remous qui agitent l’air de cette vallée profonde et obscure. Belle découverte. Plafond péniblement atteint : 1892m (2400m dans l’onde pour les locaux), Vz moyenne 0.6m/s (mm/s ?), inutile de parler de vent ni de brise, ça dépend ou on est… Moyenne pour les cénobites tranquilles.

Gottlieb Moatz

Il était une fois, en Silésie, un lieu nommé les Monts des Géants. Il y vivait un paysan qui s’appelait Amédée Moatz, soit, en allemand : Gottlieb Moatz. C’était un homme plutôt rêveur. Selon une légende locale, il fût, dit-on, ruiné pour avoir laissé péricliter son exploitation agricole. En effet, il préférait, le nez au ciel, regarder les nuages.

Ils avaient des aspects multiples. On pouvait y reconnaître de fugaces sculptures d’éther, légères et éphémères, ou bien des personnages, des animaux qui se déformaient, se rejoignaient puis recomposaient une autre chimère, ils naissaient, courraient, se dissolvaient le long des pentes des Monts des Géants.

Mais parmi tous ces nuages, parmi ces cirrus, ces nimbus, il y en avait un qui était très étrange : il restait accroché à un sommet, le Hirschberg ; le Mont du Cerf.

Ce nuage restait immobile lorsque le vent du Sud coiffait les sommets de bonnets ouatés. Il restait là, échevelé, tournoyant, semblable à la tête de la Gorgone Méduse, tel un visage grimaçant, couronné de serpents. Oui ! Il restait là, fixement. Il niait la force du vent du Sud. Il le narguait. Et Gottlieb lui aussi, restait là, le nez en l’air à l’observer, à s’interroger. Lui aussi demeurait immobile. Aussi les gens du coin ont-ils fini par donner un nom à ce nuage mystérieux. Pour se moquer de Gottlieb qui restait fasciné par son spectacle, il l’appelèrent le Moatzagotl.

 

Bien plus tard, le nuage était encore là, étrange, toujours rebelle au vent du Sud. Un jeune pilote de planeur l’observait et se posait, lui aussi d’insondables questions. Un accident de motocyclette l’avait privé à 24 ans d’une de ses jambes. Aussi pilotait-il avec une prothèse en bois. Un jour de mars 1933, tenaillé par la curiosité, il prit un de ses planeurs, un Baby, et se fit remorquer vers le nuage indocile. Le parcours s’avéra particulièrement difficile. Des courants capricieux, tourbillonnants, imprévisibles semblaient protéger le nuage. Âprement, le pilote s’obstina. Enfin, de guerre lasse, l’air se fit docile, clément, accueillant même. Bientôt, une poussée verticale sembla l’éloigner de son ombre. Le jeune homme, enthousiaste dans son planeur, pris de l’altitude dans un éclat de rire nerveux et triomphant.

 

Une fois posé, il fit part de son expérience au Professeur Georgii, lequel avait participé à un ouvrage de référence avec le Dr Alexander Supan intitulé « Grundzüge des Physischen Erdkunde » (soit en français : « Principes de géographie physique »). Le savant conclut que les phénomènes décrits suivaient les lois de la mécanique ondulatoire. Le jeune pilote et le Professor venaient tout simplement de découvrir et de décrire l’onde orographique ou onde de ressaut. Après la première utilisation des ascendances thermiques par Wolfgang Klemperer le 30 août 1921 à bord de la « Souris Bleue » (Blaue Maus), c’était un progrès capital !

 

Le jeune homme était également fabricant de planeurs. Lorsqu’il dût trouver un nom à un modèle ultérieur à sa découverte, il lui donna le nom de ce nuage au comportement désormais expliqué. Ce fut le Grünau 7 Moatzagotl. Le modèle de sport qui en fut dérivé, de taille plus modeste s’appela le Gö 3 Minimoa. Ce jeune pilote unijambiste se nommait Wolf Hirth. Il s’associa avec Martin Schempp en 1935. La plupart des planeurs de sa firme eurent des noms de nuage : Cirrus, Nimbus, Ventus, Arcus… en souvenir du paysan-poète Gottlieb Moatz.

 

(référence : site http://www.richard.ferriere.free.fr)

2018

2018

2018

Date : 15/05/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 46,99 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 37,59 km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, premier jour de vol pour « Papa Jules » après la toilette hivernale. Mon arrivée a été bénite par des flots de pluie, hier. Après un montage qui a bénéficié de l’aide des « locaux », que je ne remercierai jamais assez, j’ai décidé de voleter. En effet, la fatigue professionnelle s’est additionnée à celle du voyage d’hier. Alors, je suis parti le dernier, et j’ai utilisé l’ascenseur poussif des côtes de Corbières. Une fois aux barbules, je suis parti pour explorer les pentes Nord du Luberon. Le vent était trop tangentiel à la ligne de crête. Céreste a été observée de près, avant que la dérive, associée à des thermiques anémiques, ne me revoie aux environs du départ. Les bâillements, qui innocentaient l’altitude, m’ont invité, avec l’incapacité de monter correctement, à me poser pour vêtir le Nimbus de son pyjama.

Date : 16/05/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 151,65 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 42,52 km/h

Commentaires :

Pour le second jour à Vinon, la météo restait molle, très molle. Parti assez tôt, le Nimbus est entré dans un carrousel infernal, vissant à petit pas pour tenter d’échapper à la gravité. Le fier aéronef atteint enfin la confluence matérialisée par une rue noiraude. Les barbules s’établissaient à l’altitude vertigineuse de 1350m. Papa Jules décida un voyage vers le lointain septentrion. J’ai pu herboriser à l’aplomb des champs du Brunet. Arrivé au sud des Mées, un cumulus pubescent me monta jusqu’à 1500m. Je glissais vers Lure en admirant les spirales des planeurs Saint-Albanais quelques cent mètres en dessous. Je tentais la pente nord, qui restait assez molle. Un ultime thermique, à la corne de Lure, m’enjoint à ne pas aller plus au nord, même si les sirènes VHF affirmaient avoir plus de 2000m au Col de Cabre. J’aperçus le Taurus dont l’érection du pylône ne semblait pas un signe de plaisir intense. Cap au sud, donc, en respectant la technique dite de la mouche ; collé au plafond et à petite vitesse. Arrivé à Corbière, je ramais encore en basse couche. Une pompe de milieu de vallée m’autorisa à surfer entre les zones pour survoler la Sainte Victoire, empanachée d’un cumulus vaporeux. Le retour se fit à finesse max non sans contourner Cadarache afin d’éviter à la nation le gaspillage de missiles Sol-Air. Au total, un petit voyage, 1700m de plafond au maximum, des Vz moyennes à 0.8 m/s, vent sud au sud, nord au nord, ouest à l’ouest. Moyenne de limace nonchalente.

Date : 18/05/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 189,96 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 56,15 km/h

Commentaires :

Deuxième vol avec Paul. Cette fois ci, la météo est moins médiocre. L’oracle a prévu des averses orageuses et un coup de sabre dans les ascensions à 16h00 précises. Nous sommes malgré tout partis, avec autant d’enthousiasme que de volonté. Le remorqueur nous a emporté vers le Sud de Corbière. Nous nous somme accommodés de cette interprétation du ciel et nous somme montés jusqu’à Peyruis. Le formidable plafond à 1800m nous a projeté vers Authon. Les Monges ne semblant pas accueillantes, nous avons choisi le Jalinier puis la Grande Gauthière pour avancer vers le Nord. Le Morgon a servi d’appui pour un rebond, puis nous avons exploré les pentes Nord du Saint-André qui sont restées muettes. D’autant qu’un nuage dont le bord d’attaque ressemblait à une tête de pivert, nous indiquait un vent de Nord-Est. Malgré les sollicitations de nos furieux allant explorer le Briançonnais, nous avons décidé de revenir sagement. Un formidable thermique, perdu en milieu de vallée, entre Saint-André et Guillaume, nous a remis à flots pour une branche Sud. A peine arrivés à Jouerre, la VHF de piste nous annonçait le grain sur Vinon, prévu le matin, avec une heure d’avance. En attente à Auribeau, les bases s’abaissant avec le temps, la verrière se mouchetant de gouttes sonores, nous somme restés comme un vaisseau naufragé attendant que l’eau atteigne le bastingage. Cernés par les grains d’un côté, par la pétole de l’autre, l’évidence de la vache saint-albanaise s’affirmait de minute en minute. Imitant les meilleurs qui y sont tombés dans les mêmes circonstances deux jours avant (imitation n’atteignant pas la performance du vol des susdits), nous somme donc allés nous poser confortablement, renouvellant notre atterrissage en SF-28 d’hier. Roro est venu promptement nous chercher avec son ULM bourdonnant. C’est devenu mon dépanneur officiel, en quelque sorte. Le deuxième vol, n’a fait que profiter d’une accalmie entre deux menaces orageuses pour atterrir sur la bande d’accélération, tant l’herbe était devenue boueuse. Nous avons pu débarrasser les bords d’attaque d’un kilo de moucherons par aile. Assez belle journée, comparée aux précédentes, plafond au mieux 2680m, Vz moyennes 1.1 m/s, moyenne de course de déambulateur en EHPAD.

Date : 19/05/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 107,81 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 54,36 km/h

Commentaires :

Troisième vol avec Paul. Nous sommes cernés par les grains dès l’envol. Nous allons timidement jusqu’au sud de Lure, puis nous glissons vers le front d’orage qui s’installe au nord sur Digne. Nous allons reconnaître Sainte-Croix puis voir Puimoisson de loin, qui se font envahir par l’ombre des cumulo-nimbus. Nous décidons de nous poser car Vinon devient une tache de soleil isolée au milieu du rideau éclatant des averses qui se détachent sous le plomb des nuées orageuses, flashées par des éclairs en embuscade. La météo nous a autorisé un vol minimaliste. Plafond gaillardement atteint par Paul à 2147m, varios à 1m/s en moyenne avec des montées à 3 à 5 m/s par moment, vent sud à 20 km/h, moyenne de tortue helvète unijambiste.

Date : 20/05/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 164,22 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 83,5 km/h

Commentaires :

Vol de convoyage vers Saint-Auban. Décidément, j’aurai atterri avec trois machines différentes au CNVV, cette semaine. D’abord un décollage gag à Vinon : il ne fallait pas obéir au briefing ce jour là. Un décollage retardé en a été la conséquence. La journée, nous le savions serait écourtée par les orages. Je suis parti sous un cumulus noir qui ressemblait à une méduse gigantesque, dont les tentacules se drapaient dans une averse généreuse. Une fuite à l’ouest, puis vers Peyruis, prolongée vers Seyne les Alpes, qui ne fut pas atteinte. En effet, la base des nuages vus, au loin, sur Dormillouse ne présageaient pas une bonne aérologie. Un retour vers le Sud par Auribeau me permettait de voir les grains se former à l’Est et au Nord du Ventoux. Je glissais vers Lure ou une superbe confluence m’a permis de surfer le long les lustres nébuleux qui pendaient au plafond plombé couvrant la crête jusqu’au Col de l’Homme Mort. Au retour, la décision d’atterrir sur une piste encore sèche, mais cernée par l’étau des cumulonimbus qui convergeaient vers elle se fit sentir. Je dirigeai donc Papa-Jules vers la tache de lumière pour m’y poser à l’arrivée de sa remorque convoyée de Vinon par Bernard que je remercie ici. Plafond : 2600m au mieux, Vz moyennes à un bon 2m/s, vent S puis SW.

Date : 21/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 75,86 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 85,88 km/h

Commentaires :

Nous devions être cernés par les averses orageuses. Mon départ faillit être différé par une panne de Flarm. Une fois les diodes rallumées, je constatais en vol, après une pompe monumentale à Peyruis, une panne définitive de l’afficheur. Malgré la perspective d’un vol moyen et même, technique, très près des barbules, je me posais pour réparer. Une averse ayant détrempé l’herbe, je choisis la bande d’accélération Sud Whisky. Une fois posé, j’eus envie d’un whisky au sud.

Date : 23/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 186,23 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 62,77 km/h

Commentaires :

La deuxième journée « médiocre » de la semaine. Hier, en effet, était réservée à l’étude des grenouilles, canards ou escargots sur une piste qui alliait l’observation de la vie aquatique au bienfait des bains de boue. Le départ s’est fait devant un rideau de pluie qui inondait Lure. Je décolle et parviens au plafond stratosphérique de 1400m. Essai à l’Est ou je convole avec un Duo Discus qui tourne dans du peu, en dessous. De peur de le rejoindre, je fuis à l’Ouest. Par un détour au plateau d’Albion, je parviens à Oraison. Une confluence me permet de surfer sur les barbules tournoyantes. Je retourne sur mes pas et je parviens au Pont d’Aiguines. Le spectacle est grandiose. Le Lac de Sainte Croix est d’un bleu-vert irréel, souligné par les champs alentour marbrés de terre humide. Le contraste est augmenté par la lumière qui filtre entre les nuages. Je pars vers le Sud, profitant d’une confluence. Papa-Jules donne du saumon dans les flancs de nuages éthérés, grâce à sa finesse qui n’est pas nulle ! Arrivés à Cadarache, une pompe providentielle me fait rebondir sur le couvercle invisible de la zone. Je glisse vers la Sainte-Victoire, emplumée comme un chapeau de mariée d’une gaze nébuleuse. La remontée sur Vinon, me permet d’admirer l’émeraude des lacs jouxtant la Durance qui serpente paresseusement. Je vois également, une succession d’averses qui barrent la partie orientale du Luberon. D’autres semblent m’attendre à l’Est vers Beynes. Après un cadrage-débordement vers l’Ouest, je décide, là encore, de profiter du front bordant les rideaux de pluie pour rejoindre Puimoisson et trouver une voie de retour. Arrivé à Oraison, je tente une directe. Le Nimbus fait un plané impeccable, altéré par le mouillage de son profil Wortman, à trois reprises, mais juste suffisant grâce à la pente Ouest du plateau de Puymichel. Le posé à provoqué les lazzi de Laurent, comparant mon fier planeur à un Land-Rover africain. En effet, ses bords d’attaque étaient zébrés de la boue projetée par les derniers mètres de sa trajectoire, effectués au milieu d’une mare, devant le seuil goudronné. Tel une brave monture, je bouchonnais Papa-Jules par les flots jaillis du robinet enfin réveillé du hangar. Plafond 1760m, Vz moyennes 1.4m/s, vent S à SW, moyenne de touriste bedonnant.

Date : 24/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 376,73 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,67 km/h

Commentaires :

Enfin une bonne journée. Le départ fut précoce et laborieux. Après une pompe aux allures de carrousel sur la face sud de Lure, je glissais en finesse vers Trainon ou les faces Est devaient donner à cette heure précoce. Un ressaut à Authon, puis Auribeau, puis les Monges… Il ne fallait rien laisser en chemin. Arrivé à la Blanche, je préférais les nuages beaucoup plus élevés du Grand Bérard. Las, las ! J’allais herboriser et étudier de près la faune de l’étage sub-alpin pendant une demi-heure. Enfin, Papa-Jules pris le dessus sur la gravité. Je pris un cap au Nord jusqu’à Plampinet, n’osant pas aller plus loin. La descente vers l’abdomen du lecteur de la carte se fit par Fouran. Le Guillaume était très mou. Le Parcours fut emprunté jusqu’à l’Aiguillette, puis je bifurquais vers le Pic d’Oise. Le puissant thermique des champs photovoltaïques à l’aplomb de Malijai me permit de descendre vers Manosque. Après avoir péniblement remonté, je partis vers Coupe qui était, selon la VHF, l’endroit ou il fallait être. Je remontais tranquillement le Cheval Blanc puis tournais au Carton. Une longue glissade ma rapprochait d’une bonne bière bien méritée. Enfin une journée correcte. La visibilité était médiocre au sud, meilleure au Nord, quoique les nuages affadissent les couleurs. Les Sommets avaient revêtu des peaux de zèbres. Plafond 3550m, Vz Moyennes 1.5 m/s, vent S a SW. Moyenne de chenille contemplative.

Date : 25/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 108,15 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 88,89 km/h

Commentaires :

Ce jour, le meilleur de la semaine, Alain m’a fait l’immense honneur de me demander de « faire l’instructeur » au CNVV. Cela a permis à mes collègues de profiter des vrais talents du centre. J’ai encore en mémoire le visage hilare et ravi du pilote, mené par Philippe Conil, dit « l’homme-oiseau » dans le Crépinois. Celui-ci l’a emmené au Col du Grand Saint-Bernard, non pas en Arcus, non pas en Janus, mais en ASK-21 ! Première rotation : le conférencier du matin, psychiatre suisse et aviateur amateur (au sens d’aimer!). Il voulait se recueillir sur le site de l’impact de l’A320 de Germanwings qu’il a largement évoqué le matin. Je l’y ai conduit. A l’aplomb de Seyne, j’ai senti une inquiétude de sa part. Il n’arrivait pas à croire que nous puissions revenir à Saint-Auban d’une seule traite. Je lui ai démontré le contraire. Le départ fut difficile, tant la masse d’air était molle à cette heure précoce (midi !). Une pompe providentielle sur les faces Est de Vaumuse a été le premier ascenseur. Plafond trouvé 2750m, Vz moyennes 0.4m/s (mou-mou au départ), vent WNW. Encore merci à Alain pour sa confiance.

Date : 25/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 96,18 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 69,52 km/h

Commentaires :

Deuxième rotation. Après un départ très difficile, en basse couche au Sud de Lure, J’arrive enfin à monter pour rejoindre Gache en une bonne demi-heure de travail. Arrivé aux Monges à une bonne altitude, mon passager (il n’a pas voulu piloter) a été barbouillé et j’ai dû entamer un retour direct. Toutes mes excuses pour l’avoir rendu malade. Plafond 2600m, Vz Moyennes 1 m/s, aérologie très médiocre en basses couches, bien meilleure passés 1700m d’altitude.

Date : 25/05/2018

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 112,38 km

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,11 km/h

Commentaires :

Troisième rotation : Raphaël, retardé, n’a pas pu profiter des trois quarts d’heure que son prédécesseur lui avait involontairement offerts. Cela m’a permis d’enlever un kilo de moustiques par aile. Encore toutes mes excuses à Sophie pour le faux départ. Il m’a emmené sur Lure, à rebondi à Gache (décidément c’était le seul ascenseur !), puis m’a mené à Dormillouse sous un cumulus qui aspirait un thermique monumental. Le retour, ponctué de quelques exercices de maniabilité s’est conclu par un très bel atterrissage. Deux kilos supplémentaires de moustiques furent nettoyés. Plafond 3100m, Vz moyenne 1 m/s, ultime vol de la journée avant le repas de clôture de l’APSV. Une excellente semaine en termes de conférences, plus moyenne en terme de météo. Mais quoi ! On a volé presque tous les jours. Merci à tous les responsables de cette superbe semaine.

Date : 27/06/2018

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 58,17 km

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 74,26 km/h

Commentaires :

Après le remorqué, je rame avec « Quebec-Alpha » dans les basses couches avant de suivre la confluence née du combat éternel entre les masses d’air atlantiques et méditerranéennes. Je navigue sous la rue sombre vers l’Aigoual, que j’admire sans l’atteindre, puis je glisse vers le nord, surplombant le K6 d’Hugo qui revient du Causse Noir en basses couches. Plaisir de voler inutilement, uniquement pour la beauté du geste. Posé motivé par l’apéro et la cuisine riche et bon-enfant de Riri, éternellement jeune, secondé par Jeannot, indestructible. Ambiance d’adolescents de sortie. Moyenne d’âge supérieure à celui de la retraite. Pilotes bordelais buvant du petit lait…(façon de parler !)

Date : 28/06/2018

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 90,79 km

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,34 km/h

Commentaires :

Une simple ballade sur le Causse Méjean dans le Topaze. Le plaisir de grimper avec légèreté sur les cumulus spumeux qui naissent après le thermique pur, accompagné d’un vautour facétieux qui me suit amicalement dans mes médiocres varios. Pourtant ses collègues sont plus efficaces et montent bien mieux. On va nous expliquer que nous les effrayons ! Quelques ronds dans la confluence naissante, puis une descente dictée par la perspective d’une invitation à diner. What else ? Ne parlons ni de météo ni de moyenne, tant le plaisir fût grand.

Date : 29/06/2018

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 31,51 km

Planeur : Nord 2000

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 54,02 km/h

Commentaires :

Ce n’est pas avec un Nord-2000 mais avec le Nord-1300 de Dominique que j’ai pu m’envoler, le nez au vent. Après un remorqué trop court, j’ai travaillé dur pour trouver la « pompe-du-nord-de-la-pente-de-Nivolliers » qui m’a permis de quitter la chaleur de la piste. Il faut dire que j’avais prévu les menus inconvénients de la formule torpedo aux confins des 2200m envisagés : double combinaison de vol, blouson de cuir, bonnet, tour de cou et gants en polaire. Ainsi équipé, avec mon diamètre thoraco-abdominal prospère, j’avais du mal à bouger autre chose que les avants bras et les talons. Enfin j’arrivais à une distance respectueuse des barbules, tant je n’avais qu’une confiance limitée dans les aérofreins de la taille d’un couteau de cantine. En effet, je ne voulais pas que le clone du Grünau-Baby fût aspiré par les cumulus plombés de la confluence. J’ai donc promené sa silhouette orange en cheminant sous les rues épaisses, sombres et larges, à des finesses parfois supérieures à 30, stabilisant la vitesse de croisière à 60 km/h. Au bout d’une heure, le facteur limitant s’est fait sentir : mon derrière fût rapidement mortifié par le mini-banc, rehaussé de son dossier orthogonal qui rappelle d’avantage un siège de prévenu au tribunal qu’un baquet moderne, malgré la présence d’un coussin rapidement aplati en une galette textile. Je descendais tranquillement, aidé par le profil épais de l’aile unique à laquelle la nacelle est suspendue par une poutre profilée. Un arrondi en glissade contre un vent traversier modéré permettait au patin d’acier de trancher un sillon sur la piste dans le sens de la trajectoire, jusqu’à l’arrêt en forme de salut, acquis en quelques mètres. Merci à Dominique et à Monsieur Schemmp.

Date : 14/08/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 92,56 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Fichier .IGC :

Vitesse moyenne du circuit : 53,92 km/h

Commentaires : Ce jour après un montage épique du Nimbus (j’ai mis une demi-heure à comprendre que l’aile droite ne rentrera pas tant que l’axe sera en place sur la gauche !), j’ai proposé des vols d’instruction à John. D’une part pour remercier le Club pour l’aide au montage, d’autre part parce que je ressentais encore la fatigue du voyage d’hier. Ces vols (avec Baptiste et Aurore) m’ont permis de constater que la masse d’air hésitait entre thermique mou et sous ondulatoire non moins mou. Une escapade en Nimbus a pu démarrer vers 16h00. Les varios étaient moins mous, mais des nuages zarbis désignaient plutôt un mélange ondulatoire-thermique. Je partis vers le Nord-Est, vers Sainte Croix et Puimoisson. Arrivé à l’aplomb de ce dernier, un ressaut minuscule me menait de 1700m à 1900m. Je tentais la Serre de Montdenier. Deux planeurs germaniques grenouillaient sans monter. Je constatais que les thermiques étaient débités par les rabattants du relief. Je montais plus au Nord pour tenter Beynes puis le Cousson, que j’abordais peu fièrement à 1350m. Je fis un peu de pente Ouest pour me retrouver à 1800m. Un grand bleu m’attendait sur Saint-Auban et je ne voulais pas me vacher à Puimoisson dont je connaissait désormais l’aérologie pourrie. Le reste ne fut qu’une longue descente à la recherche improductive de varios qui restaient microscopiques. Jonathan « le néo-zélandais » ayant annoncé son dernier remorqué à Château-Arnoux, je lui en ai demandé un ultime et je suis allé me poser. Atterrissage à 17h41, décollage à 17h48. On ne pouvait faire mieux. Je fus de retour rapidement à Vinon. Abstraction faite de la médiocrité de ce vol, j’ai pu admirer le Lac d’Esparron, d’un bleu vif, piqué de voiliers, puis le Lac de Sainte Croix, toujours d’un Lapis Lazzuli lumineux, rehaussé par les cultures alentour laissant voir la terre assombrie par l’humidité des pluies de la veille ; leurs griffures rectilignes contrastaient avec l’aplat monochrome de l’eau. Les contreforts montagneux m’ont fait comprendre qu’ils ne voulaient pas de moi. Les nuages paresseusement étalés, absorbaient le Cheval Blanc, au loin. Une chape d’air stable enserrait le relief encore vert et minéral. A Vinon, autour de la Durance qui serpentait paresseusement, peinte d’un mélange fait d’aplats bistre et des reflets bleu-vert du ciel, les pièces d’eau offraient soit un bleu de prusse mystérieux et profond, soit un vert opale translucide. Il y en avait d’avantage pour le plaisir des yeux que pour l’ego aéronautique. Plafond : les 2000m n’ont jamais étés atteints. Vent Ouest assez fort, Ne parlons pas de Vz. Moyenne de gastéropode asthmatique.

Date : 15/08/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 371,58 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,45 km/h

Commentaires : Aujourd’hui, journée égoïste. Je vole en Nimbus ! Avant le départ, je casse le tendeur de frein en le réglant. Soudure, perçage, passage à la tarière, limage, assemblage, montage, réglage. Ouf ! Je peux enfin partir. Je préfère les cumulus de Corbières aux thermiques purs du polygone ou les premiers partis ressemblent à des vautours d’un blanc immaculé, réunis en bande lors du début de journée. Je pars donc vers Lure, puis vers Serres. Les plafonds sont bas. Je m’arrête au Col de Cabre, tant le Vercors ne m’enchante guère avec les bases à 2200m. Je pars vers Bure, portant voilette de nuages, qui découvre son visage lorsque j’arrive au Cuchon. La traversée vers le Piolit est longue et je repeins ses orteils avec deux autres planeurs. Arrivé au Guillaume, je rebondis sur des varios assez mous, pour glisser vers Fouran puis la Tête du Peyron, qui me monte mollement à 3000m. C’est plus charnu à Sestrières puis je pars sous une rue vers le Mont Thabor. Retour vers le Sud par l’Izoar puis le Paneyron. Je rebondis sur le couvre-chef du Brigadier, puis je glisse en une seule fois vers Vinon, aveuglé par le couchant qui débute et embrumé de fatigue. Une fois de plus, la palette de la Montagne a été riche : vert émeraude du Lac de l’Ascension, nuages épais et denses allant du gris le plus sombre vers le blanc le plus éclatant, roches grises ou ocres, ondulantes ou posées comme du mortier à la taloche, or du couchant, serpent d’argent de la Durance. Ce fût une bonne journée pour le vol à voile pas trop lointain. Plafond max 3600m, sinon 2200m en plaine. Vz moyennes 1.8 m/s. Vent entre Est et Sud-Ouest assez faible en fin de journée. Moyenne de pétrolette italienne des années 70, (position de la « limande », guidon juste sous le nez).

Date : 16/08/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 147,12 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,96 km/h

Commentaires : Vous aurez le retour avec le second vol enregistré. Je suis parti fier comme un Bar-Tabac, juste derrière Maître Alain. Enfin, j’ai attendu un peu que la brise se lève! Puis grâce à un thermique pur a peine réveillé, j’ai pu rejoindre le Cousson. En effet, la Serre de Montdenier ne me disait trop rien, et puis le Parcours avait encore du shampoing sur la tête. J’avisais que seul le Blayeul pouvait donner un plafond moins bas que le reste. Arrivé sur le haut de Liman, je bigornais vers Seyne, que j’ai pu admirer à loisir en cherchant de quoi monter. En fait, c’est la Blanche qui m’a permis de remonter en échange d’un coup de peigne de la pointe de mon saumon. Arrivé au Dormillouse, le plafond restait bas, libérant à peine les randonneurs de la brume qui enserrait le fortin. Le Morgon ne valait guère mieux. Je tentais le Guillaume, lui aussi mal réveillé. Je pariais sur Saint-Crépin qui semblait plus spacieux, verticalement parlant. J’étais trop bas pour la Tête du Peyron directe, alors j’ai recoiffé Prachaval avant d’y aller. La pompe de service était asthmatique et seule la pente Sud permettait d’aller voir plus loin. J’arrivais au Fort de Montgenèvre qui envoyait un violent courant d’air vertical qui me satellisait. Je me collais au plafond, pas bien haut, 3200m au mieux, pour explorer le Galibier. Depuis peu, mon GPS avait épuisé ses électrons et mon Flarm était en panne. Je décidais de renoncer à me jeter vers le Vercors, que ce soit par le Nord, par Grand Arc interposé, ou par une directe par le Taillefer. Je pense avoir décidé assez sagement. Je prenais donc la direction du Sud. Le trajet Rochebrune-Vars ne me disait trop rien, car je ne savais rien de l’aérologie de Barcelonnette. Je décidais de faire marche arrière par le même trajet que pour l’aller pour voir si ça avait changé entre temps. Eh bien, non ! Le Guillaume était aussi mou, le Morgon itou. La Blanche ne m’a permis de monter à partir des 2300m du début au Dormillouse, qu’à 2400m à l’Estrop. J’utilisais les rues pour transiter voire pour monter un peu. Je finis à garder mes « plus de 2000m » jusqu’aux confins du Luc, sans arriver à choper la confluence qui m’aurait mené à la Saint Victoire. Face à cet échec, la perspective d’une bière fraîche ne me déplut pas. Aussi, je rentrais pour mettre en action ce projet. Les montagnes s’étaient muées en une gigantesque pâtisserie dégoulinante d’une chantilly nuageuse. Il fallait éviter de tomber trop bas. Plafond 3200m et pas plus en Briançonnais, 2500m en plaine, au mieux. Vz moyennes 1.5 m/s à l’aller. Vent faible de Sud et même d’Est en fin de journée. Moyenne incalculable.

Date : 20/08/2018

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 195,95 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,68 km/h

Commentaires : J’ai décidé de convoyer le Nimbus vers Saint-Crépin. Les affaires sont dans la voiture, la remorque est prête ; j’ai pu caser le BO derrière ma tête, bien sanglé. Je pars donc en affirmant qu’en deux heures, je serai à destination. Le train est réservé pour retourner chercher ma voiture et la remorque. Je bondis de cumulus en cumulus vers Coupe. Humm ! C’est bien sombre au Nord de Cheval Blanc. Qu’à cela ne tienne ! J’irai sur Liman et le Blayeul… Deux pompes plus tard, la nuée noire et hideuse, telle l’Ogre de Goya, menace mon planeur des ses doigts griffus. Je me réfugie sur la Bigue. Le spectre me suit ! Je fuis vers Trainom. L’obscurité gagne… Je pars sur Jalinier, enfin tranquille et je bondis sur la Grande Gauthière (c’est pas ma copine !), et j’aperçois un trou lumineux encadré par le Morgon et le Guillaume, une rue de nuages me tente d’y aller. Au fur et à mesure de ma progression, l’ombre maléfique gagne sur moi, appelant à sa rescousse un spectre identique apparu sur le Morgon et encore un autre surgi du Guillaume, menaçant d’ensevelir mon tunnel lumineux. Je finis par renoncer, mais l’aventure ne se termine pas là. Tel un drame Hitchcockien, je suis peu à peu submergé par les menaces. Le diabolique nuage noir surplombant, telle une méduse gigantesque une robe de pluie menaçant de m’aveugler et de me plaquer au sol, me poursuit. Je passe Sisteron ou les planeurs s’affairent pour rejoindre leur remorque ou leur hangar, le temps de monter sur Chabre puis sur la crête de l’Ane, et l’aérodrome est couvert de pluie, Hongrie n’est plus qu’une silhouette noire. Suivant les precéptes d’Henri Laborit, je fuis. Mon altitude ne me permet plus que de passer le Col de l’Homme Mort. Belle perspective ! Seul Saint Christol me soutient. Saint Auban est déchu de tout possibilité de se vacher, submergé par l’eau céleste. Restent le front d’orage et mon brave Nimbus. A 1500m, je passe au ras du col et me dirige vers Oraison que je sais pouvoir rejoindre. La pluie, traitresse, telle une patte griffue qui chercherait à retenir Papa-Jules, mouille mon profil Wortmann, vulnérable à l’eau. Mon obstination à maintenir la vitesse de finesse maximum permet de libérer ma monture de cette charge. La VHF me dit que le sillon est actif. De garder courage. Je réponds que c’est moins le courage qui manque que l’altitude ! Finalement, effleuré par l’aile d’un ange mon Papa-Jules tire 61 de finesse alors que ses ailes en sont incapables. « J’ai refait tous les calculs, ils confirment l’opinion des spécialistes : notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu’une seule chose à faire : la réaliser ! » disait le grand Pierre-Georges Latécoère. J’ai l’impression de rejoindre la légende. Le retour se fait sans encombre, dans un angle de plané comparable au dénivelé qui sépare le Col de l’Homme Mort de Vinon. Atterrissage, démontage, grâce à l’aide des Vinonais et des Nordistes, bière à tous puis départ par la voie la plus sûre ce jour là, la route !

Date : 23/08/2018

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 139,32 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 70,84 km/h

Commentaires : Enfin une journée volable. Jusque là, une simple treuillée et des varios mous qui invitent à se reposer, ceux qui ont persisté ne traçant que des ronds et des huits sur Prachaval. Ce jour devait être le pire de la semaine. L’imprévisibilité des prévisions en fait toute la poésie ! Je pars pour la pente. Fi des thermiques de vallée, la brise fait tout. Une fois le zénith atteint, cap sur le Peyron, puis vers Monêtier les bains. Je tente vers le Galibier mais une douche me ratatine en dessous des crêtes au Mont Thabor. Je glisse vers la crête de Plampinet, qui ne donne strictement rien. Je commence à herboriser au dessus du Rosier. Je vois nettement la scierie qui menace de trancher mon fuselage sur son plan de symétrie si je pose trop long. (Le problème est de savoir ou la lame s’arrêtera?). Enfin, aux orteils de la crête de Peyrolles, là où elle émerge de Briançon, à peine plus haut que 2000m, un thermique fulminant à partir des pointes de la falaise m’a remonté à 3200m. Je pouvais apprécier combien le manque d’anticipation météo, tout comme mon convoyage d’avant-hier, raté, l’avait montré, peut être traître en montagne. La question n’est pas tant d’analyser la façon de sortir d’un mauvais pas que de savoir comment éviter d’y entrer. Fort de ce nouvel avertissement sans frais, je gardais une altitude de confort pour rejoindre Vars afin de voir mon gîte par en haut. Une petite glissade me fit rejoindre mon ombre, comme disait Antoine de Saint-Exupéry, non sans une autre facétie de la montagne, assez bienveillante aujourd’hui: en fin de finale, le vent au sol est passé au nord ! Cela m’a permis d’explorer la fin de la piste. La lumière traversait les ondées comme filtrée par des voilages épars. Les Lacs rehaussaient de leur couleur lumineuse les pelouses posées sur la roche. Le velours émeraude, damassé d’or sur Vars était ma récompense de fin de vol. Plafond : 3200m, Vz moyennes : 2.2 m/s, vent surtout sud jusqu’à 21 km/h, moyenne de Solex dopé à l’éther (un peu plus rapide, mais pas longtemps !)

Date : 24/08/2018

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 243,74 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,76 km/h

Commentaires : Pour ce qui devait être la meilleure journée de la semaine, le jardin était assez étroit. Je pars sur Prachaval dont la pente donne. Une tentative à la Tête du Peyron ne m’emballe pas. Je pars au Sud. Fouran me remonte sans conviction, le Guillaume aussi n’est pas très motivé. Je pars sans trop d’espoir vers un Morgon encore shampooiné du matin. J’y salue des randonneurs que je parviens à peine à dominer, à leur grande joie. Le Dormillouse est sans espoir, le Parcours ne me semble pas bon. Je glisse par les Orres jusqu’à Prachaval ou je rebondis. Cette fois, le Peyron, abordé plus haut est d’avantage généreux. Il me dévoile le Lac de l’Ascension d’un bleu-vert lumineux. Je pars enfin vers le Nord qui me semble le terrain de jeu le plus adéquat pour aujourd’hui. Je flâne sur le Chaberton, rude pyramide couronnée de canonnières en ruines. J’avance vers le Lac de Rochemolles, en passant par le point culminant du vol, à 3700m, au dessus de Gad. Les roches de schiste, ardoisées, sont rehaussées par les pelouses au vert profond. Une fois tourné, je me promène jusqu’à l’Izoard. Tel un oeil de céladon, le Lac de Souliers me regarde par-dessous. Puis je décide d’aller sur le Queyras. Chemin faisant j’admire les sommets sombres, marbrés de vert-de-gris, émergeant des pelouses qui surplombent de sombres forêts, lesquelles encadrent des parcelles vert émeraude, piquetées de bâtiments minuscules. J’y monte les marches ouvrant un surf sur Font-Sancte, gigantesque canine minérale, sur la mâchoire du massif. Je plane ensuite vers les aiguilles de Chambeyron. Comme des pierres précieuses jetées sur la rude table de roche du cirque, le Lac Premier, le Lac Noir, le Lac des Neuf-Couleurs sont d’une beauté bouleversante. Les couleurs vont du jade, au bleu profond, avec des nuances de mauve, la lumière irisant de reflets argentés selon ma position lors d’une spirale inutile et contemplative. Une fois rassasié, je glisse, accompagné de rapaces amicaux, vers Larche, sans atteindre le Col. Encore sous le charme, je retourne sur Chambeyron pour un ultime coup d’oeil. Je continue mon vol plané sur le Col de Serenne, contemplant le Lac de l’Etoile et l’autre Lac des Neuf-Couleurs, minuscule celui-là. Je continue sans m’arrêter sur Prachaval, dominé à l’aide de la confluence qui débute, puis je flâne sur les versants abrupts de roche nue de la Tête d’Amont, salué par des alpinistes qui descendent, leur devoir accompli. Je retourne sur mes pas de l’autre côté de la vallée puis la confluence, devenue vigoureuse, me hisse au dessus de la crête de Prachaval, pour me permettre un ultime surf sur les pelouses de Vars, lesquelles, mêmes assombries par le crépuscule sont ma récompense. Au retour, je descends à hauteur  de mon gîte pour saluer mes hôtes, puis j’atterris enfin pour clore ce voyage de pur agrément n’ayant pour motivation que le plaisir des yeux. Plafonds 2400m au Morgon, 3200m dans le Briançonnais, 3700m en Italie, avant les brumes lombardes. Vario moyen : 1.8 m/s, vent assez faible généralement Sud puis Ouest en fin de journée. Moyenne de promenade digestive, après le rôti dominical.

Date : 28/08/2018

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 247,13 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 76,04 km/h

Commentaires : Aujourd’hui, je suis chargé de faire la buse. Papa-Jules, fier et dominateur, se rit des marmottes dans du 0.5m/s. Une fois le plafond matinal atteint, je pars sur le Peyron qui s’avère mal réveillé. Le temps alloué à mes tentatives permet aux premiers ASK-13 de me rejoindre et de me montrer l’ascenseur. Je monte les marches de l’escalier habituel pour atteindre mon point culminant à Mont-Genèvre. Un panorama grandiose me fascine, vaste carte en relief, encadrée au loin par un Viso empanaché, le Mont Blanc à l’opposé, et, loin à l’Est, le Cervin aussi noir que le Mont Rose est blanc. Cap au Sud pour rebondir à l’Izoard, puis le Paneyron, et enfin le Grand Bérard. Barcelonnette somnole dans la touffeur de la vallée alors que les planeurs, tournoyant comme des goélands sur le chalut, montent à la recherche de la fraîcheur de l’altitude. Je glisse au dessus de la Séolane pour rejoindre l’Estrop. Descente douce sur un Parcours assez mou jusqu’à la Montagne de Boule, que je ne dépasse pas tant les point blancs, au loin, tournant dans du bleu ne me semblent pas monter comme des fusées. Retour sur la pente par la Blanche qui est assez molle, quoique très fréquentée. Je quitte le Morgon assez bas pour saluer les randonneurs qui jouissent de la vue après leur effort. Le Guillaume s’avère être un mont mou de même. Lucy, plus vigoureuse, me satellise. Je passe le Col des Terres Blanches, sans avoir les moyens d’une Voie Royale. Je glisse vers la Tête d’Amont qui planque toutes les ascendances en basse couche. Déçu, je repars vers les orteils du Peyron qui restent insensibles à mes chatouillements, je vais donc prendre l’ascenseur de Prachaval. J’y mets une pièce et je monte jusqu’à 2600m pour retourner sur Vars que j’admire dans la lumière du soir. Je glisse ensuite en usant de la finesse du Nimbus jusqu’à la crête des Granges, minérale, désolée et stérile, qui dévoile avec l’altitude les pelouses sub-alpines puis, enfin, les prairies cernées de sombres forêts qui tapissent les fonds de vallée. Je rejoins une Condamine moribonde puis m’enfonce vers le Glacier Blanc, agonique à force de fondre. Le planeur, devenu minuscule sous de terribles Agneaux le dominant, évolue comme un pluvier qui nettoie la mâchoire du crocodile, maintenue complaisamment ouverte. Le retour s’est fait par les faces Est du massif des Ecrins, se terminant par une visite déçue des abîmes de Fouran, puis par une glissade aux pied du Clocher. Quelques pilotes ont complimenté le Nimbus pour sa beauté en vol. J’ai cru voir que son nez était encore plus rouge de satisfaction. Plafond 3700m. Vz moyennes : 1.3 m/s, Vent ou brises Nord puis Sud puis Ouest. Moyenne de colibri.

Date : 30/08/2018

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 199,55 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 55,43 km/h

Commentaires : Hier, j’ai volé avec l’homme oiseau. On a pris l’onde et on a raté l’épreuve. Mais c’était très instructif. Ce jour, on devait avoir une météo assez bonne. Je suis donc parti au remorqué pour éviter la fin des treuillées. Le Nimbus a commencé par ramer dans des varios très mous, rejoignant peu à peu les buses, afin de démontrer ses qualités de grimpeur dans le petit temps. Arrivé au plafond de verre, verrouillé à 2200m, je suis parti en direction du Peyron. Un Dog-Fight s’ensuivit avec les ASK-13, que je tentais de gêner le moins possible. Peyre-Eyraute me grimpait à 3400m. Je décidais, avec Valentin, d’aller vers Peyrolles et plus si affinité. Etienne se précipita vers la Pointe de Pécé, qu’il témoigna être bonne. Je le rejoins, subodorant qu’il allait explorer une confluence isolée allant du Sud du Col d’Etache, en direction de l’Est. En effet, c’est ce que nous fîmes, non sans avoir fait le plein d’énergie potentielle dans un thermique nous aspirant jusqu’à 3900m. La confluence fût avenante et nous avons surfé, au bord des nuages bouillonnants, tels des oiseaux en goguette. La sagesse nous fit arrêter en vue du Lac du Mont Cenis, sans l’atteindre. Ce fût la seule couleur vive aperçue dans ce voyage. Nonobstant, bien sûr, le pégase d’Etienne qui se projetait sur la nébulosité qui séparait les masses d’air. La finesse du Papa-Jules me donna l’avantage au retour. Je refis le plafond puis me dirigeais vers les Agneaux. Le fier Nimbus les domina bientôt. Je caressais le projet de descendre la Voie Royale. Une erreur qui eu pu être funeste, me fit emprunter le Col des Ecrins. J’aperçus avec horreur, que la vallée du glacier de Borne Pierre était tapissée de nuages bas, certes épars, mais guère propices au vol à voile. D’autre part, si le Coolidge m’empêchait de progresser au Sud, l’Ouest était envahi de nuages prêts à m’aveugler. Je planais prudemment pour tenter le Col du Fifre. Ce joker me sauva d’une mauvaise passe… De retour, dominé par le Pelvoux et le Coolidge, Papa-Jules n’en menait pas large. Je refis le plafond en spiralant autour de la « Bite à Clovis ». Belle image ! Le Nimbus emprunta la Crête de l’Aup Martin pour rejoindre le Pas de la Cavale. Dominant enfin les nuages de la confluence marquant l’affrontement de deux masses d’air médiocres, je pus rejoindre Lucy puis le Morgon. Peu enclin à explorer la vallée de l’Ubaye, ma trajectoire se repentit par le Col de la Rousse. Une longue glissade me fit visiter, avec un certain sans-gêne, les vallées de la rive gauche de la Durance, admirant l’ombre cruciforme de l’élégant Nimbus sur les mélèzes et sur les roches aux clines tourmentées. Je décidais enfin de me poser lorsqu’un planeur providentiel, mal garé au bord de la piste, me décida d’entamer une attente. Cette attente s’avéra ascendante, l’aiguille du variomètre s’érigeait sans pudeur, un ressaut laminaire m’aspira vers les hauteurs, suffisamment pour envisager mon survol rituel des pelouses de Vars. Le Papa-Jules erra sur le velours du Col, comme un moine en procession, suivi d’une croix, celle de son ombre dévoilant ses proportions parfaites et l’élégance de son plané. Plafond 3900m au maximum, Vario moyen 1.4 m/s, Vent Sud ou brises, Ouest en fin de journée. Moyenne de chenille asthénique.

2017

2017

2017

Date : 08/05/2017

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Nouvelle-Aquitaine

Pays : France

Distance : 363,4 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,68 km/h

Commentaires :

Première sortie du Papa-Jules. Un début de journée assez mou. Le plafond n’a rien d’Alpin puisque les zones de transit n’ont pas à être activées, tant l’altitude des barbules reste administrative. Arrivé à Rion de Landes, je salue Paul qui part se promener vers le nord et j’apprécie la vue, qui d’un seul coup d’oeil embrasse à la fois les pics enneigés des Pyrénées, émergeant de la couche d’inversion et la mer d’un bleu profond au loin. Les lacs de Morcenx, turquoise puis argentés selon mon point de vue qui remonte vers Bazas me ravissent le regard. Arrivé à la cité du boeuf, je survole la cathédrale puis remonte vers La Réole, encore appelée La Vérole ou l’aspirateur à planeur ou encore la naufrageuse. Je confirme bien le théorème aéronautique suivant : tout cumulus voit sa Vz rester proportionnelle à la distance qui l’éloigne de La Réole. Passée cette Charybde, je m’éloigne vers le nord de sainte Foy la Grande; pas bien loin. L’heure tournant et ma moyenne approchant celle d’une mob bleue calaminée, j’envisage le retour. Il faut dire que jusque là, le voyage est étrangement silencieux. Je n’arrive pas à joindre Aquitaine info. Ainsi, revenu au Sud de Bazas, j’apprends par un équipier de Paul que la zone de transit centre est interdite. J’interromps donc le voyage en remontant vers Bazas puis en réalisant une directe vers Saucats. Le plafond est limité à 1700m au mieux, les meilleurs varios sont landais, franchement mous ailleurs ou capricieux. Sans doute l’absence de talent du pilote n’y est-elle pas étrangère. Au total, une belle ballade pour un premier vol en Nimbus.

Date : 14/05/2017

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Nouvelle-Aquitaine

Pays : France

Distance : 178,7 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,43 km/h

Commentaires :

Après deux faux départs dus à la flemme de remplir de nouveau les ballasts, mais de façon équilibrée, et non pas « au pif », comme j’ai tenté de le faire, le planeur a consenti à éloigner l’aile droite désormais aussi vide que la gauche, d’une herbe un peu trop haute, sur le côté d’une piste bombée. Résultat, j’ai arrosé la pelouse ! Ayant bien pris une heure de retard, alors que les beaux navions de la PDF ne nous ont laissé partir uniquement à 14h00, enfin, le Papa Jules s’éloignait de son ombre. Je suis parti vers le Sud, bien sûr. Mais la mer était si belle que je suis allé m’y promener, du moins sous la confluence générée par la brise marine, ainsi que l’explique si bien Tanguy Benoit. L’océan, bleu profond, souligné par les dunes d’un jaune éclatant, encadrait la vaste forêt des Landes, parsemée de lacs ardoisés. Sous les cumulus à étage matérialisant le conflit des masses d’air, le spectacle était grandiose. Arrivé au sud de Mimizan, je suis remonté vers Biscarrosse, inspiré par l’esprit des aviateurs de Monsieur Latécoère, dont je pouvais apercevoir la base. Pressé par le temps, je suis remonté vers Saucats, grâce à l’aimable concours des contrôleurs de Mérignac. Qu’ils en soient remerciés. Plafond à 1800 m, varios puissants, vent assez faible dont la direction a varié selon la position du planeur dans la confluence et l’évolution météo.

Date : 22/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 330,61 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,3 km/h

Commentaires :

Premier jour de l’APSV. Il a fallu un remorqué d’émir pour quitter le fluide stable qui emplissait la vallée de la Durance, sous un voile qui progressait, venant du Sud. Heureusement, j’ai pu prendre probablement le dernier ascenseur au Nord de Vamuse pour partir vers le Dormillouse. Celui-ci était décevant. Je remontais alors le Parcours à rebours pour passer l’Aiguillette en Fosbury me retrouvant à l’Ouest de la Petite Séolane. Il a fallu ramper jusqu’à l’Est du Grand Bérard pour choper le deuxième monte charge. Enfin au plafond, je progressais vers le Nord pour constater que c’était toujours meilleur au septentrion. Arrivé au point culminant de la carte et du barogramme, à 3800m à l’aplomb de l’altisurface de Valloire, j’ai été tenté par le Mont Blanc. Mais pour un premier jour, j’ai voulu assurer et j’ai renoncé alors que le plafond et les cumulus l’autorisaient largement. Après ce coïtus interruptus, je suis reparti vers le Sud par un vol quasi balistique avec quelques rebonds à Clotinaille et au Guillaume. S’ensuivit une longue glissade dans la soie de l’air stable, le long d’un Parcours suivi plus par gourmandise que par sens de la trajectoire. Les sommets coiffés de congères, les roches noires tigrées de neige du Briançonnais, le Morgon aux pelouses irisées, les plis minéraux des Trois Evêchés, l’Ubac puis Denjuan, mi herbe mi roche, encore verglassés, le Cheval Blanc puis Coupe, assombris par le voile de cirrus, la Serre de Mondenier, aux flancs pelés surmontant une sombre forêt, tout cela m’a enchanté le regard. Enfin la Montagne, généreuse et austère à la fois. Plafond 3800m, Vz 2m/s en moyenne, Vent faible en basse couches et brises selon l’endroit.

Date : 23/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 358,39 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 74,15 km/h

Commentaires :

Encore un départ difficile mais d’avantage à cause du pilote que de la météo. Parti par un remorqué de lauréat de l’Euromillion vers La Bigue, je me suis retrouvé avec un ASH-25 plus bas que moi. Nous ramâmes de concert mais je perdais patience, visait le Cousson pour finalement renoncer, de retour sur les faces Est de la tôle ondulée. Après un premier saut, je profitais d’une pompinette exploitée par le Janus QQ (je n’invente rien!). Je pus enfin monter les marches comme un vieillard : Authon, Auribeau… Enfin, je suis parti vers le Nord. Des cumulus majestueux ont hissé Papa-Jules à 3200 m aux Trois-Evêchés, permettant de rebondir sur le Grand-Bérard qui m’a satellisé à 3600m. Arrivé sur Vars, d’un côté les nuages montraient les Aiguilles de Chambeyron et le Viso, d’un autre, on annonçait 3800 m au Col du Galibier. Tâchant de trouver un ressaut sous des lenticulaires prépubères, je perdis un temps précieux avant de constater qu’un ange gardien posait des cumulus tout neufs sur le trajet que je convoitais. Je parvins donc au Col d’Etache, pour constater que le voyage était possible au Nord mais en descendant le plafond de 400 m au dessous des 4000 auxquels je culminais. Le temps me manquant, mais aussi pour éviter de descendre cet escalier que j’eus tant de mal à gravir, je profitais de mon altitude pour glisser sur la Voie Royale, qui n’usurpait pas son nom. Je fis la descente ordinaire le long du Parcours pour m’apercevoir qu’une confluence tirait une rue de nuages en direction de Castellane. Je suivais les nuages qui suspendaient de lourds lustres de vapeur à l’étage inférieur matérialisant le conflit des masses d’air. Tel les flambeaux de la Belle et la Bête, ils me guidaient vers la Serre de Montdenier puis j’exploitais les dernières nuées évanescentes à l’aplomb du « Grand Canyon ». Retour dans le plan pour ne pas rater les agapes du mardi. Les sommets au névé griffé par la roche, les faces Nord immaculées contrastant avec les faces Sud minérales encore humides, le vert profond des lacs jouxtant le jade des hauts fonds, le cadre plombé par les cumulus énergiques, le soleil peignant avec ses rayons, le spectacle était un ravissement. Plafond 4000m Vz moyenne 1.6 m/s, vent très variable selon les endroits (brises surtout), moyenne perfectible par une météo aussi favorable.

Date : 24/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 370,88 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,51 km/h

Commentaires :

Parti tôt, grâce à la bienveillance des organisateurs (qu’ils en soient remerciés), j’ai gaspillé le temps qui m’était offert par des atermoiements en basse couche. Largué à 1700m à Authon, j’ai réussi l’exploit de rater le départ… N’osant pas les faces Est qui donnaient encore, j’ai grenouillé dans une masse d’air il est vrai trop stable. A 1000m entre Vaumuse et Lure, j’ai trouvé la pompinette qui m’a évité le retour au bercail. J’ai encore perdu du temps à monter sur Lure en usant du mode gratte-caillou. J’ai pu parcourir, au plus bas de ma pompe, une revue posée sur le siège passager d’une décapotable qui passait par là. Une fois le plafond atteint, je pus démarrer sur des faces Ouest désormais un peu plus chaudes à Authon et Auribeau. J’empruntais un chemin un peu différent pour rejoindre le Grand Bérard, utilisant l’ascenseur du Chapeau de Gendarme pour m’élancer. Arrivé sur Vars, seul un cumulus dominait Prachaval. Je le rejoins, puis je tentais en vain les crêtes de Peyrolles qui ne donnaient rien. En rampant, je rejoignais la Tête d’Amont puis la Condamine et enfin les Agneaux qui me portèrent au point culminant de 4200m. Je mis un orteil dans la vallée de la Maurienne pour considérer l’heure tardive et l’aspect assez faux-cul des cumulus qui condensaient à 3300m. Un retour autant tactique que prudent me fit glisser par l’Eychauda puis la fidèle Tête d’Amont. Cap au Sud après quelques rebonds sur la Tête de l’Homme et le constant Siguret. Arrivé à Allos, une superbe confluence assez plombée mais fixant mon altimètre à 3000m, m’amena jusqu’aux confins du Logis du Pin. Je rentrais sous une autre confluence plein Ouest, puis tentais de rejoindre un cumulus narquois très à l’Ouest, sans succès. Une fois de plus, passée la sortie de la baignoire savonnée de Saint-Auban, un spectacle grandiose et toujours renouvelé m’a ébloui. Pics enneigés, pelouses grillées tout juste libérées des verglas, lac aux éclats bleus mêlés d’un mauve lumineux et improbable, mer de nuages dont émergeait le somptueux et encore lointain Mont-Blanc, vallées en camaïeu de vert, inondées de soleil, lac de Castellane, d’un vert entre jade et émeraude, encadré de pelouses, de champs, de sommets chacun d’un vert différent, rues plombées, ruisselantes de nuelles, enfin, un soleil couchant poudré de poussières en contre-jour. Chaque sortie est une source d’émerveillement. Plafond max 420m, Vz moyennes : 2m/s , Vent assez faible, brises selon l’endroit.

Date : 25/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 349,42 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 80,33 km/h

Commentaires :

Un départ plus rapide (moins lent !) que les dernières fois. Après avoir envisagé le parcours par Coupe et Cheval-Blanc, je n’ai pas aimé le plafond bas et les pompes carrées. Je suis parti sur Liman puis Blayeul pour grimper sur Micheline (il ne s’agit pas d’une copine, bien entendu). Glissant vers le Grand Bérard, j’ai retrouvé des valeurs sûres. Je suis parti directement sur les crêtes de Vars puis sur le Col de l’Isoar. J’ai suivi les cumulus jusqu’au Mont Thabor envisageant la Maurienne qui montrait sur l’axe Saint-Jean Albertville une couche d’inversion bien inférieure, mais à l’Est du Perron des Encombres de beaux nuages tanqués à 3200m environ, allant jusqu’au Mont-Blanc. La prudence m’a fait renoncer, puisqu’il n’y avait pas d’instructeur suffisamment proche. Je pris donc l’option touristique, empruntant la Voie Royale jusqu’au Pas de la Cavale, puis glissant vers la Tête de Lucy. Arrivé là, je trouvais l’Est et le Sud assez menaçants. J’optais pour l’Ouest après un rebond sur le Piolit, puis le Cuchon et enfin, le majestueux Pic de Bure. Cédant à la tentation, j’allais jusqu’à Glandasse, sans oser le Col du Rousset tant les varios me semblaient mous. Le retour, classique, passait par le Col de Cabre et ne fut qu’un long plané vers Saint-Auban. Les paysages se sont déroulés, jamais identiques et toujours merveilleux. Une mention spéciale pour le Sud Vercors avec ses pelouses vert émeraude en basses couches puis dorées par les rayons du soleil, au fur et à mesure de l’altitude. Les roches couronnaient le tout, surmontées de plumets de vapeur formant nuages. Au loin, en une longue silhouette, les Monts d’Auvergne dessinaient l’horizon d’un bleu profond. Un bon voyage d’agrément offert une fois de plus par cette chère Montagne. Un couple de Vautours amoureux et un aigle Royal ont amicalement partagé quelques thermiques puissants avec le Papa Jules. C’est toujours une émotion bouleversante pour moi. Plafond 4000m aux Ecrins, entre 3000m et 2600m vers l’Ouest. Vz moyennes proches de 2m/s, Vent faible de SW ou S. Décidément, le Nimbus est un bien beau planeur.

Date : 26/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 241,16 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,06 km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, la météo était plus timide que les autres jours. D’épais étalement phagocytaient des cumulus mollassons assombrissant la crasse ambiante. Le Papa-Jules a vaillamment grimpé les varios anémiques, puis après avoir tâté de l’Est, décevant, l’idée m’est venue que puisque les bases ne voulaient pas monter, j’avais intérêt à aller là où le sol est plus bas. Go West ! Avec la prudence de l’Arapaho sur la piste du bison, j’utilisais la technique de la mouche : collé au plafond, j’évitais de tomber et je progressais lentement. Arrivé à Glandasse, je trouvais les nuages moins porteurs quoique plus beaux. Ils n’étaient pas plus hauts. Demi tour donc à la finesse max. Après quelques rebonds, je décidais de convoyer jusqu’à Vinon où je passerai la semaine prochaine. Plafonds à 2200m, Vz faibles, Vent S ou SW, moyenne de gastéropode provençal pendant la sieste.

Date : 27/05/2017

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 254,37 km

Planeur : Discus 2 15m

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 61,54 km/h

Commentaires :

J’ai fait une infidélité à Papa-Jules ! Comme celui-ci se repose à Vinon, Alain m’a confié pour ce dernier jour un Discus 2b en 15m. Une fois à l’intérieur, j’avais l’impression d’être à bord d’un « rouleur », cet avion à moignons qui servait autrefois aux bleus pour la maniabilité au sol. Pourtant, le Discus vole et même très bien. C’est un chasseur qui prend des contre-pieds et incline comme un Rafale. Faut s’habituer! Le décollage fut un peu tardif, ce qui m’a permis d’admirer le décollage du Bf-108 de Jacques. Aux couleurs de H.J.Marseille, il était magnifique, rentrant soigneusement ses jambes de train, l’une après l’autre, selon la cinématique si particulière de son successeur. Largué au Nord du plateau de Puymichel, j’ai d’emblée choisi d’aller sur Vaumuse puis Authon. Les pompes étaient un peu carrées et je spiralais trop vite, le temps de m’habituer. Parti sur Jalinier, la Crête des Selles, j’atteignais le Pic de Bure qui me regardait sévèrement de haut. Je lui caressais les pieds puis il m’a laissé le dominer de quelques mètres, aux barbules de son bonnet gris sombre. Je continuais vers le Grand Ferrand qui me considérait avec le même air sévère au début. Le spectacle était admirable, les contrastes entre l’ombre du nuage et les flaques de lumière à ses pieds, puis sur les reliefs menant à l’Obiou peignaient l’ensemble avec des allures de drame romantique. Là encore, je fus autorisé à atteindre un ciel plombé et à voir les sommets en baissant le regard. Je décidais de partir à l’Est, rasais de nouveau Bure, puis après une tentative vers Chabrières, je ne pus que constater que le Discus n’est pas un « Libre ». Je changeais d’avis en infléchissant le trajectoire vers Colombis puis Dormillouse qui se révélait un peu mou. Blayeul puis Coupe avec un rebond vers Beynes puis Montdenier, m’invitèrent à saluer le Pont d’Aiguines qui libère le Verdon enserré dans ses canyons, vers le Lac de Sainte Croix comme peint par un coloriste génial d’un vert lumineux et improbable. Le retour se fit vers un couchant auréolé d’une gloire de poussière, le Discus rejoignait son ombre. Nous fûmes accueillis par Roger qui nous attendait en famille. Plafond à 2200m le plus souvent, à plus de 3000m vers le Grand Ferrand. Varios assez mous et un peu carrés à vrai dire à 1.2 m/s en général. Moyenne de promeneur enchanté.

Date : 29/05/2017

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 497,2 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 80,85 km/h

Commentaires :

Premier vol à Vinon pour cette année. Un départ précoce pour une séance de vol de plaine jusqu’à Cousson. La cellule du moine m’a monté un petit peu, puis Coupe m’a mis le pied à l’étrier. Mais le plafond était bas. Finalement, à l’Ubac, la pompe de service m’a hissé assez haut pour franchir Allos. Le Chapeau de Gendarme m’a scotché aux barbules, un rebond sur The Big Bérard et voilà le Briançonnais, au loin, qui s’était emmitouflé dans une couette de nuages. Seul l’axe allant vers les Aiguilles de Chambeyron était honnête. Je suivais ma route pas à pas, pour voler jusqu’à Bissorte. La Maurienne ne me disait rien de bon. Au retour, je manquais de peu d’être coincé entre la progression de la confluence lombarde à l’Est et un gros étalement pluvieux sur les Ecrins à l’Ouest. Je fuyais, non pas vers Vars, déjà obscurci par des nuages prêts à verser leurs tonnes d’eau, mais vers les Aiguilles de Chambeyron, tout en contournant le Queyras. Une spirale tactique me donnait le sens du vent et l’option à suivre : local Barcelonnette ou Saint-Crépin ? Je choisis la première option. Un survol des Aiguilles m’a permis d’admirer le Lac des Neuf Couleurs et ses satellites comme dessinés dans la neige par un doigt de géant trempé dans une peinture magique bleu-vert. A côté un névé crasseux se déversait en salissant la neige encore immaculée. J’arrivais au Col de l’Arche ou des pièces de neige paraissaient abandonnées là comme des jetons de casino sur le velours vert de la vallée. Le Lac était d’un bleu presque noir, métallique. Le Papa-Jules m’emmena voir le Lac de Sagnes au loin puis je vis de loin le menton de la Tête à Louis XVI me montrer l’Ouest. Fuyant les étalements, je revenais sur le plumet nuageux de la maréchaussée jouxtant le Pain de Sucre puis je tirais vers Colombis directement. Là encore des cumulus noirs et étalés me firent dériver. Quelques gouttes de pluie confirmèrent ce détour. J’arrivais au Pic de Bure pour être satellisé. Tenté par l’Obiou, semble-t-il excellent, j’optais cependant pour Glandasse puisque une ruelle de cumulus sénescents m’indiquait la voie du retour. Celui-ci usa de la finesse du Nimbus. Au total, un voyage inespéré par une météo ingrate et technique, tendant des pièges parfois vicieux. Le paysage, splendide, ne lasse jamais son spectateur, le surprenant par la variété des lumières et des couleurs. Plafond : 3900m maxi, le plus souvent 3200m, 3000m en plaine, le soir. Varios moyen à 2 m/s. Vent Sud autour de 20 km/h.

Date : 30/05/2017

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 353,43 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,63 km/h

Commentaires :

Une journée gag ! Fort du briefing, je préfère m’installer en piste 16. Mais le vent reste têtu et la 28 demeure en service. Je transfère Papa-Jules pour constater qu’on remorque tout de même en 16. Etc… Une fois décollé, de la plaine en thermique pur. Après avoir vérifié de visu la pureté de la piscine de Puimoisson, je me décidais à monter et j’allais tâter d’une Coupe mollassonne. Le Cheval Blanc n’était pas mieux, bref je pus enfin monter au Sud de l’Ubac, à ma pompe de service, au ras des pelouses. Le couvre-chef du Pandore me hissait, je rebondis sur le Grand Bérard : que du classique ! J’arrivais sur le Queyras ou une pompe monumentale m’envoya à 4000m dans un dôme de nuages qui ne laissait qu’une fenêtre ouverte sur les monts lointains et ensoleillés pile poil dans la direction que je convoitais. Le plongeon dans ce tunnel nébuleux était jouissif. Hélas, je devais gâcher tout ce bénéfice en un seul temps. Sachant que le Nord engageait peu ceux qui s’y trouvaient, j’optais pour les Ecrins. Or, il fallut bien que je me rendre à l’évidence : on avait piégé la Tête d’Amont ! Un sournois, que dis-je un vicieux avait éteint l’ascenseur tant du Sud que celui de la Condamine. Pourtant un nuage maigrissant attestait du piège, amer naufrageur et malfaisant. Les Agneaux ne furent pas tendres également ni aussi innocents qu’ils le paraissent. Bref pour des causes tout à fait extérieures et pour tout dire parfaitement étrangères à mon pilotage, je me ratatinais à 2000m au dessus d’Argentière avec la perspective de choir lamentablement dans le bocal crépinois. Mon sang ne fit qu’un tour alors que l’aiguille de l’altimètre en avait fait plusieurs dans le mauvais sens. J’inversais la tendance, pas bien vite au début, mais obstinément. Tel le cavalier tombé, je remontais sous la confluence briançonnaise, qu’à l’instar de l’arbre de Brassens, je n’aurais jamais dû quitter. Il fut évident que mes errements en basse couche m’avaient pris du temps. Aussi, je pris mon élan et je retournais au Sud. Cette fois, je ne quittais plus le plafond. Bien m’en a pris puisque passée la confluence séparant Durance du Haut-Var, Papa-Jules se retrouva dans une pétole de Montdenier à Vinon, confirmant la finesse nominale du beau Nimbus. Plafond 4000m, Vz moyenne 2.1 m/s, Vent balayant un cadran SW à SE assez fort (37 km/h). Moyenne de Voiturette sans permis sur un trajet EHPAD / supermarché.

Date : 02/06/2017

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 280,28 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,26 km/h

Commentaires :

On prévoit une journée assez limitée dans la qualité et dans le périmètre de jeux. Aussi, je décide de faire au mieux, dans l’idée de démonter Papa-Jules au retour. Un départ sur les versants Est de Corbières. Je pars résolument au NW vers l’Observatoire puis vers un travers Ouest des antennes de Lure. Je ne néglige aucun thermique puisque le plafond est bas (2000m à 2200m). Je fais demi tour à Glandasse et je me dirige vers Durbonas (une dure bonasse comme dirait un éminent chirurgien de l’APSV, un contrepêteur dirait un dard bonus?). Un petit tour à Cluse, puis cap au Sud. Deux rebonds au Pic d’Oule. Arrivé aux Selles, je passais de la crête à l’abîme. Je sentais le vent se glisser par-dessous. C’était souvent la Malaup qui pompe. Je me retrouvais ému sous la pente. Tous ceux qui aiment décaler les sons comprendront les sentences qui précèdent. J’ai préféré tâter des nuages au bord des étalements de la masse d’air côté Vaumuse. C’était pour constater qu’elles ne valaient pas tripette. Revenu sous des cumulus moins vicelards, je suis allé revoir le Luberon pour renter tôt. Avant-hier, j’ai eu une Master Class avec Maître Alain. Quatre heures de mania par petits varios s’améliorant avec le temps. Encore merci pour cette leçon, même si c’était un essuie-glace Sainte-Victoire Luberon! A bientôt, chère Montagne. Plafonds de studio pour étudiant, Vz correctes, Vent Sud assez faible, moyenne de chenille processionnaire bourrée d’amphétamines.

Date : 11/07/2017

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 125,68 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 52,73 km/h

Commentaires :

Ce matin, j’ai été interrompu dans le montage (seul !) de mon beau Nimbus par une averse mémorable. Enfin lavé, que dis-je ? Baptisé ! J’ai pu le faire voler sur le Causse qu’il n’avait pas revu depuis bien longtemps. La traîne était bien là, mais le sol était froid. Résultat, plafond à 1500m au début puis 2000m en fin de journée. Les nuées plombées ne permettaient pas une vue d’ensemble. Les vautours, bons compagnons, me montraient les pompes, celles-ci étant un peu capricieuses au début. Puis le temps s’est offert, j’ai pu aller une première fois à l’Aigoual en ayant l’impression de faire du vol de haute montagne. Je suis ensuite allé errer vers la Canourgue, puis, de rebond en rebond, je suis retourné vers l’ombrageux Aigoual, lequel, quoique modeste en altitude, n’en n’est pas moins un lieu qui peut être d’une grande violence météorologique. Aujourd’hui, il se dévoilait sous un aspect bon enfant. Nul doute que les touristes ont apprécié le virage du Papa-Jules au dessus des antennes. Plafond maximum, 2050m, Varios modestes, vent peu gênant SW d’une quinzaine de kilomètre par heure. Une moyenne de tondeuse à gazon rendant compte de la ballade. La visibilité permettait d’apercevoir les Monts d’Auvergne, l’Aubrac, la cuvette Millavoise, la crête de saurien du Pic Saint-Loup, l’Aigoual puis la vallée du Rhône close par les Alpes, au loin, le regard se posant pour terminer sur l’imposant Lozère. Bon début !

Date : 13/07/2017

Aérodrome de départ : Florac

Région : Occitanie

Pays : France

Distance : 164,68 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,17 km/h

Commentaires :

Après quelques petits travaux, le Papa-Jules s’envolait pour rejoindre Dominique qui était parti matin pour chercher une onde qu’il ne trouva pas (ou du moins, qu’il ne put exploiter). Suivi de l’impétueux Marc sur sa nouvelle monture, je cheminais vers le Nord. Les plafonds quoique meilleurs sur la Margeride, ne m’ont pas plus inspiré que ça ; 2300m au mieux, c’est 850m sol. Et les champs quoique beaux vus d’en haut, n’en ont pas moins des dévers absolument inconnus. Je me suis donc déballonné, après que je sois tombé à 1900m soit une treuillée de distance de la planète, même en considérant le vent du nord et l’amélioration possible des plafonds. Marc, lui, plus audacieux, a mené son Ventus jusqu’au Puy aéro. Ayant retrouvé les barbules, je me dirigeais vers le sud. Une fois atteint l’apex à Mende, tournoyant au dessus de la ville ardoisée et accablée de chaleur, je rejoignais les Causses. Les plafonds y étaient moins hauts avec des masses d’air hétérogènes. En revanche la visibilité était superbe : Le Ventoux, les Alpes, émergeant derrière la vallée du Rhône, les Monts du Lyonnais, l’Auvergne, le plateau Ruthénois, les cumulus de la chaîne Pyrénéenne, le Larzac, enfin, la mer, formant un liseré bleu profond à l’horizon, interrompu du jaune des plages. Plus avant, la crête du Pic Saint-Loup, striée de marbrures verticales, veillait comme un berger, les moutons de la Méditerranée. Je voyais la moitié de la France ! Une excursion sur l’Aigoual et je repartais vers l’Ouest du Causse. Une puissante fatigue m’invita à interrompre le vol. Je posais dont le fier Nimbus. Plafonds à 2400m au maximum, varios modestes et capricieux, vent Nord Ouest d’une quinzaine kilomètres par heure, moyenne de moineau nonchalant.

Date : 10/08/2017

Aérodrome de départ : Vinon

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 181,59 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 69,4 km/h

Commentaires :

Après deux jours de sevrage, je retrouve Papa-Jules. Hier j’ai fait voler Jean-Luc qui connait peu la Montagne. Sur mission, j’ai fait les présentations. La météo à limité notre voyage en Duo-Discus, mais Jean-Luc était content et moi aussi subséquemment. Aujourd’hui, après les pluies de cette nuit et un vent assez fort soufflant de l’Ouest, la plaine vinonaise avait une allure de baignoire savonnée. Quelques thermiques, apparus tard après qu’un voile de cirrus se fût dissipé, ont permis un yoyo peu enthousiasmant. Enfin, lorsque j’ai fini par comprendre qu’il fallait atteindre le cumulus d’Oraison en finesse et en utilisant un faible laminaire, le beau Nimbus a pu se dégourdir les ailes. Mais bien tard pour voyager. Un aller vers Saint Genis puis un retour prudent alors que les nuages fondaient à vue d’oeil ont suffit à mon plaisir. Un petit détour vers le plateau de Puymichel m’a permis d’emmagasiner de l’énergie pour un retour direct dans un air stable, avec une bonne visibilité. Au total, il ne fût pas déplaisant d’observer un couple de hérons cendrés rayer le miroir bleu-vert d’un des petits lacs qui cernent la Durance. Ils se séparent en une mosaïque multicolore sur des tons de vert, de bleus, de mauves, marbrés d’algues beige sombre. Plus au nord, les reliefs s’étiraient à l’horizon avec une lisibilité limpide, coiffés de l’ouate des nuages du soir. Un vol finalement inattendu qui a récompensé patience et obstination. Plafond 2700m, Vz moyenne : 1.3 m/s, Vent Ouest jusqu’à 30 km/h. Moyenne de promeneur.

Date : 13/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 168,19 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,07 km/h

Commentaires :

Hier, j’ai eu une master class avec Alain Poulet. Un pur vol plaisir avec recherche difficile d’onde et un plafond à 5700m sur Bardonecchia. La visibilité permettait d’admirer d’un seul coup d’oeil les Ecrins, le Vercors et la Chartreuse, embarrassés de nuages cotonneux et bas, le Mont Blanc émergeant d’une couette ouatée, le Cervin, coiffé d’un panache digne du Roi Henri, le Mont-Rose, comme une pâtisserie désirable, posée sur l’horizon, puis une hallucinante carte de géographie couvrant le quart nord-est de l’Italie. Le retour par le Pelvoux, qui nous offrait un glacier d’un blanc pur enchâssé sur une carapace noire et luisante de roches verticales. La fin ne fût qu’une longue glissade qui nous fit apprécier les choix tactiques d’Alain au service de sa stratégie efficacement simple. Une fois de plus, je suis descendu du planeur moins bête que je n’y suis monté. Mais il est vrai que j’ai une grande marge de progression. Aujourd’hui, après montage du Papa-Jules, un peu « rock and roll » et motivant un fort budget bière, malgré mes allégations, je pars au treuil dans la confluence de milieu de vallée, la pente restant muette. Ayant échoué à trouver l’onde de Vars, je trace un « S » en glissant sur les pentes ouest du Grand Bérard jusqu’au Morgon, puis en suivant le parcours en virant à la Côte Longue. Le retour se fit sans chichis, en ligne directe, pour retrouver ma récompense du soir ; admirer l’ombre majestueuse du Nimbus sur le velours vert damassé de l’or du couchant des pentes paisibles de Vars. Le paysage se prêtait à cette promenade dont la forme évoquait l’initiale du mot Surf. La visibilité était encore magnifique. Les Aiguilles de Chambeyron formaient un cirque antique, Colisée minéral, enserrant le Lac des Neuf Couleurs et le Lac Noir, presque fermé par un couvercle plombé de cumulus. Le reste de la glissade n’était qu’émerveillement devant les beautés des crêtes baignées de l’or du soir. Plafond 3300m, Vz moyenne 1.1 m/s, brises en bas, vent en haut, assez fort Ouest puis Sud, faiblissant en altitude, moyenne de limace contemplative.

Date : 14/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 454,76 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,74 km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, départ précoce ! Une fois treuillé, j’ai gagné quelques mètres en milieu de vallée, puis j’ai pris l’option des faces Est. Un cumulus joufflu a lancé la journée. Peyron, puis Peyre-Eyraute m’ont fait rejoindre Peyrolles qui ne plafonnait qu’à 3200m. Retour par les faces Est de Peyrolles puis direction Parpaillon qui me satellisait. Recherche vaine d’onde sur Barcelonnette puis rebond au couvre-chef de pandore. Une rue hallucinante à 3000m matérialisait une confluence jusqu’à Lachens. Le temps que j’y descende, le marin prenait le dessus et stoppait ma course à Chamatte. Départ vers l’Ouest pour voir. Arrivée sur le Sud Vercors avec un petit détour pour admirer le Mont-Aiguille. Survol de Montmeilleur et rebond au Nord de l’Obiou. Glissade sur les faces Sud Ouest des Ecrins, arrivée sur Chabrière puis retour sur le parcours en basse couches cette fois. Virage à la Côte Longue, désormais rejointe par l’air Niçois et retour par la même voie. Une variante m’a fait caresser la joue droite de Louis XVI et tapoter l’épaule de Saint-André ; comme quoi j’ai des relations ! Retour à Prachaval, remontée aux marches habituelles, virage sur Peyrolles et le dessert vespéral : les pentes de Vars glissando. Au total, j’ai pu admirer les Alpes italiennes sous un édredon nébuleux, les cimes des Ecrins aveuglées par les nuages. J’ai pu user des pompes balisées et partagées pacifiquement par vautours fauves et aigles royaux. Les planeurs venus du Sud formaient un ballet majestueux sous les barbules. Des forts abandonnés se tenaient comme des tommes posées sur une table couverte de velours. L’altitude inhabituelle des confluences dévoilait une sorte de carte grandeur nature. Le Nimbus découvrait les oreilles d’acier réunies en un camp martien au sommet de Bure. Le Mont Aiguille, improbable terrain sans issue, offrait son tapis vert. Les crêtes et les pics dominaient le Papa-Jules sévèrement. Enfin, passé le col vers la rive gauche de la Durance, le Nord s’offrait différemment, les cimes italiennes ne laissant dépasser que quelques reliefs de la mousse nuageuse, comme une diva laisse émerger un genou de son bain. L’ombre silencieuse du Nimbus sur les pelouses éclaboussées de lumière, au dessus de Vars déjà endormie fut ma récompense. Plafond 3780m, Vz moyennes 1.6 m/s. Vent Sud assez faible. Moyenne de lapin en fuite.

Date : 15/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 321,34 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,42 km/h

Commentaires :

Ca doit être bon au Nord ! Mais pas trop? Bon au Sud aussi, mais pas trop également ! C’est dit, je fais la buse. Par chance, le Nimbus chope une pétouille dès le départ. Je tente des faces Est évanescentes puis je retourne vers Prachaval qu’on a enfin allumé. Je pars donc sur Gaston puis j’arrive enfin (mais après mes successeurs) dans le Briançonnais. Les nuages quoiqu’à 3600m, sont lourds et épaule contre épaule, comme un pack Argentin. Je sens que ça ne va pas être simple. Je vais vers Rochemolles mais les varios sont mous vers 3000m et ne se renforcent que passés 3300m. Je retourne vers le Sud face au vent, sans gloire. Les vacations radio de mes prédécesseurs évoquent des plafonds à 3700m dans la Vanoise. Je me laisse tenter. Passant par Bissorte, mieux pavée et n’évoquant pas le cul de sac de l’Escolette, j’arrive à Val Thorens pour découvrir la station posée comme une maquette, cernée par des roches barbelées qui enserrent des glaciers métalliques de crasse. J’entends un minuscule Pégase sur le retour, semblant toucher le col, annoncer une visite à Sollières. Comme j’ai déjà fait connaissance avec le terrain, à pied, un jour de pluie et que j’ai d’autres façons de dépenser 200 euros, je préfère rentrer. Rebond sur le Thabor, puis passage de l’Eychauda, surf sur Amont, arrivée dans un plan Nimbusien sur Vars. Je chemine du Parpaillon au Grand Bérard, pour constater que c’est bien mou. Un vaste couvercle de nuages noir s’étale en milieu de vallée. Ca sent l’onde ! Je me refais puis je pars de 3100m vers le col d’Allos. Un moins cinq intégré me fait voir le passage avec une forte probabilité d’aller herboriser à Thorame. Je passe le Col en « Fosbury » et je retrouve dans une nasse car il pleut sur l’Aiguillette. Un Jantar 2b me montre une pompinette. Notons au passage que le Nimbus l’a emplafonné. Le Sud est masqué d’une couverture ondulante de nuées sombres. Une fois à 2800m, le plus lentement possible, je suis la pluie qui se dirige nochalamment vers le Guillaume pour rincer les Ecrins. Arrivé au Col de la Rousse, je glisse vers les reliefs puis je fais, en guise d’hippodrome, de la pente sur le Mont Orel. En effet, la radio de piste signale des changements erratiques de vent, donc de piste. Rien ne presse donc pour rentrer. Ce faisant, je monte lentement. La vue des crêtes de Vars éclairées de lumière solaire dirige le Papa-Jules. Arrivé au Paneyron, je me fais secouer comme un bulbe d’Orangina ; ça re-sent l’onde ! Je me fais satelliser sous un gigantesque lenticulaire, au dessus d’une crête plus tranquille, puis je touche le Graal au bord d’attaque. C’est autour de 4300m que je pars vers le Glacier Blanc. Celui-ci est obscurci par un énorme nuage. L’aspect des Agneaux est dramatique, les aiguilles de roche crevant des tables de névé ardoisées et noires de crasse. Ca ressemble à un vol de nuit lu sous la plume d’un héros de l’Aéropostale. Je retourne vers Vars pour un ultime virage vespéral, admirer la silhouette du Nimbus glisser sur l’herbe inondée du soleil du soir. Plafonds autour de 3700m, puis 4300m dans l’onde du soir. Vz moyennes 1.3 m/s. Vent faisant le tour de la Rose selon l’endroit de 3 à 30 km/h. Moyenne de contrebandier chargé en montée.

Date : 16/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 157,54 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,64 km/h

Commentaires :

Il a été prédit que la fin d’après-midi serait agitée. On a été servis ! Je fais la buse et le Papa-Jules, lancé par le treuil, trouve une pompinette. Je pars vers le Nord. Les pompes sont molles en basse couche. Je finis par atteindre le Col d’Etache. Je décide alors de rester dans le Briançonnais-Queyras. Je visite Roche-Brune, je vais faire une révérence au Viso, emplumé comme un roi, puis je fais une escapade aux Aiguilles de Chambeyron. La vue d’intempéries menaçantes aussi noires que la nuit, tant du côté de Barcelonnette que de la Durance m’invite à me poser avant le grain et à bâcher le beau Nimbus. Dès le départ, le ciel obscur et dramatique a assombri les crêtes et le Lac de Rochemolles. Quelques éclats de soleil ont illuminé les roches aux reflets anthracite, bleu, rouge, ocre, brun, vert bouteille déchirant les pelouses à moitié grillées ou vert tendre. On aurait dit que quelque peintre gigantesque avait donné des coups de brosse trempée dans la couleur. Les lacs, tantôt vert jade tantôt noircis par l’obscurité nébuleuse, étaient comme des pierres précieuses enchâssées. Le Lac des Neuf Couleurs offrait un bleu profond tirant sur le vert. Les douches de lumière, transperçant la couche plombée de nuages, éclaboussaient de couleur les versants de la Montagne. Un vol court mais bouleversant de beauté. Plafond 3800m, Vz moyenne 1.2 m/s, Vent variable et brises. Moyenne de touriste admiratif. Une fois posé et le Nimbus bâché, ce fût un ballet de planeurs se vachant à Saint-Crépin. Le grain passait dans la vallée, soufflant et mouillant. Tel le Borée de La Fontaine : « …Commencez : je vous laisse obscurcir mes rayons. Il n’en fallut pas plus. Notre Souffleur à gage Se gorge de vapeurs, s’enfle comme un ballon ; Fait un vacarme de démon, Siffle, souffle, tempête, et brise en son passage Maint toit qui n’en peut mais, fait périr maint bateau… » Cela a été l’occasion d’une collation interclubs entre amis vélivoles.

Date : 18/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 359,28 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,92 km/h

Commentaires :

Hier, master class avec René Fontin. Ou comment découvrir les contreforts du Cervin puis le Mont-Blanc avec un biplace quarantenaire de 40 de finesse. J’ai pu apprendre à tous les étages du vol à voile. Comme les vols que j’ai pu faire avec Alain Poulet, on touche à une oeuvre d’art à chaque fois. Tout paraît facile ! Le spectacle du Cervin couvert de Chantilly, puis du Mont-Blanc tutoyé à mi pente était fascinant. La gentillesse de René fût totale et j’ai eu l’impression de réapprendre à voler. Aujourd’hui, j’ai pu faire un voyage qui aurait été impossible avant-hier. J’ai restitué (presque) tout l’enseignement de René. Partie telle la buse, ma monture a caracolé vers Escollette puis a basculé vers le Mont-Cenis qui m’a remonté. L’aérologie était loin d’être aussi bonne que prévue. La Pointe de Ronce, puis la confluence m’ont permis de rester scotché au plafond selon la célèbre technique dite « de la mouche ». C’est pas rapide, mais ça rassure ! L’océan nébuleux côté italien lançait des vagues blanches qui explosaient au ralenti sur les crêtes rocheuses. Le Papa-Jules se prenait pour un goéland. Le Col du Carro interdisait la patrie de Verdi d’une barrière blanche prête à engloutir l’imprudent. Je contournais pour découvrir la vallée d’Aoste ensoleillée. Un petit détour sur le Val de Rhème me fit découvrir la piste d’Aoste illuminée de soleil. Je pouvais me prendre pour Adrienne Bolland, dans son Caudron G3 découvrant le versant chilien des andes. Je décidais, vu la lenteur de mon vol de découverte, d’aller vers le Mont-Blanc. Arrivé au col du Petit Saint-Bernard, je préférais rester sous ma masse nuageuse et retourner à la maison en contournant le massif de la Vanoise par le Nord. Bien m’en a pris puisque René à du se battre contre une aérologie capricieuse à Courmayeur. Le retour fût tout sauf simple. Les plafonds, à 4000m ne furent que rarement atteints. Les pompes étaient carrées et les dégueulantes généreuses. Le dynamique perturbait le thermique. Un détour sur le Perron des Encombres m’a permis de découvrir qu’il était déventé. J’ai mis du temps à m’apercevoir que la ligne droite prévalait à l’enroulement. Je me ratatinais à 2900m en regardant de près Saint-Jean et Sollières, au loin. Le Papa-Jules s’est de nouveau pris pour un oiseau et suivant la crête, à permis un passage finalement assez haut du Col de Roussille. La glissade habituelle, Casset, Eychauda, Condamine, Amont m’a permis de voir des cumulus alignés perpendiculairement au vent d’Ouest assez fort. L’aérologie devenait plus claire. Je décidais d’aller vers le Sud, sans pouvoir exploiter l’onde. Vars puis le Siguret étaient éteints, le Grand Bérard itou. Je passais sur le parcours en suivant le relief pour rejoindre un cumulus pluvieux à la Montagne de Boule. Le retour se fit classiquement avec un rasage de la joue droite de Louis XVI. La pluie mouillait Guillaume et nimbait l’horizon d’un voile vertical et lumineux. Je décidais de rentrer directement. Nonobstant mon dépucelage d’outre Carro, les paysages furent à la hauteur, tantôt sublimes de beauté, tantôt menaçants, mais finalement bienveillants. Les touches de lumière soutenaient le vert tendre des pelouses et les roches aux reflets multicolores. Le tout était souligné par la noirceur des nuages plombés et la blancheur éclatante des vagues de Lombarde. L’autre versant dévoilait les stations posées sur l’épaule verte de la Montagne, inondée de soleil, écrasées par la chaleur alors que le Nimbus évoluait dans la fraîcheur de l’altitude. Plafond 3880m, Vz moyenne 1.1 m/s, Vent Sud puis Ouest assez fort, jusqu’à 32 km/h, moyenne de duchesse à crinoline traversant à gué un ruisseau.

Date : 19/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 349,73 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 87,43 km/h

Commentaires :

La journée devait être moyenne au Nord. Parti comme une buse, le Nimbus caracola vers l’escalier habituel. Grand bleu et masse d’air peu engageante au Nord m’incitèrent à choisir un axe Rochebrune-Sestrière. Une main ondulante monta le Papa-Jules à 4400m. Au retour, et après un détour vers le col d’Agnel, j’eu envie d’une Voie Royale. Mais les panaches de nuages surgissant des vallées ouest, tels des fumeroles m’empêchaient de voir le relief plus en amont. Je suivais donc scrupuleusement les couloirs pour rejoindre le Parcours jusqu’à Cheval Blanc. A la remontée, satellisé à Denjuan, je fis une directe vers le Nord en passant par Siguret. Un ressaut au Mont Janus me hissa à 4100m. Le reste ne fût qu’un unique glissade au dessus des crêtes, joignant Escolette, Peyre-Eyraute, Prachaval, Font-Sancte, et les reliefs menant au Col de Larche, le retour se faisant de même. Le soleil a illuminé cette journée, pratiquement dépourvue de nuages, sauf ceux des masses d’air conflictuelles. On avait l’impression de voir une carte en relief à la loupe. J’ai pu entendre Philippe qui guidait Cora avec beaucoup de tendresse vers le Cheval Blanc. C’était touchant ! La fin du voyage était très sereine, silencieuse, un paysage grandiose et toujours renouvelé se déroulant sous l’envergure du Nimbus, que l’attraction terrestre semblait avoir oublié un instant. Quelques aigles royaux et nombre vautours ont accompagné cette belle promenade. Plafond jusqu’à 4400m, Vz moyennes 1,8 m/s, vent Ouest jusqu’à 34 km/h. Moyenne de Bréguet XIV.

Date : 20/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 113,18 km

Planeur : Libelle Std.

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 50,68 km/h

Commentaires :

Il était prévu que le bocal crépinois soit fermé ce jour. En effet, ce fût difficile de sortir. Mais j’ai préféré piloter un appareil de légende : un Libelle ! Refait par Philippe, magicien de relookage de planeurs, il à l’air d’un P51-D. Véritable petit chasseur, il vole mieux qu’un Pégase avec ses winglets et ses karmans. On a une vision complète à 360°, c’est rigolo comme tout à piloter. La qualité de fabrication et les solutions techniques étonnent encore cinquante ans après. Revenons à nos moutons. Le bocal ; c’est le bocal ! J’ai mis une heure et demie pour en sortir. Bien sûr, la seule échelle est au Peyron. Une fois émergé du plafond de verre, la petite merveille de Glasflügel m’a monté jusqu’à 3650m. Je suis allé visiter le Glacier Blanc. La visibilité permettait de voir le Mont-Blanc, imposant, sa cime enneigée crevant la couche d’inversion, mais aussi, plus lointain, le sombre Cervin côtoyant le Mont-Rose, d’un blanc virginal, le tour de tête se finissait par le Viso, pyramide minérale qui semblait toute proche. Le voyage se prolongea vers Vars, ou le surf rituel se fit au rythme endiablé de la maniabilité de ce miracle aéronautique qu’est le Libelle. Plafond 3650m, Vz moyenne 1m/s, Vent Ouest au dessus du couvercle du bocal. Moyenne plombée par le départ.

Date : 23/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 207,3 km

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 78,62 km/h

Commentaires :

De ce voyage en planeur, le plus réussi fût son retour, effectué dans une remorque attelée. Il a commencé par un départ façon « buse » tonitruant. Encore que Bada tournoyait depuis le matin sur des faces Est éteintes et entretenait subtilement une répulsion suffisante de la planète vis-à-vis de son K13 en basses couches. Je pris la première pompe de la journée et ne la lâchait pas jusqu’à arriver à 2300m sur la crête du Peyron. Le Papa-Jules, littéralement déchaîné, sautait de thermique en thermique, jusqu’à atteindre le Col du Carro. Je fis une première approximation en tentant le Val de Rhêmes alors que la rue surplombant le Grand-Paradis et la Grivola était plus loyale. Une fois le tir corrigé, je fis l’erreur déterminante : rester sous le cumulus mou et sombre qui coiffait Aoste, sans aller au bout de la trajectoire, vers la masse d’air plus favorable du Valais. Je me complus dans les descendances humides, retenu par un syndrome de l’élastique lointain. Parti à 4200m de Grivola, je me retrouvais au dessus de ses orteils à 2700m moins de vingt minutes après. De tergiversations en mauvais choix, le reste ne fût qu’une chute inexorable au fond du bocal italien. La pluie accéléra le contact du pneu avec la piste dure de l’aéroport d’Aoste. Je pus auparavant, admirer la charmante ville-rue qui barre la vallée. Après un dégagement vers le côté du taxiway sur l’erre du Nimbus, je fus accueilli par le Président du Club de Vol à Voile local. Gentillesse et francophonie me permirent de me sentir moins seul. Après l’appel d’un pilote remorqueur, quelques hésitations furent tranchées par l’apparition d’un rideau de pluie, rapidement suivi par un Arcus allemand qui me rejoignis au sol. Il était désormais trop tard pour espérer revenir ne fût-ce qu’à Albertville, ce qui aurait fait une vache au carré assez peu économique. Je décidais de rester à l’hôtel. On m’en conseillait un qui faisait très « seventies » quant au confort et dont la chambre évoquait d’avantage un casernement qu’un lieu de villégiature, avec ses trois lits monoplaces côte à côte. Mais l’hôtesse là encore, parlait français avec un charmant accent italien et était aux petits soins. Je mis une partie de la nuit à trouver la meilleure façon de rentrer, en subissant les piètres chaînes de télévision transalpines, qui meublèrent mon insomnie. Je finis par trouver la plus réussie de mes décisions : le retour par la route. Ma courageuse épouse, accompagnée du sympathique Charly ont eu leur part de conduite dans le Piémont italien le lendemain. En effet, la météo fût comme prévu épouvantable. Pour conclure, afin de ne pas vous trouver dans la piteuse situation ou je fus, lorsque vous partez sur la campagne, prenez votre carte bancaire ! Plafond 4200m, Vz moyennes 1.7 m/s, moyenne de kamikaze, sans espoir de retour.

Date : 27/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 75,19 km

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 33,67 km/h

Commentaires :

Un vol de seconde partie de journée avec Denis, de Puyvert. La météo s’est quelque peu dégradée. Aussi, le vol est-il sans ambition autre que de profiter des maigres possibilités aérologiques. Un départ sur la pente, un rebond sur les crêtes de Vars ont permis l’utilisation d’un faible laminaire qui nous a amené en balistique sur Thouars. Denis fût content et moi aussi par conséquent. Pendant ce temps là, les gangsters de la rencontre ASK-13 réglaient leur comptes dans des duels aériens?

Date : 28/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 79,64 km

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 51,38 km/h

Commentaires :

Encore un vol de seconde partie de journée avec Denis, de Puyvert. Le départ est franchement laborieux. Nous avons probablement essoré la dernière ascendance pour accrocher. Puis, l’altitude critique une fois atteinte, nous sommes allés en pente au sommet de Prachaval. Un rebond sur la crête de Font-Sancte puis sur le ressaut de Vars nous ont permis d’envisager une branche vers le Nord (le petit, pas le grand !). Un dernier ticket de cinéma au redan du Peyron nous a autorisé une dernière séance aux orteils d’Amont, pour revenir dans le sillon vers le hangar. Le bonheur de Denis fût à l’origine du mien.

Date : 29/08/2017

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : Provence – Alpes-Côte d’Azur

Pays : France

Distance : 255,68 km

Planeur : Janus 18,2m

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 62,36 km/h

Commentaires :

C’est avec le Janus que Thierry, de Puivert a bien voulu m’accompagner. Nous sommes partis après les K13. La pente donnait et les thermiques étaient puissants. Nous sommes allés sur les crêtes de Peyrolles. Après un rebond, le Col de l’Eychauda nous a amené aux puissants varios du redan des Agneaux. L’arc de cercle surmontant les crêtes nous a permis d’admirer le glacier ridé et aux reflets métalliques. Nous avons pu contourner la Barre des Ecrins, puis au ras des murailles noires et verticales du Coolidge, nous avons surfé le long des puissants sommets coiffés de nuages gris et spumeux. La Voie Royale s’offrait à nos yeux éblouis de tant de beauté. Nous sommes allés vers le Morgon, couvert d’un congestus noir de menace qui inondait d’un voile de pluie blanc la station des Orres. Nous avons contourné par le sud après avoir constaté que le Parcours était ensoleillé. Thierry à découvert sa magie en suivant les reliefs qui nous remontaient jusqu’au sommet de l’Estrop. Au Cheval-Blanc, nous sommes retournés sur nos pas, en passant par Clotinaille. Prachaval nous a alors offert un ressaut de confluence. Nous avons glissé vers la Tête d’Amont puis tenté un surf vers l’Eychauda. Une superbe ratatinée nous a ramené vers la zone de perte d’altitude. En attente pour laisser des K13 atterrir, un courant d’air vertical à tordu l’aiguille du variomètre, en butée. Nous sommes remontés pour surfer de nouveau dans la confluence, au bord des nuages se formant dans l’instant, comme au balcon d’un cinéma gigantesque qui nous offrait un coucher de soleil en « Panorama », illuminant les nuages aux contours de lumière, en arrière plans successifs. Thierry, subjugué par le spectacle en oubliait d’avoir froid. Mon plus beau cadeau fût son sourire et sa confession d’avoir fait le plus beau vol de sa vie.

2016

2016

2016

Date : 24/05/2016

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 375,29  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit :

68,03  km/h

Commentaires :

Hier, il y avait trop de vent à l’APSV! Pas de vol pour les monoplaces. Aujourd’hui, la journée semblait bonne. Alors, je suis parti tôt avec mon beau Nimbus tout repeint de neuf.Hélas, une aérologie hésitante nous a fait ramer dur sur les versants Est. Seules les pompes du Peyruis et du Sud de l’usine ont évité un retour prématuré au terrain. Ensuite, une fois atteints les cumulus timides d’Authon, qui coiffaient de belles pompes, me voilà parti vers le Nord. Le temps à fait du bien à la masse d’air. J’ai récité une gamme « Aiguillette – Séolane – Grand Bérard » puis je suis arrivé dans un Briançonnais assez généreux côté Queyras, et plus radin côté Plampinet. Aussi, ai-je limité mon élan à Château-Queyras. Un caprice m’a donné envie d’aller voir la mer.Je suis donc parti en direction du Siguret qui m’a offert mon ultime thermique. Une interminable confluence, m’a amené aux faufourgs de Cannes avec retour intégré sur le Morgon et glissade dans le plan jusqu’au terrain. Une de ces confluences qui donne au pilote l’impression d’être bon (alors que tout le boulot est mâché!). L’ivoire du Queyras enneigé, le bronze des vallées à peine sèches après la fonte des neiges, une visibilité en direction de la plaine du Pô, qui donnait l’impression de voir les alpes slovènes au loin, ont été ma récompense au Nord. Au Sud, une confluence plombée et bonne fille m’a permis d’admirer Cannes, posée au loin sur le coussin azuréen de la mer qui permettait de distinguer la frange Corse à l’horizon. Féerique! Une bien bonne journée pour commencer.Vent faible du Nord, puis Sud, pas plus fort, plafonds à 4200 m sous cumulus dans le Queyras, à 3000m au bord de la mer! Moyenne de gastéropode provençal, après la sieste.

Date : 25/05/2016

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 146,66  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 26,43  km/h

Commentaires :

Les logiciels étaient formels : ça devait être bon jusqu’en Autriche ! En fait, après un remorqué d’émir, force a été de constater que le voile supérieur cachait la planète aux rayons dardants du soleil. Le début ne fût que la reproduction d’un plat de spaghettis sur la carte. Heureusement que Roger à pu me montrer un escalier sur Auribeau pour atteindre Les Monges. Le Blayeul, Liman étaient très mous par ce vent faible du Sud. Un repli stratégique vers le terrain, puis un essai sur Sud Lure m’ont permis une remontée. Retour sur Vaumuse, montée sur les Champs Photovoltaïques de Puymichel, puis glandouillage suivi d’une ouverture du voile en fin d’après-midi, autorisant un local sur Vinon, à la verticale de Manosque. Retour dans le plan. Visibilité crasseuse, varios très mous. En fin de journée, j’ai pu admirer la rudesse du pays de Giono, dont j’ai salué la mémoire à Manosque, qui l’avait tant détesté. Plafond 2200 m, vario moyen 0.9 m/s, ne parlons pas de moyenne, mais de durée en vol, tant l’exercice était fastidieux (mais utile!).

Date : 26/05/2016

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 53,5  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,34  km/h

Commentaires :

La météo ne m’a permis qu’un vol balistique, tant je n’ai pas osé suivre Alain dans son trou entre Authon et Auribeau. Il est monté, lui! J’ai préféré me réserver pour des jours meilleurs.

Date : 27/05/2016

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 240,3  kms

Planeur : Calif A 21

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 79,22  km/h

Commentaires :

En voyant le chef d’oeuvre de Caproni dans la flotte des planeurs réquisitionnés pour l’APSV, j’ai eu envie d’être en Calif à la place du calife! De plus, René en était le « captain », je n’étais donc que le vizir. Bref, deux légendes à ma disposition! Le départ fut assez technique à cause d’un flux de Sud-Est. René m’a montré un mode d’emploi. Un saut sur le rocher Saint-Michel, un rebond sur Jalinier, nous ont mené vers une énorme pompe au Dormillouse. Un Guillaume décevant nous a fait glisser vers un pétard monumental entre Clotinaille et Fouran. Même notre « Commandeur des Croyants » d’avantage alu que plume, solide aéronef métallique, semblait un fêtu. Nous nous sommes rapidement éloignés de notre ombre… Nous sommes allés nous promener sur les Agneaux, puis, sublime inspiration, René m’a fait descendre la Voie Royale,(laquelle était, selon ses mots, « Royale »), telle une star du Music Hall qui descendrait un escalier couvert de paillettes. Le surf de l’aérodyne italien fût un régal. Pressés par le temps, et lourdement chargés par ma personne, nous fîmes une ultime glissade vers Saint-Auban ou nous nous posâmes dans la pétole. Les conseils et l’amabilité de René, la solide machine des héritiers du Dottore Giovanni Battista Caproni, les Ecrins ensoleillés, couverts de neige, les roches noires crevant le manteau nivéen, le surf sur cette houle minérale, jusqu’au terrain, resteront gravés dans ma mémoire. Plafond 4000 m, Vz moyennes 1.6 m/sec (avec des pointes à plus de 8 m/s en thermique !), moyenne de promenade pour René. Bien sûr, je n’ai aucun mérite dans ce vol. Je ne le publie que pour transmettre mes remerciements: Merci Alain, merci René, merci les Alpes.

Date : 30/05/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 31,7  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,73  km/h

Commentaires :

Parti très (trop ?) tôt, mon vol ne comprend qu’un thermique, suffisant pour connaître le plafond. Pour le reste, j’ai pu débuter un herbier dans le calme du terrain de Sainte Croix, bercé par le chant des alouettes, et par la relation radiophonique du vol des autres. Un ULM m’a ramené à ma voiture, dont les clefs étaient bêtement restées dans ma poche. Franchement, les clefs sont connes! Un démontage vespéral avec Stéphane que je remercie encore et à qui j’ai offert un repas chez Marie-Jo à cloturé cette journée de vacances totales.

Date : 04/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 141,68  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 30,14  km/h

Commentaires :

Au terme d’une semaine fort humide, pendant laquelle j’ai d’avantage fait de vols au moteur que sans, excepté une master class de Maître Alain consacrée aux basses couches, j’attends avec impatience que l’hiver cesse. Ce jour, volable, m’a permis de réaliser une superbe assiette de spaghettis. Au gré de la fuite des grains qui crevaient aléatoirement des douches localisées et relativement peu mobiles, j’ai pu admirer le Luberon sous toutes ses coutures et à toutes les altitudes. Les tentavives d’aller plus au Nord ou plus au Sud se sont soldées par un coup de règle sur les doigts qui redressait ma trajectoire sur un axe terrain-Ouest. Enfin, quoi ! J’ai volé et c’est bien cela l’essentiel. Plafonds à 1700 m au mieux et un surf sur le bord des nuages à 1800 m qui m’a fait rêver de laminaire cinq minutes, vent Ouest avant le front de rafales qui précédait l’orage final de la journée, Vz assez variables, et des rues qui aspirent les planeurs sous les congestus. La fin de journée s’est terminé par mon premier vol en D-112 et les premiers roulages, décollages et atterrissages sur train classique. Le pied !

Date : 05/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 149,93  kms

Planeur : ASK 21

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 46,85  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, au lieu de répéter le vol d’hier en Nimbus, j’ai préféré voler avec Pascale en ASK-21. De toute façon, la météo ne permettait que le grand local et Pascale voulait sortir de la routine. Le remorqueur nous a envoyé vers l’Ouest, nous sommes donc allé, après 45 mn de leçon, vers le Lubéron. Puis nous sommes partis vers le plateau de Valensolle, entre Sainte-Croix et Puimoisson. Enfin, à sa demande et aussi parcequ’une confluence l’autorisait, nous sommes allés à la Sainte-Victoire. Manosque, Sainte-Victoire et Aubagne évoquée puisque si proche, nous avons salué à la fois Giono, Cézanne et Pagnol dans la même journée.Les cumulus s’alignaient en sombres rues à 2200 m de Plafond, les varios s’établissaient à 1 m/s de moyenne mais pouvaient péter jusqu’à plus de 6m/s sous les rues. le vent de W-S-W a été constant, inférieur à 20 km/h. Nous avons donc admiré les beaux paysages de plaine des environs de Vinon, vu la mer argentée, au loin, alors que les montagnes étaient prisonnières d’un écrin de plomb. Le sourire de Pascale a été ma récompense.

Date : 06/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 314,63  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,55  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui doit être une des meilleures journées de la semaine! Je pars assez tôt avec autant d’ambition que d’eau dans les ailes : 90 litres! Hélas le planeur précédent jouant la buse, nous annonce un Cheval Blanc la tête dans les nuages, un Estrop invisible puis un Guillaume aux abonnés absents. Tant pis, j’oblique par l’Ouest, alors que j’avais péniblement atteint la Bigue. Heureusement, je jouais avec le dynamique entre Jouerre et Les Monges, et j’atteignais glorieusement 2040 m aux barbules. Itou à la montagne d’Aujour, alors que j’arrivais bas. Le Durbonas, bon enfant, m’autorisait 2450 m sous cumulus. Je me sentais alors autorisé à partir plus à l’Ouest. Je glissais prudemment jusqu’à Glandasse ou il fallut remonter de 1700 m à 2200 m. Le Col du Rousset, caché par des nuages plus bas, me paraissait inutile et risqué à atteindre. Je décidais donc de revenir par le même chemin. Après quelques atermoiements, une pompe me « satellisait » à 2400m, ce qui me permettait d’aller vers un Pic de Bure dont le tête, désormais, se trouvait sous son chapeau de nuages. Un ultime thermique m’amenait à 2850m, point culminant du voyage. Je glissais, par Serres, jusqu’à la Tête du Boursier, puis sur la Motte du Caire. Un rebond me permit de rejoindre une confluence plombée qui me portait jusqu’à Vinon. Une autre confluence, plus discrète, matérialisée par des apparitions fantômatiques de cumulus fugaces, me déposait au dessus de la Sainte Victoire, point le plus abdominal du lecteur de la carte de mon voyage. Plafond moyen à 2200m, max à 2850m, Vz molles dans l’ensemble avec des pompes parfois carrées, Vent faible mais constant du SW. Le départ sous des nuages se densifiant au début, puis devenant plus plombés, le surf sur la crête de Jouerre ou un tapis vert semé d’un parterre de boutons d’or, comme des paillettes, contrastait avec l’abîme minéral, les troupeaux de braves vaches rousses, m’ont offert un spectacle dont je reste ému. Les paysages plus montagnards du Durbonnas, jusqu’à Glandasse étaient à la fois splendides et menaçants, tant le plafond était bas. Le retour, sous la chappe de nuages, dévoilant au loin un « parcours » piégeux, puis la glissade en « confluence pure » vers une sublime Sainte Victoire on été un ravissement. J’ai pu voir cette dernière comme jamais Cézanne n’a pu la peindre. Elle n’en était que plus belle encore. Une bonne journée, bien que la météo nous dictat ses contraintes. Mais le théâtre classique ou la poésie n’ont-ils pas les leurs ?

Date : 07/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 145,9  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 79,58  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, comme toute la semaine, le Nord semblait condamné. Alors j’ai pris un axe Ouest-Est, partant au bout le plus occidental du Luberon, pour revenir vers les reflets turquoise d’un Lac de Sainte Croix lumineux, se versant dans un Verdon bleu profond, tirant sur le vert. Le tout était nimbé du plomb des orages qui venaient, tels des légions romaines à l’assaut du Sud. L’ensemble réalisait un contraste saisissant et bouleversant. Mon Nimbus flottait de façon irréelle au dessus de ce panorama sublime. Décidément, même les journées ordinaires sont sans fadeur ici ! Le plafond etait limité à 2200 m au mieux, les Vz puissantes parfois, s’établissaient à 1.5 m/s en moyenne, le vent était Ouest, autour de 20 km/h, le voyage a été interrompu par les orages.

Date : 08/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 190,82  kms

Planeur : ASK 21

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 45,8  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, je m’étais engagé à faire un peu d’école avec Pascale et un vol en Campagne, si possible en Montagne. Faute du Duo-Discus désiré, nous avons fait de l’ASK-21. Après tout, pourvu que ça vole ! Une fois nos tours de piste réalisés, nous avons décidé de partir au Nord. Le brave planeur école, aux allures de baignoire volante lorsqu’on veut voyager, m’a incité à montrer très tôt à mon élève la technique dite de la mouche. Elle consiste à coller au plafond et à avancer à petits pas. Celui-ci, splendide, culminant à 2200m maxi ne nous à guère incité à négliger la moindre pompe. Ainsi de local en local, (je parle d’aérodromes puisque le cahier des charges impliquait que la remorque de notre aéronef n’était pas disponible !), nous sommes parvenus à Malaup, suivi de la Grande Gauthière. Après une ratatinée sur les « pylônes », nous sommes parvenus à glisser notre K-21 sous des rues de nuages joufflus nous menant aux marches de la Sainte-Victoire, sans pouvoir l’atteindre. Quelques frémissements sous ondulatoires nous ont fait espérer le laminaire, sans pouvoir le toucher de l’aile. Plafond : 2200m, Vz moyennes : 1.1 m/s avec de beau varios par endroits, Vent NW puis W forçant jusqu’à 33 km/h. La moyenne de pinasse arcachonnaise à contre courant n’a pas empêché Pascale de profiter de ce petit voyage et d’en apprécier l’exotisme

Date : 10/06/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 357  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 78,75  km/h

Commentaires :

Cet ultime jour de mon séjour Saintalbano-Vinonais est le 2ème qui me permette de voir la haute montagne. Hier était réservé à la vie de famille. Aussi, conscient que la journée finirait mal sur le plan météo, je suis parti tôt. Après un départ en quasi thermique pur, cap sur la corne de Lure pour rebondir et partir vers Gache puis la Grande Gauthière. Arrivé assez bas sur Dormillouse, je tâtais la pente qui était passablement bonne. Un saut vers le Guillaume, puis un cadrage-débordement vers Clotinaille puis Fouran, m’ont amené vers le Peyron ou un autre planeur balisait une pompe que lui balisait un aigle royal. Après le plafond, me voici en thermique presque pur en route vers la Vallée Etroite. Mon ambition aussi restait étroite puisque je n’osais pas aller en Maurienne ni même vers l’Escolette. Bien m’en a pris puisque la crête de Plampinet était molle du genou et que les moyennes couches, désormais atteintes, ne me laissaient plus qu’un choix : me refaire sur Prachaval, au flanc de laquelle on avait enfin allumé la brise. Un relai sur Vars me permettait de revenir vers la vallée de Barcelonnette puis vers un parcours assombri par des étalements et une couche supérieure qui étouffaient progressivement les pompes. Le retour dans le plan m’offrait une moyenne de Malagutti réalésée. Plafond : 3200m, Vz moyennes : 1.1m/s, vent W puis S ne dépassant pas 15 km/h. Enfin, la pelouse vert vif de Jouerre saupoudrée de l’or de fleurs jaunes surplombant le calcaire de la falaise, les lacs bleu-verts ou violets posés comme des pierres précieuses sur le coussin de velours des montagnes de Peyre Eyraute ou du Mont Thabor, Bardonnechia ensoleillée, Saint-Crépin activant les décollages m’ont récompensé de 20 jours de patience.

Date : 24/06/2016

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 36,1  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 52,83  km/h

Commentaires :

Un vol d’initiation avec une caricature de touriste. Quelques extraits : « Comme ça a l’air plat, le Causse » ou encore : moi – « Et voici un vieux planeur qui décolle » lui – « En effet, il est rouge! ».

Date : 24/06/2016

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 39,99  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 58,52  km/h

Commentaires :

Un vol avec Jean. La quasi unique pompe, sous des cumulus noirs nous a permis un gain de plus de 1400m. Les dernières dizaines de mètres avant les barbules nous ont permis un spectacle hallucinant : quatre vautours se sont approchés lentement du fuselage du « Golf-Victor », le planeur oiseau de Chanet. Le plus proche s’est placé à deux mètres en arrière gauche du bord de fuite de l’emplanture, les autres en formation parfaite de deux mètre en deux mètres, profitaient de notre sillage. Je pouvais lire dans le regard du premier comme une jouissance de voler. Son comportement était parfaitement pacifique et maîtrisé. Ils volaient avec nous comme avec un des leurs. Je garderai longtemps cette vision bouleversante et forte. Quoique bref, mais intense, ce fut un bien beau vol pour Jean et pour moi. Encore qu’il fut interrompu par des orages qui ont zébré le plomb des congestus avant des averses qui ont finalement épargné le terrain.

Date : 31/07/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 342,9  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 73,22  km/h

Commentaires :

Après un séjour a Florac, plus « travail » que « loisir », j’arrive enfin a Vinon. Aujourd’hui, la météo annonce des plafonds assez limités et des orages en fin de journée. Je pars sans illusion. Pourtant, largué trop tôt, les thermiques sont assez bons, même en basses couches. Je prends l’option Sainte Croix qui me permet d’admirer le bleu turquoise profond du lac, cerné par des collines brûlées par le soleil qui tape dur. En essayant le parcours, je m’aperçois que seules des pompes isolées permettent de grimper. Arrivé au Chapeau de Gendarme, déception ! Il n’y a rien ou pas grand chose à cette heure de la journée. J’opte pour le Grand Bérard qui me satellise. Parvenu dans le Briançonnais, je vais admirer le Lac de l’Ascension, puis je croise un Janus pressé de rentrer. Je me dis que le Mont Janus, pourtant homonyme, ne lui a pas porté bonheur. Je dirige donc mon nez orange, tout joli peint de neuf, vers les crêtes de Peyrolles. La pluie m’y attend, mouillant mon profil Wortmann F x 67 K 170/150, lequel n’aime pas l’eau. Je me ratatine donc et je fuis vers Saint-Crépin en comprenant enfin l’intérêt de voler en milieu de vallée. Je lance un bonjour à Bada, pète la bise à la Miche, puis je remonte sur Prachaval, ascenseur de service. Je maraude alors vers le Pic du Clocher, puis vers Saint-André, pour passer le Col des Orres qui me dévoile le profil de la Tête à Louis XVI. Je m’aligne ensuite sur la Blanche, laquelle, bonne fille, m’accompagne jusqu’aux crêtes des Trois Evéchés. J’y admire les roches clinales enchevêtrées comme un labyrinthe. Elles me laissent imaginer l’ensemble, parfaitement horizontal, au bord d’une mer aujourd’hui disparue et je songe aux temps géologiques et à notre petitesse. Je glisse enfin vers Vinon, dans le plan et dans la crasse qui précède l’orage. J’absorbe l’énergie résiduelle du Nimbus en allant vers Perthuis, puis je me pose quelques dizaines de minutes avant l’éclatement du front des rafales qui annonce le puissant cumulo-nimbus. Une assez bonne journée inaugurale, donc. Plafond : 2800 m, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent Ouest ne dépassant pas 18 km/h, une moyenne de promenade en montagne. Et le spectacle des reliefs, rehaussés du clair-obscur des nuages plombés, des lacs bleu profond, des rideaux de pluie en contre jour, loin à l’Ouest.

Date : 01/08/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 355,79  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,2  km/h

Commentaires :

Après un début difficile en thermique pur, j’ai pu accrocher à la corne Nord de la Serre de Montdenier. Le parcours se révélait pervers car seules les faces Est donnaient, matérialisées par un plafond supérieur. C’est ainsi que le Sommet de Pompe, le bien nommé, m’a permis d’envisager la corne Sud de Cheval Blanc. J’ai choisi l’option de la Côte Longue puis de l’Ouest de Colmar pour constater que le Chapeau de Gendarme était éteint. J’ai préféré bêtement suivre la Montagne d’Alpes pour me ratatiner sur un Siguret probablement déventé par une onde cachée. Restait le Grand Bérard, dont j’aurais pu repeindre la face Sud si j’avais monté des pinceaux au bout de mes ailes. Enfin, une belle pompe m’ouvrait la porte blindée du Briançonnais. Je m’élançais vers le Nord. J’ai préféré tourner à la tonsure canonée du Chaberton, tant la masse d’air ne m’inspirait pas plus que ça, au delà. Le reste ne fût qu’une longue glissade vers la cellule du moine du Cousson, puis, quelques varios ont permis à mon beau Nimbus d’épuiser son énergie potentielle vers la Durance qui serpente paresseusement, à l’Est de Perthuis. La Montagne s’est dévoilée sous de beau cumulus joufflus, L’italie est resté sous une couette nuageuse, la Maurienne était impraticable à mes yeux. Les lacs multicolores ont rehaussé les pelouses vert tendre et les forêts qui chaussent chaque chaîne et chaque pic. Plafond : 3896 m, Vz moyenne : 1.2 m/s, Vent Ouest faible, moyenne paresseuse.

Date : 02/08/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 382,69  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 83,8  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, la journée devait être « moyenne ». Je veux bien des journées comme celle-ci tous les jours ! Départ en thermique pur. Mais cette fois, les plafonds sont au rendez-vous. Je fais un cadrage-débordement en direction du Lac de Castellane, pour revenir vers un Cheval Blanc endormi. Je me refais sur la crête de l’Ubac, entre Blayeul et Micheline, puis je passe Allos pour trouver un Chapeau de Gendarme aussi déplumé qu’hier. Cette fois, je plonge de suite vers le Grand Bérard qui me satellise pour l’orbite Briançonnaise. Des plafonds généreux m’autorisent d’aller jusqu’à Rochemolles, où, paraît-il, il y a de l’onde. Mon manque de talent ne m’a pas permis de l’atteindre. A 3000 m au dessus de Bardonnecchia, je n’ai pas fait la fine bouche pour remonter. Ayant retrouvé des plafonds dignes d’un château, j’ai choisi un retour par le Siguret, qu’on avait rallumé depuis hier. J’ai laissé mon beau Nimbus planer jusqu’à Vinon, d’une seule traite. Plafond : 3680m, Vz moyennes : 1.7 m/s, Vent Sud Ouest faiblissant dans la journée, de 20 à 10 km/h, moyenne de pétrolette italienne des années 70. Les lacs tantôt bleu profond, tantôt ardoisés, tantôt mauves, ressemblaient à l’atelier d’un maître verrier qui aurait laissé des fragments de vitraux multicolores sur le velours vert de l’étage alpin. La valse des planeurs immaculés animait les bases grises de cumulus de plomb. Les cités, écrasées de chaleur, paraissaient lointaines, alors que nous tournions dans la fraîcheur de l’altitude. Une bien belle journée « moyenne » !

Date : 04/08/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 514,6  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 77,97  km/h

Commentaires :

Hier, j’ai volé dans le superbe Janus de Tony. Belle décoration avec le logo de la Royal Air Force, souvenir de son passé de planeur militaire de sa Majesté, j’avais presque l’impression d’être Clostermann ! Nous sommes allés péniblement, marche après marche, au Guillaume qui nous a ouvert la porte du Nord. Des plafonds généreux nous ont autorisé le Col d’Etache avec retour, car la lombarde, telle un poulpe rampant, étendait ses tentacules nuageux dans les vallées. Le retour s’est fait dans le plan, avec une remontée par le parcours, que Tony ne connaissait pas encore. Bon retour et bon repas à son domicile ont conclu la journée d’hier. Aujourd’hui, le vent de secteur Sud imposait un décollage en piste 16. Les thermiques purs ne simplifiaient pas le départ. Chaque pompe découverte attirait une meute de planeurs avides d’en découdre. La chance et une assez bonne vue m’ont permis d’éviter d’aller sur Coupe qui s’est avérée décevante pour ceux qui s’y sont égarés. Au contraire, trois planeurs minuscules entre Beynes et Liman m’ont permis de localiser un puissant thermique et de monter à peu de frais. Puis la fidèle Tête de Lucy m’a ouvert les portes septentrionnales. Tête d’Amont, Crêtes de Peyrolles, Pointe de Pécé, m’ont fait rebondir jusqu’au Col d’Etache. Au delà, le poulpe lombard enflait et la Maurienne, quoique bonne vue de loin, ne m’inspirait qu’un ticket sans retour, à moins d’emplafonner le parc de la Vanoise avec ses fonctionnaires zélés qui confondent aéronef sans moteur et nuisance et qui laissent les hélicoptères de servitude déranger les ongulés locaux lors du coït annuel. Or si le vent favorable à l’aller m’avait donné l’illusion d’être bon, au retour, il a fallu déchanter. Un point bas à 2600 m sur Mont Genèvre a été consécutif à des pompes carrées, couchées par un vent contraire et conséquent et au talent limité du pilote. La Fortune, bonne fille, m’a fait remonter pour continuer mon périple. Le Col de Vars, non content d’être sublime, m’a rehaussé vers les barbules. Progressant, telle une mouche, collé au plafond plombé qui menait au Grand Bérard, j’ai remarqué au loin un Pégase à la verticale de Barcelonnette qui cherchait un ressaut. Imitant celui de Bellerophon à l’assaut les Dieux de l’Olympe, il montait singulièrement. Je l’ai donc suivi et je me suis retrouvé tel un observateur privilégié, au dessus des nuages désormais d’un blanc immaculé. J’avais l’impression d’étudier ces cartes en relief qui ornent les murs des clubs ; en mieux ! Après avoir obtenu une clearance, j’ai pu glisser vers le pont d’Aiguines, aidé par une confluence complice. Pour avoir le plaisir du parcours à altitude normale, je suis remonté jusqu’au Morgon pour retourner vers Vinon. Le vent de face m’a invité à voler lentement et déballasté, profitant du fidèle sillon de l’Asse et de la Durance. Plafond 4209m, Vz moyenne 1.4 m/s, vent Sud se renforçant à 24 km/h dans la soirée. La variété météorologique a pu dévoiler toutes les beautés de la montagne. Une visibilité cristalline au début, les cumulus qui enflent et noircissent, les coulées lombardes qui dégoulinent sur les roches à nu, les barbules se coagulant en lenticulaire, l’obscurité dramatique des étalements, la brume crasseuse du soir ont illustré cette excellente journée. Vivement que j’y retourne !

Date : 18/08/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 311,49  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,88  km/h

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Je peux enfin voler aujourd’hui. Cette semaine est assez pourrie. Les orages grondant au nord, je suis parti vers Saint-Auban, puis j’ai suivi une belle confluence, à l’obscurité dramatique, et je suis allé visiter le Ventoux, qui était coiffé d’un cumulus gris sombre. Puis je suis retourné vers l’Est, tant le Nord-Ouest ne me tentait pas. Arrivé sur Ruth, des nuages assez vicieux ne faisaient guère monter. Ils étaient aussi noir que le désespoir qu’ils généraient. Enfin, vers Cousson, des nuées joufflues et franches du collier me portaient jusqu’au plafond. Ayant choisi un option Est, je me ravisais pour suivre le Janus de Tony sur le parcours. L’altitude montant avec le relief, je sautais sur le nez de Louis XVI pour rejoindre le Morgon. Le Nord était crasseux et menaçait de lancer des éclairs survoltés. Je redescendis donc le parcours avec un écart sur le Champ de La Mûre pour éviter une averse abondante au Sud de Coupe. Ayant admiré le Lac de Castellane, je rejoignais Aiguines et le Janus susnommé. Nous avons profité de l’ennui du retour dans le plan pour nous photographier mutuellement. Je suis parti au Sud, Tony et Michel sont allé vers le Lubéron. Une bonne journée, donc, malgré une visibilité crasseuse et la menace des orages au nord. Plafond : 2943m, Vz moy : 1.2 m/s, moyenne de touriste en camping car. Au retour, j’ai eu la surprise de ne voir aucun moustique sur mes bords d’attaque. Moralité : Ce que j’ai fait, aucun insecte ne l’aurait fait ! (Pardon à Guillaumet pour cette mauvaise plaisanterie…)

Date : 19/08/2016

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 147,67  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 48,95  km/h

Point de départ : Vinon

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Aujourd’hui (plutôt que demain où la pluie s’est invitée), il faut convoyer l’ASK-13 de Vinon vers Mont-Dauphin, puisqu’il est inscrit à la rencontre monotype imminente. La mission, car c’en est une, aussi noble, quoique moins prestigieuse, que d’amener des cartes postales au Natal, est par conséquent définie. Nous partons donc avec Jonathan, qui m’a aidé à démonter Papa-Jules et à le mettre en boîte. Le ciel est sans promesse, voilé par les prémices de la dépression occidentale. Les plaisantins parient donc sur notre échec, sur la vache à but fixé, sur l’atterro en plein champ « comme prévu ». La lèvre supérieure rigide, nous tenons bon et nous zigzaguons vers Cousson. De pompe en pompe, nous finissons par tâter Vaumuse. La palpation se termine par un premier point bas qui nous offre Salignac comme seule perspective. Heureusement, Grothermix, Dieu gaulois du Vol à Voile, ne permet pas qu’il manque un seul K13 à une rencontre consacrée à Astérix. Aussi un violent courant d’air vertical nous redonne de l’altitude et le sourire. Partis vers l’Ouest pour permettre au voile de cirrus de glisser vers l’Est, Grothermix en remet une louche. Que faire de cette altitude ? Je décide de tenter de rallier les cumulus qui couronnent les Monges. Un relai par Authon puis Vaumuse redonnent une dernière occasion au Dieu gaulois de nous détendre après un trismus nerveux. Enfin parvenus sous la rue, que dis-je ? Le boulevard nébuleux qui s’étalait en direction de Dormillouse donc de la terre promise, le reste ne fut plus qu’une glissade vers le village irréductible de Saint-Crépin. Après analyse, les bruits mécaniques constatés en vol n’étaient finalement que les dents de Jonathan (ainsi que mes genoux!), qui s’entrechoquaient lors des points bas. Plafond : 2820 m, Vz moyennes : 1.1 m/s, Vent SW puis S puis SW, moyenne en rapport avec les qualités de la machine, malgré le pilote. Mais surtout, la satisfaction d’avoir la promesse d’un coup à boire par les ricaneurs de tous poils, la satisfaction d’avoir rempli intégralement la mission, y compris le retour en train, sans retard. Une bien belle journée, qui a plu à Jonathan !

Date : 21/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 34,3  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 26,86  km/h

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Aujourd’hui, première épreuve de la Rencontre. Le Charlie-Tango volera avec Antonin des Black-Moutains. Après une treuillée d’échauffement, lors de laquelle nous avons exploré les dégueulantes du jour puis atterri quasiment avant le parachute du câble, (sans casse et avec tour de piste), nous sommes repartis juste à l’arrivée de Jonathan. Nous avons alors découvert le bocal crépinois : petit bocal, grand bocal. Le plafond était fixé à 2100 m. Au dessus, un couvercle invisible nous donnait la position du cisaillement brise/vent du gradient. La reproduction précise d’un plat de tagliatelles sur Prachaval ne nous a pas permis d’atteindre l’échelle de la Tête du Peyron. Ceux qui l’ont fait ont pu faire le mini circuit, qui était l’objet de l’épreuve du jour. Tout ceci à plu à Antonin. Demain, c’est Jonathan qui volera en premier. Désolé s’il y a des fautes de frappes, mais à 6°C de température, situation de rédaction de ce compte-rendu, les doigts sont un peu gourds et les touches difficiles à atteindre.

Date : 22/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 59,65  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 31,12  km/h

Commentaires :

C’est au tour de Jonathan, le Vinonais de Nouvelle Zélande, de s’y coller. Le départ est bon, la première tentative au Peyron est stérile, la deuxième, après retour à la hauteur d’une treuillée, est un poil trop basse et nous retournons à la case départ, sans toucher 20000 francs. La troisième tentative se heurte à un plafond de 2200 m. Pris de lassitude et désireux de réaffirmer les grands principes, je décide alors que le Vol à Voile, c’est savoir renoncer. Nous partons donc vers Vars, qui n’est pas atteinte puis sur Fouran où nous avons fait quelques gammes sur les abîmes rocheux en nous cognant au même plafond. Le pire est que les Alpes du Sud semblaient bonnes. Décidément, je ne suis jamais au bon endroit. Mais quoi ? Nous avons volé, le paysage était beau, les nuées de K13 ressemblaient à des goélands derrière un chalutier, et Jonathan avait la banane. Vinon est avant dernier de la dernière poule, nous avons donc raté l’extrémité du classement. Nous ferons mieux pour la troisième journée.

Date : 23/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 43,39  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 37,73  km/h

Commentaires :

Départ avec Antonin. D’emblée, il faut ramer à 1200 m sur le redan de l’Eglise de Saint-Crépin. En fait de crête, c’est celle du coq qui surmonte le clocher sur laquelle nous prenons les premiers mètres. Après une pente moyenne mais porteuse, nous trouvons difficilement le thermique qui crève le plafond invisible du cisaillement. Nous faisons le pari de la rive gauche de la Durance pour nous ratatiner et repartir à 1200 m sur la crête du coq du clocher… One more time ! Nous faisons alors des exercices qui consistent à faire deux cent fois la pente à gauche et deux cent fois la pente à droite. Un bon vol pédagogique. Antonin est malgré tout content.

Date : 23/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 88,9  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 37,75  km/h

Commentaires :

Deuxième rotation avec Jonathan. Après avoir décoiffé une troisième fois le gallinacé catholique, romain et apostolique de Saint-Crépin, la pente fût plus généreuse. Ayant fixé des pinceaux en bout d’aile, nous sommes allé repeindre Prachaval puis Fouran. Clotinaille était radine, comme prévu, mais , obstiné, j’allais vers le Guilllaume. Nous en avons admiré les orteils avant d’atteindre le presque sommet. Le Morgon était bon puis le parcours fût découvert par Jonathan jusqu’au Sud de l’Aiguillette. Au retour, une idée incongrue me pris de faire une directe sur la Tête de Louis XVI. Pris d’un second raptus, une envie compulsive me pris de me diriger dans la baignoire de Barcelonnette, laquelle avait été abondamment savonnée par l’obscurité vespérale. Comme prévu, nous avons glissé jusqu’au terrain, donnant à Jonathan l’occasion de découvrir les charmes de l’aérodrome. La deuxième partie du voyage, à moitié motorisée, ne figure pas à la Netcoupe, quoiqu’elle aie permis à J. de découvrir le Col de Vars le soir.

Date : 24/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 105,89  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,53  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, on vole avec Jonathan en premier.Bonne pente puis bonne pompe au redan du Perron. Arrêtés dans notre ascention par le seul règlement concernant l’emport d’oxygène, nous sommes allés vers le Queyras puis sur le Col de Vars ou la même limite règlementaire a bridé notre éloignement de la planète. Compétiteur dans l’âme, j’ai alors oublié de me diriger vers le deuxième point, que nous avons donc loupé. (Ce qui nous vaut d’atteindre enfin l’extrémité du classement). Un long plané vers les marches du troisième point puis retour vers le Fort de Montdauphin nous a permis de revenir assez tôt pour ne pas trop pénaliser Antonin.

Date : 25/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 181,26  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 61,44  km/h

Commentaires :

Nous décidons d’explorer le parcours selon l’aérologie du jour. La treuillée nous fait ramer sur Prachaval en butant sous des plafonds invisibles à 1800 m. Presque jusqu’à l’écoeurement. Puis une petite ouverture à 2100m nous fait partir vers le redan du Perron. La pompe n’y est pas à l’endroit attendu, mais la cabine de l’ascenseur est là et nous montons dedans. Au plafond règlementaire, nous partons vers Vars. Un planeur plastique nous balise quelques pompes chemin faisant puis le Paneyron nous satellise. Nous décidons un plané d’exploration qui nous permet la lecture d’une carte grandeur nature avec une visibilité de rêve. Un retour sur le parcours permet à Jonathan de repérer les lieux pour se refaire et le local de Marcoux puis de Seynes. La blanche est bonne fille. Le pétard des remontées mécaniques du Dormillouse nous fait rebondir. Le Guillaume est atteint puis Clotinaille, Fouran, Prachaval. A notre arrivée à la Tête du Perron, l’ascenseur est en panne, le moteur étant grippé par une lombarde envahissante. Nous décidons un plané sur les pelouses de Vars juste pour le plaisir des yeux. Jonathan est satisfait du vol. Hélas, nous perdons la dernière place au général.

Date : 27/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 242,47  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 82,19  km/h

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Ce jour, puisque Michel officie avec le K13, j’ai monté le Nimbus. Le départ sur la pente a été suivi par une recherche infructueuse à la Tête du Perron, laquelle s’est soldée par une ratatinée mémorable avec retour sur la pente à hauteur d’une fin de treuillée standard. Obstiné, je suis reparti à l’assaut d’un Perron déjà affaibli en basse couche par une Lombarde invisible. Etant parvenu à percer, je suis allé vers le Nord-Est. Le temps d’arriver au Col d’Etache, les nuages rampants Italiens chaussaient déjà la Pointe de Ronce. De plus, une averse avait tiré un rideau aquatique entre Papa-Jules et Briançon. Je décidai donc de rentrer. Après une ultime pompe au-dessus de Puy Saint-Vincent, je passai le Pas de la Cavale pour rejoindre sous un matelas de nuages plus bas et plus crasseux, un parcours assez bon jusqu’aux Boules. La perspective d’un cochon rôti à la broche par les gaulois de Saint-Crépin m’a invité à retourner rapidement vers l’irréductible village. Plafond à quasi 4000m, Vz moyennes à 1.1 m/s, vent S à S-E, moyenne de 125 japonaise de route. Le ballet des planeurs sur fond d’une cascade de pluie dans le Briançonnais, le Pas de la Cavale sous les barbules d’une couche plus opaque, le Parcours en patrouille avec un Arcus, le retour au plus court ont illustré la reprise des vols de

Papa-Jules.

Date : 28/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 367,15  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,29  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, ça doit fumer ! Le départ est un peu difficile dans le bocal crépinois qui s’avère ne pas être aussi hermétique que ça. La Tête du Perron ne se donne pas aussi facilement que ça, mais une fois parti, les Alpes du Nord se donnent, vaincues. Passé le Col d’Etache, je me lance vers l’Est pour mon premier Col du Carro en solo. Je traverse le Lac du Mont-Cenis, d’un bleu-vert éclatant et irréel, encadré par les poussées minérales du Mont-Cenis, de la Pointe de Ronce, de la Pointe de Lamet… C’est vers cette dernière que je me dirige car la Pointe de Ronce est couronnée de nuages bas, mais qui ne voilent pas son front. Je passe le col au Nord de Lamet pour me jeter sur le Charbonnel, le bien nommé ; en effet, il est noir comme du coke, surmonté d’un béret de neige encrassée aux reflets métalliques. Je poursuis vers l’Albaron, puis, contemplant Bonneval sur Arc, je vais virer avec délice quasiment à l’aplomb du Col du Carro, gardien du Grand Paradis et de la vallée d’Aoste. Le vent de face est désormais un peu pénalisant, d’autant que le Papa-Jules n’est qu’à 3600m QNH. Qu’à cela ne tienne ! Le sombre Charbonnel me redonne le sourire et l’altitude. Je traverse de nouveau le tapis précieux et coloré du Lac de Mont-Cenis, pour rejoindre le Pic du même nom. Rejoignant le Col d’Etache, je savoure ma première ! Profitant de mon altitude, je décide d’aller admirer les Ecrins. Je rebondis à l’aplomb du champ du Casset et je passe directement sur les Agneaux. Le glacier, anciennement blanc et désormais gris et rayé de séracs aux reflets d’aluminium, s’offre à ma vue émerveillée. Je suis tenté d’emprunter la Voie Royale pour honorer Pierre Lemaire, mais le vent est d’un secteur Nord à cet endroit et je ne veux pas prendre le risque de me retrouver dans l’Oisans. Je contourne donc le puissant Pelvoux, mâlement érigé, puis je passe au Nord d’Orcière, sur Vieux Chailleul. Une rue monumentale me fait dépasser Saint-Etienne en Dévoluy. Puis elle me propulse vers le Parcours. J’atteins Dormillouse à 2300m. Aux Trois Evêchés, je suis tenté de continuer pour la performance. Mais l’inutile Lépidoptère est abandonné pour une promenade d’agrément. Je bascule sur la vallée de l’Ubaye et je découvre l’environnement lunaire et splendide du Lac de Sagnes. Suivent les Aiguilles de Chambeyron et un Lac des Neuf Couleurs sublime de luminosité et de nuances de bleu, de vert, de mauve… Ce spectacle bouleversant est abandonné pour retourner vers la silhouette pyramidale de Rochebrune. Au loin, le Viso, porte une oriflamme de nuages comme un samouraï dans film de Kurosawa. Je rejoins enfin la Crête de Peyrolles pour y virer et glisser, quasiment sans chuter, par Peyre Eyraute, le Lac de l’Ascension, cristallin et bleu-vert comme une pièce de Murano, puis les crêtes du Beaudouis, Prachaval et, enfin, Vars, déjà endormie dans son duvet d’obscurité. Ce fût une journée de rêve. Plafond : 4193m, Vz moyennes : 1.1 m/s, Vent de SE à W faible. Moyenne de promenade contemplative.

Date : 29/08/2016

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 425,88  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 92,58  km/h

Commentaires :

Pour ce dernier jour alpin, ce fût un vol très agréable. Parti un peu après les autres, je m’aperçus que l’ascension était aisée et même violente par endroits. Cependant, au Chaberton, les « basses couches » en dessous de 3300m s’avéraient laborieuses à exploiter. Le sommet, décalotté, exposait ses tours en ruines. La masse d’air s’améliorait au Sud du Col d’Etache. Comme hier, je partais à l’assaut du Col du Carro. La traversée du Lac du Mont-Cenis, lisse comme une plaque de verre couleur jade, m’amenait à la pointe de Lamet. Le Charbonnel toujours efficace, me permis de rejoindre le plafond à presque 4000m. Je longeais l’Albaron, puis j’atteignais le Col tant désiré sous un noir cumulus. J’ai été tenté de pousser jusqu’au Grand Paradis, mais je me suis abstenu étant donnée mon inexpérience dans ce coin-là de la planète. Au retour, j’ai pu admirer les nuages de la Lombarde qui éclaboussaient les faces italiennes comme des vagues, filmées au ralenti, lorsqu?elles s?écrasent sur un littoral rocheux. Je survolais les glaciers de l’Albaron, d’un gris aux reflets métalliques ou ardoisés, qui se drainent dans des lacs couleur pistache posés sur des pelouses grillées ou sur des pentes rocheuses, veinées de marbre vert. En contrebas Bonneville se réchauffait dans la vallée vert émeraude qui serpente entre les chaînes rocheuses. Quelques planeurs tournoyaient dans la fraîcheur de l’altitude. Le Col d’Etache me satellisait à plus de 4100m. Je laissais glisser Papa-Jules en direction de la Montagne des Agneaux. La blancheur de la neige sur les roches assombries ravissait le regard. Au contraire d’hier, j’acceptais la tentation de descendre la Voie Royale. Le surf sur les sommets mythiques fût un régal : Dôme des Ecrins, Pelvoux, Coolidge, Aile Froide…etc. D’autres planeurs prenaient plaisir à remonter ce belvédère. Ma course suivait les contours exacts de la Voie pour ne pas empêcher les marmottes de prendre l’air, et, par là, affamer les aigles. Je rejoignis le Parcours. Le Morgon, aux roches polychromes, le Dormillouse, la Blanche, mille-feuille de strates torturées, m’ont mené à la Tête de l’Estrop. Arrivé au Cheval Blanc, une dramatique averse obscurcissait et inondait la Bigue. Je décidais de retourner au nord à l’aplomb de Thorame. Je rebondissais sur le Chapeau de Gendarme puis glissais vers le Grand Bérard. Celui-ci m’envoya un violent courant d’air vertical. Je volais vers Rochebrune, assombrie par une couche nuageuse plombée. Je revenais au-dessus du Briançonnais. La lombarde y avait progressé. Je surfais au-dessus des nuages italiens jusqu’à la Roche Bernaude. La vallée de la Maurienne avait tiré à elle une couette de nébulosité blanche et frisée. Le retour se fit par les crêtes de Plampinet et de Peyrolles. Un détour par des sommets déventés de Puy-Moyen secoua Papa-Jules de convulsions, puis je partis en direction de Vars pour ma promenade vespérale traditionnelle. J’y admirais l’ombre élégante du Nimbus sur les pelouses formant une houle de velours vert, ornées des reflets dorés du couchant. La perspective d’un démontage m’empêcha d’aller saluer les Aiguilles de Chambeyron, encore alimentées. Ce fût donc une merveilleuse dernière journée dans les Alpes : la Montagne m’a gâté ! Plafond 4350m, Vz moyennes : 1.9 m/s avec des pointes à tordre l’aiguille du variomètre, vent Sud-Ouest de bon aloi.

Date : 09/10/2016

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 134,99 kms

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,06 km/h

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Ce jour, Jean voulait voler. Sa licence Duo le contraignant à avoir un copilote, j’acceptais avec joie de l’accompagner. L’objectif était d’aller à Langon. De beaux cumulus, dont les barbules, administrativement intouchables, surpombaient les 1150 m règlementaires, nous ont permis d’atteindre la capitale des vins liquoreux, non sans admirer les pinèdes, des champs aux maïs encore hauts, de belles demeures aux parcs parfois somptueux… La Garonne, majestueuse, étalait sa reptation ocre. Langon, puis La Réole se sont dévoilées. Le retour, imposé par l’heure et par la saison, nous fit admirer les forets de pins du nord des Landes, une mosaïque de lacs multicolores, des champs photo-voltaïques d’aspect métallique, tandis qu’au loin, les reflets de l’océan cernaient le chapelet de lacs côtiers se finissant par le Bassin d’Arcachon. Revenant au Nord, Bordeaux se montrait, sans pudeur, posée sur l’horizon, la Gironde serpentant jusqu’aux éclats des bâtiments de la Centrale de Braud et Saint-Louis. Tous les ponts du Port de la Lune se distinguaient les uns des autres. Les pylones rouges de l’un, les piles blanches de l’autre, les arches du troisième, le flot horizontal de véhicules du dernier… Jean a toujours sa « patte » pour capter les petits varios. La visibilité était superbe. Le bonheur, cet après-midi là était dans l’air, à quelques centaines de mètres d’altitude.

2015

2015

2015

Date : 22/05/2015

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 438,8  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 73,75  km/h

Commentaires :

Une panne de batterie m’a empêché d’enregistrer le vol de dimanche dernier, puis j’ai eu une « master class » par Alain Poulet avec vol de pente sur le Mont-Blanc, enfin un vol local pour cause de météo trop technique pour moi. Une seconde « master class » par Alain Poulet m’a donné l’illusion de mieux comprendre l’onde. Aujourd’hui, un vol touristique m’a permis de contempler des paysages splendides. Départ vers un Dormillouse assez mou en basses couches, le Parcours à rebours vers Lachens d’où je voyais Cannes au loin, cernée par l’azur méditerranéen. Remontée vers Allos. Puis le fidèle Siguret m’a permis d’atteindre le plafond à 3500 m et d’aller contempler le Lac des neuf couleurs complètement gelé, couronné par les Aiguilles de Chamberon. Une étape au Col de l’Izoard, puis un retour par Montdauphin, motivé par la pluie survenue sur Allos entre temps. J’ai pu surfer à 3400 m sur les cumulus qui coiffaient le Pic du Clocher, Saint-André, la Tête de Louis XVI : grandiose ! Retour par Coupe rejointe dans le plan, enfin une confluence m’a amené aux marges de la Sainte-Victoire. Quelle ballade ! Vent W le plus souvent, plafond 3500m dans le Queyras, Vz moyennes 1.6 m/s, moyenne de Malagutti, en position dite de la limande (les vieux motards apprécieront…)

Date : 23/05/2015

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 251,83  kms

Planeur : Duo Discus X

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,67  km/h

Commentaires :

Un vol avec Jean de Medrano en Duo-Discus XLT. Très agréable promenade sous un ciel crasseux et assez limité du point de vue aérologique. Un faux départ vers le Col de Cabre puis un repentir vers La Roche sur le Buis. Un retour vers Gache ou nous avons repris à la crête une pompe salvatrice. Le ciel, médiocre, nous a refoulé vers le sud ou nous avons échoué de peu une verticale de la Sainte-Victoire. Retour en slalomant entre les zones pour éviter les missiles sol-air de Cadarache.Plafond 2500m, Vz moy. 1.2 m/s, vent W jusqu’à 32 km/h, moyenne de limace essoufflée.

Date : 24/05/2015

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 244,22  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 61,31  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, on convoie le planeur à Saint-Auban pour l’APSV. Départ vers le nord où les étalements m’attendent dès La Motte du Caire. Fuite vers l’Ouest pour grenouiller sous de noires rues assez molles. Rebond vers l’Est pour re-grenouiller à l’Est de Puimoisson, enfin, dernière branche vers Lure ou les varios, de plus en plus faibles, ont mis en valeur les qualités de grimpeur du Papa-Jules. Température très fraîche, visibilité crasseuse, étalements menaçants de tous côtés. Plafond autour de 2300 m au max. Vz moyennes 1.5 m/s, vent Sud-Ouest entre 10 et 14 km/h, moyenne de cyclomoteur Peugeot 104, bridé, en montée.

Date : 25/05/2015

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 271,89  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60,87  km/h

Commentaires :

Plutôt que dessiner un papillon, j’ai préféré tourner autour du Centre, comme le ferait le doigt dans un pot de confiture: par pure gourmandise ! Les varios étaient installés, mais les pompes restaient carrées en basse couche. Donc, Lure, le S du Col de Cabre, la Montagne d’Oule, Montsérieux, suivi d’un surf au sommet des Monges, pour éviter les grains venant du NE, puis d’une glissade vers Puimoisson, à laquelle a succédé la descente de ma trajectoire vers l’abdomen du lecteur de la carte, jusqu’à Vinon. Une confluence me ramenait vers Lure, où la boucle était bouclée. La pluie sur Saint-Auban m’a inspiré une remontée vers Chabre, pour laisser s’assécher la piste. La visibilité était moyenne, les étalements au Nord-Est ont bridé les ambitions. Plafond de 2600m, Vz moy à 1.5 m/s, Vent évoluant du NE à l’W entre 16 et 10 km/h. Moyenne totalement assumée de promenade dans le parc d’une maison de retraite.

Date : 26/05/2015

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 356,35  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,72  km/h

Commentaires :

Une belle journée ! Mais la météo imposait de partir au Nord tôt, pour cause de dégradation dans l’après-midi. Je suis donc parti en ligne droite vers le Dormillouse qui était encore mou en basse couche, puis par le Morgon, un peu plus viril. Le Guillaume était lui aussi défaillant, ne portant qu’à 2600 m. Seul Fouran m’a permis d’envisager le Briançonnais. Un petit coucou à mes potes de Saint-Crépin et virage à Plampinet. Au retour, la vallée de l’Ubaye engageait peu. Aussi, suis-je passé en surfant sur les crêtes et les sommets, par le Pic Saint-André et le Col des Orres. Une brève ratatinée m’a amené à la Tête de Louis XVI, qui m’a donc regardé par en dessous ! Le parcours avait repris vie jusqu’aux nuées noires qui embrumaient l’Aiguillette. Une confluence d’abord plombée, laissant voir un Cheval Blanc cotonné, m’a amené jusqu’à Vinon, me donnant l’occasion de surfer sur l’étage bas des fragmentus qui la matérialisaient. Un retour dans le strict plan m’a conduit aux Mées. Là, en faisant une verticale terrain, le Papa Jules a été aspiré par un ressaut géant. Impossible de résister à ce cadeau de la nature… Après avoir surfé dans un demi tube nuageux au Sud de Lure, j’ai passé la crête et fait de la pente, dans l’or du couchant, pour le seul plaisir de finir une journée pendant laquelle à peu près tous les aspects du vol à voile ont pu être abordés. Plafond max. 3600m, Vz Moy : 1.7 m/s avec des pointes généreuses à 7-8 mètres voire plus, Vent NW avec quelques retours d’E en fin de promenade, entre 13 et 20 km/h. Moyenne de 125 cm3 en ballade.

Date : 27/05/2015

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 334,39  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,78  km/h

Commentaires :

Un départ difficile, Vaumuse et Authon n’étaient pas classiques du tout. Une pompe sur le fer à cheval en contrebas m’a permis de rejoindre les nuages. Une directe vers Dormillouse puis le Morgon et enfin le Guillaume me démontraient mon mauvais choix stratégique. En effet, ce dernier, assez bon à mi pente, se montrait contrarié par un vent de NE qui cassait les pompes. J’ai du le prendre à rebours pour pouvoir atteindre le Pic du Clocher, puis les Aiguilles de Chambeyron qui m’ont propulsé au delà de 4100m. Une petite verticale au Col de l’Agnel, mais pas jusqu’au Viso qui avait la tête dans les nuages. Une descente par Allos m’a contraint à sortir les AF pour ne pas faire une percée. Une glissade jusqu’au Sud des Crêtes des Serres, puis une remontée directe vers Dormillouse, meilleur. Le Morgon était encombré de parapentistes qui semblaient s’évertuer à me faire louper la pompe, jusqu’à provoquer plusieurs manœuvres d’évitement de ma part. Je n’ai pas insisté. Passage du Col des Orres, ultime pompe au Pic Saint-André, excellent, puis retour par le parcours que je n’avais pas encore fait. Collé au plafond dès les Trois Evêchés, il me restait à suivre la confluence quasiment jusqu’à Manosque. Retour dans le plan. De beaux paysages, une visibilité pas toujours nette, un Queyras et l’Ubaye sublimes, l’Italie sous un édredon de nuages, une confluence aussi plombée qu’hier, un ciel crasseux et pervers au Sud. Altitude max. : 4100m, Vz moy 1.4 m/s, Vent tantôt W tantôt E, moyenne de promeneur contemplatif.

Date : 28/05/2015

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 496,17  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 81,56  km/h

Commentaires :

Départ tonitruant vers le Nord. Malgré un mauvais choix (Allos au lieu de Colmar, mieux pavé), j’arrive au chapeau de Gendarme qui me satellise, le Grand Bérard itou. Je suis les nuages qui me mènent par le Col de l’Izoar, surveillé de loin par le Mont Blanc, hiératique et inaccessible. Une confluence m’amène quasi directement aux Agneaux et au Glacier Blanc, majestueux et enneigé de frais. Une glissade me fait franchir le Pas de la Cavale puis rejoindre la Voie Royale jusqu’au Guillaume. Le Parcours me porte jusqu’au Pont d’Aiguine, qui n’est pas atteint, puis me renvoie par le même chemin aux mêmes endroits, lesquels, (magie de la Montagne!) sont totalement différents, dans la lumière aurifère du soir. Le retour me fait choisir la ligne directe, jusqu’à 1200m au piton de Peyruis. Là, je rencontre un Pégase militaire qui semble fatigué et abandonne le faible vario pour atterrir. Le brave Papa-Jules, s’obstine et retrouve une altitude porteuse d’espérance. Cap au Sud pour faire un 500 km. Hélas, on me demande de faire demi-tour pour me poser à 19h00. Comme je calcule mal mon coup, je ne fais donc que 496 km. Qu’importe puisque le vol fut excellent et le Nimbus 2, un bon cheval. Visibilité sublime, aérologie de rêve, ballade idéale… Plafond 3800m, Vz moy. : 2.2 m/s, vent SW à W entre 23 et 16 km/h. Moyenne de R8 Gordini en course de côte sur gravillons.

Date : 29/05/2015

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 476,14  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 78,27  km/h

Commentaires :

Un de ces très beaux jours, dans la vie d’un vélivole : mon premier Mont-Blanc en solo ! Départ vers les Monges et le parcours. Faute d’avoir trouvé le plafond d’emblée, malgré la compagnie d’un vautour fauve puis d’un aigle royal, je passe par l’Aiguillette et la Petite Séolane pour me jeter sur un Grand Bérard assez viril. Je pars vers le Nord, en ne manquant pas de saluer les copains de Saint-Crep. Arrivé au Mont Thabor, une pompe assez miraculeuse, mais difficile à prendre (un Duo-Discus en a fait l’expérience), me colle au plafond. Et là, que choisir? L’inconscience du débutant me pousse à tenter la Maurienne. Le Perron des Encombres me fait rebondir, puis une confluence m’amène à Méribel, enfin, je me laisse aller vers le mythique Mont Blanc. Je vais lui lécher les orteils, avec déférence, n’allant pas jusqu’à y faire de la pente malgré les 57 km/h de vent d’Ouest. C’est sans doute fautif, puisque j’ai dû remonter celui-ci partant d’une altitude assez faible de 3200 m. J’ai misé sur les Bauges, pavées de beaux nuages joufflus. Hélas, il eût été mieux inspiré de passer par le Grand Arc, puisque mon intention était de revenir par les Belledonnes. Je me suis donc ratatiné à 1700 m. Cependant, grâce au séjour à Challes que j’ai fait il-y-a 2 ans, j’ai pu anticiper un thermodynamique salvateur qui m’a permis de rejoindre des Belledonnes assez « mamelues », lesquelles, par la pente puis par le thermique, m’ont recollé au plafond. J’ai pu atteindre sans peine l’Obiou, puis le Pic de Bure pour me laisser planer sur le parcours, lui aussi excellent. Il se prolongeait par une merveilleuse confluence qui m’a laissé surfer sur les fragmentus de l’étage inférieur. Seul le rappel à l’ordre d’un atterrissage obligatoire à 18h30 a interrompu cette glissade. Cette journée fût donc idéale à tous propos, cerise sur le gâteau d’un congrès APSV exceptionnel sur le plan météorologique. Plafond 3900 m, vario moyens 1.5 m/s, fort vent d’W jusqu’à 50 km/h passés, qu’importe la moyenne, puisqu’étant celle d’une hirondelle, j’ai pu tutoyer le toit de l’Europe, avec tout le respect qui lui est dû…

Date : 19/07/2015

Aérodrome de départ : Marmande

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 56,61  kms

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 36,92  km/h

Commentaires :

Un petit vol de mise en condition. Je me suis « auto-lâché » sur SF-27a. Après exploration des basses couches, on tâte la masse d’air… Le Topaze est très « sensuel », décelant le moindre souffle vertical. Les transitions sont honnêtes pour un bois et toile. Que du bon ! Plafond 1500m, Vz 1m/s en moyenne, vent W.

Date : 26/07/2015

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 69,49  kms

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 29,57  km/h

Commentaires :

Le premier vol du Topaze à Chanet. Quelques pilotes anciens le reconnaissent et se souviennent avoir volé grâce à lui: privilège des vieux planeurs… J’entame donc la reproduction sur la carte d’un ambitieux plat de spaghettis. Mission accomplie! Les paysages toujours aussi grandioses, prennent une saveur particulière dans ce bon vieux Topaze. La planche de bord en ronce de noyer et le mini-bar que j’ai installé n’y sont pas pour rien. Manque le cuir Connolly, compensé par l’épaisseur idéale de coussins. Plafond : 2270m, Vz moy : 1.1 m/s, vent W de 23 à 16 km/h. Moyenne de triporteur au Tourmalet.

Date : 27/07/2015

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 56,48  kms

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 52,95  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, ce sera la pente ! Je largue donc très bas, ce qui fait que j’ai l’occasion d’admirer les lauzes de la maison de Dominique, alors que je zigue et je zague sur la pente de Nivoliers. Je tâte de Frémat pour enfin trouver une pompe quasi horizontale, quelque peu penchée par le doux zéphir du Couchant. En fait, mon enregistreur ne commence sa fonction que plus tard dans la journée. J’ai alors entrepris un voyage face au vent, le jeu consistant à transiter suffisamment longtemps, sans perdre trop d’altitude, afin que la prochaine pompe ne me ramène pas au point de départ. Fin de vol glissando sur les pentes vers le Perjuret puis vers Anne-Marie. Plafond 2038 m, Vz moy : 1.4 m/s, vent : W jusqu’à 50 km/h ! Moyenne de jet privé due au côté tronqué de l’enregistrement.

Date : 01/08/2015

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 70,52  kms

Planeur : Topaze

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 36,16  km/h

Commentaires :

Pour le dernier jour, le matin ne laissait pas préjuger d’une bonne météo. Le microclimat du Méjean a fait le reste; après avoir grenouillé au dessus d’Anne-Marie et Cavaladette, la confluence s’est formée puis a porté le Topaze jusqu’aux confins de l’aérodrome de la Canourgue. Un petit point bas pour herboriser puis une ultime pompe m’a placé sous le plomb de la rue qui matérialisait le conflit des masses d’air, pour mettre le cap vers l’Aigoual, sans l’atteindre, enfin, je suis rentré sur les pentes. Un bon petit vol immortalisé par une vidéo visible ici : https: //www.youtube.com/watch?v=xDq6YrlUT-s Plafond 1960 m, Vz moyenne 1 m/s, vent W 35 à 24 km/h. Moyenne de colibri.

Date : 26/08/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 146,36  kms

Planeur : Pegase

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 54,54  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, un Pégase, puisque Papa-Jules se fait encore râcler la couenne en Slovénie. Un départ au remorqué (tous mes remerciements à Hélène…), et une petite ballade pour redécouvrir le fleuron de Centrair. Prachaval, Fouran, Guillaume, parcours jusqu’aux nuelles plombées de l’Aiguillette, retour par les Orres, Saint-André et le Pic du Clocher. Petite excursion vers la Tête du Peyron, que je n’ai pas su exploiter, enfin, une visite vespérale aux pelouses de Vars dans la lumière du soir. Plafond, moins de 3000m, Vz moyennes 1.1 m/s, vent Sud jusqu’à 16 km/h, moyenne de gastéropode méridionnal sortant de la sieste.

Date : 27/08/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 107,43  kms

Planeur : DG 500/505T train rentrant

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,11  km/h

Commentaires :

Un vol avec Popaul. (Cela n’a rien d’onanique!). Nous partons au remorqué pour le seul plaisir de parler à Hélène. Après un séjour assez mou à Prachaval, Fouran nous monte au plafond du jour. Un second rebond sur le Guillaume, nous permet d’aller jusqu’à l’Estrop en passant par un Dormillouse assez anémique en basses couches. La deuxième rotation du DG 500 attendant notre retour, nous décidons de revenir pour livrer la machine, après ce petit vol convivial et amical. Popaul était heureux et moi aussi. Belle visibilité, cumulus bas sur le Parcours. Plafond à 2737m, Vz moy 1.1 m/s, Vent Sud-Est jusqu’à 26 km/h. Moyenne de vélomoteur en sortie de révision.

Date : 28/08/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 54,4  kms

Planeur : Ka 6 E

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 36,67  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui : Ka-6 ! Le début d’après midi semblant mou, on m’a donné le rôle de la buse. J’ai pu montrer à tous ce qu’il convenait de faire avec cette aérologie : un vol purement balistique avec poser quasiment avant le parachute du treuil. Je saisissait la deuxième chance, grâce à Hélène, laquelle, après avoir jeté une pelletée de charbon dans la chaudière de son DR-400, m’a emmené au carrousel des K-13 du concours, dans la seule pompe de la vallée. S’ensuivit un vol de loisir, à faire des ronds dans le ciel crépinois, tant la météo ne permettait guère que ce genre d’activité. Une belle redécouverte du Ka-6 ! Ne parlons pas de plafond, de Vz, de vent ni de moyenne, pour ne pas gâcher le bonheur de voleter, sans but, tel un papillon.

Date : 30/08/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 240,42  kms

Planeur : DG 500/505T train rentrant

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,49  km/h

Commentaires :

Hier, j’ai profité d’une Master-class avec Philippe Conil. Je l’ai laissé piloter pendant toute l’épreuve. J’ai tâché de comprendre la magie de son toucher de manche, le mystère de sa vision des masses d’air, l’interrogation de ses choix stratégiques dont on ne comprend l’opportunité que devant le résultat. Le reste fût un médiocre vol de fin de journée, puisque j’ai monopolisé les commandes. Aujourd’hui, vol avec Gérard, de Saint-Crépin. Après une attente sereine, allongés sous l’aile du DG-500, pendant que Tino inspectait les basses couches sur Prachaval, nous sommes montés, au terme d’une treuillée tranquille, sur la pente pour trouver le pétard de la tête du Peyron. Une étape au Mont Janus, pour trouver un cumulus tanqué à 3200 m, puis un virage, à la pointe de Pécé, l’aventure mauriennaise de Tino ne nous ayant pas tenté. En effet, la sournoise lombarde progressait à grands pas. Un cheminement correct nous amenait au Cugulet qui nous satellisait à 3400m, environ. Une dernière pompe nous a fait atteindre 4000 m au sommet de la verrière du DG500. Une petite visite aux aiguilles de Chambeyron, le sublime Lac des Neuf Couleurs, la lombarde venant lécher le bord Est du Cirque, ont fini un spectacle grandiose et inénarrable. Nous avons glissé ensuite vers le parcours, n’allant pas au delà du Cousson, tant la masse d’air paraissait molle et vicieuse au delà, malgré les encouragements de Tino. Une remontée classique, sans pompe prendre, permettait à Gérard de jouir du spectacle magnifique des pelouses, entre Denjuan et Ubac, qui brillaient dans l’or du couchant. Un saut de Dormillouse à Morgon puis une directe vers Saint-Crépin ou une bonne bière à récompensé nos efforts, pas trop violents ce jour là. Plafond 4000m, Vz moyenne : 1.5 m/s, vent Sud, 15 km/h au plus, moyenne de cyclomoteur italien des années 70.

Date : 31/08/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 321,31  kms

Planeur : Pegase

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 70,1  km/h

Commentaires :

Aujourd’hui, on prévoit probablement la meilleure journée de la quinzaine… J’obtiens un Pégase sans trappe de train. Mais il a bien volé… Un départ tonitruant sur Prachaval m’économise la peine de monter à la Tête du Peyron. En trois pompes, je vire au Sud du Col d’Etache. Je vais m’enfariner a Vallouise, faute de passer le Col de la Cavale, puis je me laisse glisser jusqu’au Guillaume, prolongé par le parcours. Les cumulus de Castellane me paraissant quelque peu piégés, je remonte jusqu’à Denjuan, puis je survole le plumet du Chapeau de Gendarme. Le Siguret, comme toujours, me satellise. Les Aiguilles de Chambeyron sont visitées, puis je musarde en direction de Bardonecchia, point le plus septentrionnal de cette avant dernière branche. Enfin, récompense du soir, je vire le Col de Vars au ras des pelouses, parsemées des taches de soleil, perçant la couche de nuages hauts qui se sont insidieusement installés. Une bonne ballade. Malgré une luminosité peu favorable, le spectacle de l’Italie sous une couette de nuages lombards, du Lac de Serre-Ponçon argenté, des graves de Cheval Blanc, étincelantes au soleil couchant, puis l’arc des montagnes d’Alpe, les Aiguilles de Chambeyron, quasi noires, qui servent d’écrin aux Lacs aussi sublimes que leur nom, les nuages plombés qui abritent le Queyras, altier mais submergé d’obscurité, enfin les crêtes qui dominent le Lac de l’Ascension, le Chaberton avec sa tonsure de canons, Bardonecchia, première endormie, resteront gravés dans ma mémoire et rendent ce vol superbe à mes yeux. Plafond 3700 m, Vz moy : 1.6 m/s, a dominante Sud jusqu’à 20 km/h, moyenne de promeneur ébloui.

Date : 04/09/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 117,45  kms

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 74,97  km/h

Commentaires :

La fin du vol avec Ghislain sur le Duo Fédéral. Qu’importe le circuit complet puisque Ghislain fût heureux et moi itou. Après avoir fait d’avantage de distance verticalement qu’horizontalement, dans la confluence du milieu de vallée, nous sommes allés nous promener vers le pré de Madame Carle pour continuer sur les crêtes du Lac de l’ascension jusqu’à Prachaval. Nous avons enfin suivi mon pèlerinage vespéral, afin d’admirer les pelouses d’or et d’émeraude du Col de Vars, dans la lumière du soir qui découpait la silhouette du Duo sur leur velours… Vol technique, sans autre valeur qu’amicale et esthétique.

Date : 05/09/2015

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 271,29  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,34  km/h

Commentaires :

Mon premier vol avec un Papa Jules tout refait…(une folie!). Un départ classique sur Prachaval et l’ascenseur du Peyron très technique; je n’ai pas trouvé immédiatement le bouton pour monter. Après Bardonecchia, je suis allé vers le Sud. Hésitant à poursuivre vers les Aiguilles de Chambeyron, je me suis dirigé vers le parcours en passant sur l’Ubac à 2600 m. Plus au Sud, cela ne me semblait pas vraiment folichon. Après avoir refait le plein, je suis passé par le Chapeau de Gendarme, puis la Montagne D’Alpe. Le redan Est du Grand Berard m’a ressuscité. Je suis parti ensuite musarder jusqu’aux derniers séracs du Glacier Blanc pour retourner, en suivant les crêtes, admirer l’ombre majestueuse de mon beau Nimbus, sur le velours vert tendre et or des flancs du Col de Vars… Plafond, 3700m, Vz moy: 1.5 m/s, vent W au dessus de 2600 m, moyenne de mobylette lancée, le menton sur le guidon !

2014

2014

2014

Date : 24/03/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 190,2  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 73,15  km/h

Commentaires :

Premier vol à Saint-Auban, premier vol avec Papa Jules, que du plaisir. Parti en remorqué par vent NW, Les Mées, le ressaut de Peyruis, mais la R-171 est active, provocant la fuite vers Cousson, puis je tire une ligne jusqu’à Gap enfin le Pic de Bure ou j’extrais Papa Jules à partir du sous ondulatoire jusqu’aux 3800 m règlementaires puisque je n’ai pas eu le temps de mettre des piles dans l’EDS. J’ai alors glissé vers Lure et j’ai pu envisager le Ventoux, que je n’ai pas atteint, retenu non par l’envie mais par la règle des 20 de finesse terrain. J’ai alors peigné la crête de Lure pour me jeter sur Vaumuse, dénudée par l’hiver. Glissade vers le terrain. Une visibilité merveilleuse, un vent pas trop méchant, faiblissant en fin d’après midi, vario moyen à 1.3 m/s, 75 km/h de moyenne pour une promenade de début très agréable, mais réfrigérant les pieds en altitude.

Date : 25/03/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 235,17  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 50,94  km/h

Commentaires :

Après un départ sur le piton de Peyruis, le temps peu engageant à l’ouest m’a conseillé de partir vers le Nord Est. arrivé à Jouerre sans entrave (je ne m’en lasse pas!), j’ai pris l’option Sud car des grains parsemaient le parcours. Hélas, à la Serre de Montdenier, l’aérologie était molle et sans rapport avec les cumulus du plateau de Valensole. A Pont d’Aiguines, je m’enfarinais avec deux Duo Discus à 1600m. Un retour tactique vers l’Ouest, dans le Nord de Puimoisson, me redonnait de l’altitude et le sourire. Cap sur le parcours puis vers Liman, puis enfin vers Chabrière ou le soleil de ce soir de printemps illuminait d’une palette inouie le Lac de Serre-Ponçon : émeraude des prairies, lapis-lazzuli du lac, plomb des barbules, ivoire des cimes enneigées… Bien sûr, je n’avais pas mon appareil photo, mais ce souvenir ne me quittera pas. Varios corrects, vent modéré à nul, plafond à 2200m.

Date : 26/03/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 174,1  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 49,74  km/h

Commentaires :

Une succession de fuites m’a fait parcourir un grand local plus technique que lointain. En effet, des grains de pluie ou neige sont passés d’E en W, donnant à mes trajectoires des allures de cadrage-débordement. Des varios pas mauvais, à 1.5 m/s, un vent N mais une brise S, des confluences, des masses d’air faisant un bras de fer, pas plus de 2866m de plafond. Enfin, on a volé… même si la moyenne est celle d’une mobylette calaminée.

Date : 27/03/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 314,38  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 75,75  km/h

Commentaires :

Après un départ sur Lure, direction le Nord, entre les grains qui commençaient à se former. Un gigantesque congestus s’est littéralement vidé sur le Jabron, restant sur place, tout l’après midi, mon papillon le visitant d’un passage à l’autre. J’allais ensuite jusqu’à Glandasse que je n’ai pas dépassée, l’aérologie de l’Ouest ne me plaisant guère. Cap donc vers le Sud ou j’atteignais facilement Saint-Auban. Le plateau de Puymichel et l’Ouest de la Durance étaient parsemés de cumulus évoquant les eunuques de harem : gros, noirs et mous. Utilisant la finesse de mon planeur quarantenaire et les dernières particules d’air mues par quelques restitutions adiabatiques, j’atteignais Vinon pour repartir vers les nuées septentrionales. Sous de lourdes rues obscures, j’allais au travers Est de Gap, puis je descendais vers le Sud de Lure, qui ne donnait rien alors qu’une vaste ondée venant de l’Est m’inspirait de l’inquiétude. Atterrissage et attente devant le hangar m’ont démontré les caprices de la météo : rien ! Aussi, Papa Jules dormira dehors puisqu’on ne veut pas de lui à l’abri. Plafond 3000 m, vent nul, bons varios, successions d’averses, orteils congelés. Une bonne journée malgré tout. Moyenne de 2CV lancée.

Date : 28/03/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 298,86  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 55  km/h

Commentaires :

Parti dans des pompes viriles, cisaillées par du vent Est, je pars vers Bure. L’Ouest étant grand bleu, je vais vers la Tête de Lucy, puis le Col des Terres Blanches, et la pompe de la Tête du Peyron, fidèle même au printemps me permet Peyrolles puis le Sud du Mont Thabor. Retour avec Roger, rencontre de circonstance, qui me traîne par le Pas de la Cavale. Puis Bure. J’ai pu constater que le Nimbus 2 monte mieux que l’Arcus mais transite moins bien. (Est-ce une surprise ?). Je suis parti en promenade en herborisant au Sud de Seyne puis j’ai musardé jusqu’à Oraison. Retour sur Saint-Auban. Visibilité extraordinaire, haute montagne enneigée, thermique pur dans le Briançonnais, plafonds à 3800 m dans de l’ondulette au nord de la Condamine. Vent Sud-Est rendant scabreux le parcours du combattant. De beaux varios mais un peu mous dans la vallée de la Durance. Une bien belle journée.

Date : 20/05/2014

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 87,22  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 26,84  km/h

Commentaires :

Un plat de spaghettis en guise de trace igc ! Hier, il pleuvait, chouette… Alors je suis parti à Saint-Auban pour ramener à des angevins étourdis un trolley oublié sur piste. Un gendarme couché et ma distraction légendaire ont projeté ma barre de traction a travers ma lunette arrière. Bref, vous n’en avez rien à f…! Mais cela a un rapport avec le vol a voile : réparation entre 11h00 et 14h00, impossibilité de suivre le briefing, départ tard et seul, vent d’ E-SE fort alors que je ne le suis pas pour ce régime de vent, plafond thermique à 1300m, ondulette me montant à 1850m en fin d’après midi, lorsque l’instabilité lui a fichu la paix. Tout ceci explique que pour l’édification de la jeunesse vélivole française et pour l’intérêt de mon club, je publie ce plat de spaghettis.igc sans intérêt. Voler c’est savoir renoncer…

Date : 24/05/2014

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 436,82  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 72,6  km/h

Commentaires :

Enfin une bonne journée ! Après avoir reçu une magistrale leçon de vol hier de la part d’Alain Poulet, j’ai pu enfin voler dans mon Papa Jules. La Vanoise était sensée être bonne : bof ! Même le départ était difficile. J’ai continué par un « cadrage débordement » par l’Ouest (Serres, Bure et Tête de Lucy). Arrivé au ressaut de Vallouise, j’ai pu voir la médiocrité du ciel de Maurienne. Seuls les spécialistes ont apprécié. Je suis donc descendu vers le bas de la carte, vers le Sud, jusqu’à Chamatte. J’ai voulu repartir vers l’Ouest pour parfaire mon mauvais papillon. Le Piolit était mauvais et le Guillaume, très bon à l’aller avait été éteint par un nuisible invisible (un ressaut?). Le Pic Saint-André me remontait et me permettait de rejoindre Vinon dans le plan. Plafond 3800m, Vz moy 1.6m/s, Vent SW faible. Moyenne de mobylette.

Date : 26/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 253,26  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 61,52  km/h

Commentaires :

Hier, j’ai fait un convoyage Vinon-Saint-Auban avec Alain Poulet avec une météo à ne pas mettre un canard en vol: 3h30 de vol, 200 km; la routine quoi ? Le flarm ne nous a pas embêté! (et j’ai eu un bonbon!). Pour ce premier jour de congrès, une journée bonne uniquement en local (pour mon niveau, du moins). Un tour de bocal, commençant par les orteils Est du Ventoux, en local d’une zone « prohibited » (tirs de missile Crotale en cas d’attaque d’un aérodrome militaire désaffecté par un planeur tout plastique). Puis j’ai orienté le nez orange du Papa-Jules vers le bas de la carte, jusqu’à Quinson. Toujours me promenant, je suis reparti vers le Jalinier sous une confluence joufflue et pleureuse par endroits. Un petit merdoiement par un contre-sens vélivole (aux franges des rabattants de Lure), vers la crête de l’âne (la bien nommée par conséquent…), puis un sursaut jusqu’à la Serre de Montdenier, à peine atteinte pour cause d’humidification de mon profil Wortmann, lequel, à l’instar des chats, craint l’eau. Retour dans le plan pour arriver à l’heure à une passionnante réunion de la ComMed. Plafond moyen : 2000m (jusqu’à 2200m), Vz moyenne : 1.4 m/s, vent SW 22 km/h, moyenne de mobylette orange non décalaminée.

Date : 27/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 178,45  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 46,76  km/h

Commentaires :

Un départ vers le Nord-Ouest par Lure. Une ratatinée au mont Saint-Genis, un rebond vers l’Est jusqu’à Jouerre. Roger nous dit que ce n’est pas bon vers l’Est. Il existerait un ressaut vers Saint-Genis ou Serres. Je cherche une bonne heure, croyant trouver enfin le Graal. En fait, c’était un bol fêlé. (Mais c’est un bon exercice). Je repart vers l’Est par des bonds de marsupial, jusqu’à la Serre de Mondenier, je repars vers les Mées, rebondit et puis me dirige vers le Sud de Lure. Retour dans le plan pour une réunion passionnante puis un repas aussi frugal qu’austère, marqué par la sobriété et la méditation, comme tous les mardis du congrès. Plafond 2100m mais 1800m en général, Vz moyennes 1.3 m/s, Vent NW modéré.

Date : 28/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 12,62  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,1  km/h

Commentaires :

Inventeur d’un concept vélivole original et encore relativement inexploré, j’ai appliqué à la lettre un programme qui tient dans son simple titre : « La vache à domicile… »

Date : 28/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 283,13  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,68  km/h

Commentaires :

Après mon faux départ, j’ai choisi l’option Puymichel. Demi-tour à la Serre de Montdenier pour voir au loin une averse violente sur Seyne les Alpes et se dirigeant vers le Sud. Détour sur les Monges ou un K13 m’a aimablement balisé une pompe balèse. J’ai confirmé l’option Nord au ras des grains et des terrains humides et froids après l’averse. Arrivé au Guillaume, cap vers la Tête du Peyron, avec un petit coucou à mes potes de Sain-Crépin. Comme ils me l’ont annoncé j’ai trouvé 3300m dans le Briançonnais et même 3400m sur la crête de Peyrolles. Demi-tour au Casset et retour car la météo était assez conchiée plus au Nord et plus à l’Est. Retour vers le Sud en musardant, arrêté par un grain au Sud de Liman ; Nimbus mouillé, Nimbus posé : donc, changement de Cap. Évitant de peu l’averse tombée sur Saint-Auban, je cherchais le thermique qui me remonterait pour retourner au Sud. Il ne s’est jamais manifesté, malgré ma patience. Un paysage grandiose, une météo somme toute sévère, avec de relativement faibles plafonds au Sud (2000m à 2500m). Alors que le Briançonnais, plus généreux, était cerné par l’ouate des nuages bas. Vz moyennes 1.8 m/s, vent WSW 20 km/h, moyenne de De-Dion-Bouton lancée.

Date : 29/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 264,51  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 59,22  km/h

Commentaires :

Parti vers l’Est, je vire à Coupe pour aller à l’Ouest. Arrivé au Col de Cabre, je ne suis pas plus inspiré que ça pour aller plus à l’Ouest. Je repars vers Bure puis Chabrière ou j’explore la botanique locale. Remonté à une altitude raisonnable, je prends le Guillaume avec légèreté. Or quelqu’un l’éteint pour me punir. Il faut que je me refasse dans la vallée de la Durance vers Saint-Crépin. L’horreur m’attend ! Les grains orageux se sont constitués, il me faut patienter. Je prends l’option occidentale, je fait un détour par l’Ouest de Ceüse me refaire sur le Boursier, puis je rejoins les autres naufragés à Chabre pour attendre que les orages gigantesques sur Sisteron puis, bientôt, le Hongrie ne veuillent bien se vider. Peine perdue, c’est un détour par Bure qui nous ramène au Bercail. Plafonds : 2500m (Briançonnais raté pour cause de « trop tard! »), Vz moyenne 1.6 m/s, Vent W modéré.

Date : 30/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 181,4  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 94,64  km/h

Commentaires :

C’était prévu, ça allait péter tôt et fort. Alors j’ai été obligé d’augmenter ma moyenne. Des pompes géantes et des rues voire des autoroutes m’ont conduit à Glandasse. Le retour m’a fait passer entre deux rideaux de pluie qui se fermaient pour nous dire que le spectacle était fini au nord de Sisteron. Je pouvais aller vers Vinon, mais la perspective de laver Papa-Jules de la boue qui n’aurait manqué de s’y coller, voire la vache technique à Vinon ne m’enchantaient guère. Plafond 2500m, Vz moyennes 2 m/s, Vent W jusqu’à 20 km/h.

Date : 31/05/2014

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 103,6  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84  km/h

Commentaires :

Convoyage vers Vinon car demain devrait être grand! (Et pas de remorqueur à Saint-Auban : tout le monde est à la messe…). Glissade vers l’abdomen du lecteur de la carte. Vers le Sud donc : un coup sur le Luberon, puis vers Pertuis. La Saint-Victoire me tentait pour honorer le grand Paul. Mais les orages ont écourté mon vol et Alain, miraculeusement, à réussi à abriter mon Papa-Jules totalement nu (puisque les bâches sont restées à LFMX) des averses qui ont mouillé Vinon.

Date : 01/06/2014

Aérodrome de départ : Vinon

Région : PACA

Pays : France

Distance : 469,28  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 71,28  km/h

Commentaires :

Je pars tôt car la météo semble très bonne ce jour. Cap vers le Vercors, avec des pompes carrées et un peu molles, puis qui se renforcent au Nord de Lure. Glandasse à 2200m et là, contre-sens ! Persuadé que la hauteur autorisée est 1000m sol, je renonce au Vercors qui était assez bon semble-t-il. Retour vers le pont d’Aiguines en perdant du temps sur la Bigue, un petit salut aux deux Alains qui me dépassent, partis plus tard, allés plus loin ; le talent et la machine ont fait le reste…Retour vers le Nord ou je renonce en voyant le Guillaume arborant une coiffure nuageuse laissant penser à un plafond de 2700m. En fait, il y avait 3800m dans le Briançonnais ou je ne suis donc pas allé par timidité. Je suis donc parti vers Bure, puis le NW du Col de Cabre pour retourner à Vinon ou une seconde d’inattention m’a fait pénétrer mon saumon droit dans la Zone de Cadarache. Je n’ai pas vu tirer de missile Crotale… Une finale de Convair B-36 Peacemaker à posé mon beau Nimbus avant sa mise en boîte. Plafond 2500m, bonnes Vz, vent W.

Date : 15/06/2014

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 321,15  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60,98  km/h

Commentaires :

Après un presque faux départ, je me suis senti bon tant que j’avais 20 km/h de vent dans le c… Revenu face au vent, c’était pas pareil. Un début un peu maniaco-dépressif en somme. Après avoir herborisé à Bazas ou je n’ai pas vu le bœuf, malgré une hauteur propice à l’inspection des champs, je suis allé vers Marmande, non sans avoir infléchi mon altitude à La Réole. Arrivé péniblement à Sainte-Foy, j’y ai étudié la flore en plein champ d’assez près, ne trouvant le vario salvateur qu’en fin de vent arrière, train sorti et constatant que les planeurs locaux renonçaient à décoller a cause des rabattants classiques en régime de Nord-Est. Une dérive de dix kilomètres (pour culminer à 1700 m) matérialisait un fort vent. Le retour se faisait dans une phase « maniaque », la « dépression » ayant été utilisée pour la progression vers le nord. Un petit point bas, en guise de révérence à La Réole, puis retour dans le plan. Plafonds 1800m, varios inégaux, fort vent de NE. Moyenne de poulpe rampant.

Date : 27/06/2014

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 65,58  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 46,29  km/h

Commentaires :

Ballade par une météo m…édiocre.

Date : 03/07/2014

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 80,4  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 30,53  km/h

Commentaires :

Dernière cartouche avant la pluie. Le petit temps forme les grands pilotes, paraît-il…

Date : 30/08/2014

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 93,22  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 44,75  km/h

Commentaires :

Clôture d’une semaine endeuillée. Mais la Vie doit l’emporter sur la Camarde. C’est la première fois que la Montagne prélève son tribut depuis 22 ans de rencontres ASK13. C’est trop mais c’est très peu. Bada et son équipe font un travail extraordinaire… Toute ma sympathie pour nos amis. Condoléances aux familles et aux amis.

2013

2013

2013

Date : 25/03/2013

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 113,59  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 40,33  km/h

Commentaires :

Premier vol avec mon cher Papa Jules, premier vol monoplace de l’année, premier vol en montagne de l’année… Largué aux Mées pour économiser l’argent du ménage, je me rends à Peyruis pour une honnête montée à 1.4 m/s. Arrivé sur les côtes sud de la montagne de Lure, je me prends une magnifique dégueulante qui me ramène aux premières mesures de ma gamme, à Peyruis. Un aimable vario à 2.1 m/s me remonte à 1800m. En deux pompes d’élan, je violente un peu la dégueulante au sud de la corne de Lure. Puis je remonte en pente vers le Signal, en jouant un peu sur la crête de l’âne (ce nom doit m’attirer sans que je comprenne pourquoi !). J’ai pris ensuite la direction de Gache puis Authon non sans avoir placé à la radio ma capacité à arriver à Jouerre sans entrave. (A mon âge…). Un bref détour à la Bigue puis je retourne vers Lure via Gache. Un ressaut m’y attend sagement, me montant à 2500m. Ce vol qui aurait pu rester agréable, m’a coûté un fort budget bière cependant. En effet, j’ai eu enfin la réponse pour mon attirance envers la crête susnommée, en effectuant un atterrissage avec fort vent de travers se terminant par un indulgent cheval de bois. Bonnet d’âne donc pour le vieux-jeune instructeur que je suis devenu…Altitude max 2500m (plus de 3000m à Bure mais fallait-il y aller), Vs moyennes de 1m/s sur mon parcours, (mieux sans doute entre de meilleures mains), un vent NW à 40km/h.

Date : 26/03/2013

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 238,4  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 52,4  km/h

Commentaires :

Un départ classique, quelques varios sur Peyruis et en route vers Serres. En chemin, sans doute parce-que cela me paraissait trop simple, je vais m’enfariner dans les rabattants de Saint-Genis. Ce qui m’a permis d’herboriser sur le versant ouest de la piste de Sisteron avant de constater la fidélité de Gache. L’Ouest ne me valant rien, je suis allé musarder vers la Grande Gautière pour revenir vers les Monges puis me jeter sur Coupe. Une petite montée de gamme vers Dormillouse pour m’apercevoir que la vallée de la Durance vers Saint-Crépin ne semblait pas avoir d’avenir. Demi-tour donc et descente jusqu’aux abords du terrain de Sainte Croix. Remontant, je voyais que Chaval-Blanc était beaucoup plus mou (à moins que ce soit moi) je partais donc vers Liman, puis Auribeau, Authon enfin, pour descendre Vaumuse et tenter la Corne de Lure. Celle-ci, fidèle, m’a permis d’aller voir, au loin, le majestueux Ventoux, inaccessible en finesse 20 de Saint-Auban. L’atterrissage, cette fois fut correct… Plafond 2700m aux Trois Evêchés, moyenne de mes varios 1.1 m/s avec de belles pointes, vent variable du NW à l’W jusqu’à 30 km/h. Moyenne de Solex non décalaminé. Beau cadeau que m’a fait la Montagne. Un petit mot, au passage, pour Patrick Dupont, toujours ému lors de vols en Montagne.

Date : 27/05/2013

Aérodrome de départ : Saint-Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 221,22  kms

Planeur : ASH 25 25m

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,54  km/h

Commentaires :

(vol tronqué) Une semaine thématique en biplace avec le très sympathique Antoine de Vinon. Le jeune et le vieux en quelque sorte. Les Ecrins nous dévoilent la beauté de la montagne. (Des photos sont disponibles sur : https: //picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=jeanmarie.alard&target=ALBUM&id=5882958245339881553&authkey=Gv1sRgCNfr2Met5ov2lQE&feat=email) Je retrouve enfin les Alpes après tant de jours de sevrage météorologique…

Date : 30/05/2013

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 262,84  kms

Planeur : ASH 25 25m

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 84,79  km/h

Commentaires :

Troisième journée volable. Le vol d’hier ne figurera pas ici puisque je n’y ai réalisé que décollage et atterrissage. Mais Antoine m’a donné une excellente leçon de vol tactique et stratégique ; avec le sourire en plus ! Ce jour, avec Romain, est une récitation de gamme vers la Condamine, puis retour sur St Auban avec la petite délicatesse d’un ressaut de laminaire sur les Mées. Les Ecrins, étincelants de beauté, nous subjuguent toujours. Décidément une bonne semaine. Plafond 3400m, Vz moyennes 1.5 m/s Vent W jusqu’à 34 km/h.

Date : 31/05/2013

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 180,22  kms

Planeur : ASH 25 25m

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 67,16  km/h

Commentaires :

Pour mon vol de départ, de l’onde. Mais pas celle qui nous a pourri le printemps et invité les canards a barboter devant les hangars (authentique !). La vraie, la bonne… Désigné pour la première rotation, j’ai eu la chance de monter jusqu’à 15 m/s en pointe selon ma trace igc, 8.5m/s lus sur le LX… jamais vu ça autrement que sur les photos Andines ! J’ai pu voir l’aiguille de l’altimètre monter à vue d’œil (alors que je l’avais déjà vue tomber à vue d’œil…). Merci le Pic de Bure. Alti maxi 4400 m réglementaires car pas d’oxygène à bord, mais 5800 m pour d’autres, et sans doute plus encore restaient possibles…, Vz moy 1.5 m/s, vent NW 35km/h. A bientôt les Alpes !

Date : 21/07/2013

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 278,79  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 85,34  km/h

Commentaires :

Pour mon premier vol en Lozère, une belle confluence me transporte vers Marvejols puis je rejoins celle qui mène du Lozère jusqu’à Brioude. Je salue au passage mes amis Auvergnats, puis je file vers le Sud, toujours scotché à de beaux nuages, pour glisser vers l’Aigoual. Je rentre enfin pour donner une leçon à Sami, jeune futur pilote de 14 ans, qui est une vraie éponge… Il spirale mieux que certains centenaires en heures! Il n’en a que douze…3150 m de plafond (avec oxygène) Vz moy 1.7 m/s, vent faible de SE.

Date : 22/07/2013

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 257,34  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 66,27  km/h

Commentaires :

Une ballade à 3000 m de plafond. Une sorte de grand local qui a borné ma promenade à Saint-Chély d’Apcher au nord, puis le Lozère, l’Aigoual, Millau ville et enfin le signal de Randon. Plafond 3400 m, Vz moyennes 1.4 m/s, vent SE pour 10 à 15 km/h.

Date : 23/07/2013

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 425,2  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 82,03  km/h

Commentaires :

Comme les orages menacent, nous partons tôt, aujourd’hui. La confluence naissante me porte jusqu’à celle menant de Mende vers Brioude. Les congestus, menaçants, m’invitent à explorer plutôt la Margeride. J’admire le viaduc de Garabit, écarlate jouxtant le lac ardoisé sur la Truyère. Puis, je vole jusqu’au Plomb du Cantal, sous un cumulus congestus, surfant sur les fragmentus de sa base. Je repars vers le Sud, sous une rue plus musclée qu’à l’aller. Je file vers les gorges du Tarn puis j’admire le viaduc de Millau. Je glisse au dessus de Saint-Affrique en direction de son aérodrome, vingt kilomètres plus au Sud. Le retour vers le Nord se fait sous un ciel menaçant qui me mène jusqu’à la latitude de Saint-Chély d’Apcher. Une barrière de pluie m’interdit d’aller plus au Nord. Je plane donc, en finesse, jusqu’à Chanet, essuyant une averse qui mouille mon vieux profil. Mais « Papa Jules », fidèle, me ramène au bercail dans le plan. Plafond 3150m, Vz moy 1.9 m/s, Vent SW jusqu’à 20 km/h.

Date : 24/07/2013

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 150,62  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 56,13  km/h

Commentaires :

Promenade comme prévue. Je veux dire que je voulais rester en local, tant le ciel au nord ne m’engageait pas. Ceux qui s’y sont essayés ont un peu ramé… Le tour habituel : vallée du Lot, Aigoual, Causse noir, Ispagnac et posé car un peu fatigué des agapes d’hier soir. Plafond 2700m, Vz moy 1.5 m/s, Vent SW 5 à 14 km/h.

Date : 03/08/2013

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 160,11  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 63,2  km/h

Commentaires :

Un ultime vol a Florac en évitant soigneusement le marin. Petite ballade en musardant sur les causses… Plafond 2200m, vz moyenne voire médiocre au début, moyenne de solex en promenade.

Date : 20/08/2013

Aérodrome de départ : Challes-Les-Eaux

Région : Rhône-Alpes

Pays : France

Distance : 74,64  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 32,93  km/h

Commentaires :

Un vol de découverte du local, il n’y avait pas grand chose d’autre à faire aujourd’hui. Pourtant, hier pour mon vol de lâcher plateforme, la météo, annoncée médiocre, s’est révélée très intéressante avec pente sur le Revard aux barbules, découverte des cirques, (avec ondulette s’il vous plait), puis glissade sur l’épine vers la dent du chat (vario à 4m/s). Bon ! Aujourd’hui, c’était moins lyrique… Plafond 2100m, vz moyenne 0.9m/s, vent nord nord-est à 32 km/h

Date : 22/08/2013

Aérodrome de départ : Challes-Les-Eaux

Région : Rhône-Alpes

Pays : France

Distance : 86,1  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 55,55  km/h

Commentaires :

Un décollage avec remorquage d’émir me dépose au sommet du Colombier. Je n’ai que 200m à grimper pour atteindre le point culminant de ce fabuleux voyage. Mes pérégrinations m’amènent à 5 km de l’aérodrome d’Alberville, mais l’aérologie ne me laisse pas d’autre choix qu’une retraite vers le Colombier. Y ayant retrouvé mon point culminant, je ne sais plus vers où aller, donc, je plane vers le Granier. Il ne me monte pas à plus de 2100 m, juste pour me faire comprendre que le sud restera inaccessible aujourd’hui. Une glissade m’amène à saluer le Margeriaz puis le Péney et enfin le Nivolet. Tel un invité à une soirée, nous avons fait les présentations. Une fois fait, je me suis posé. Plafond 2300m, Vz moy 0.4 m/s, mais oui !, vent SW quasi nul, juste chiant dans les pompes. J’attends encore la bonne journée…

Date : 23/08/2013

Aérodrome de départ : Challes-Les-Eaux

Région : Rhône-Alpes

Pays : France

Distance : 64,18  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 55,81  km/h

Commentaires :

Si j’avais eu le talent et les connaissances de Michel, j’aurais fait mieux que ce vol purement balistique, qui m’a donné malgré tout le plaisir de voler une heure. Déposé au Colombier, une fois de plus, j’effectuais un aller et retour à Albertville en surfant sur l’épaule des nuages incompréhensibles qui bordaient le relief. Le reste ne fut qu’une longue et inexorable descente, me donnant, une fois ou deux, le plaisir d’un vario supérieur à 1 m/s. Mon brave type 100 ne faisant que frémir de l’aiguille…Mais j’ai volé et c’est là l’essentiel. Mon Nimbus aura droit à du picotin. Plafond 2400m grâce à l’invention de l’hélice, vario moyen 0.3 m/s, vent nul ou chiant.

Date : 25/08/2013

Aérodrome de départ : Challes-Les-Eaux

Région : Rhône-Alpes

Pays : France

Distance : 98,57  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 46,2  km/h

Commentaires :

La météo semblait maussade après les orages d’hier. La masse d’air, très humide, semblait ne pas pouvoir s’élever au dessus de quelques centaines de mètres. Mais la Montagne, bonne fille, a permis des vols locaux plus qu’agréables : des vols « plaisir » ! Plaisir de surfer sous ou au bord des nuages, plaisir de surprendre un bouquetin sautant de rocher en rocher sur le Margeriaz, plaisir de partager une trajectoire avec un aigle royal, plaisir d’admirer le Lac du Bourget, tantôt bleu acier, tantôt argenté au couchant, le tout sous des nuages plombés, recevant le salut en réponse au vôtre, de la part des badauds qui boivent un rafraîchissement à la station du Revard. Bref pas bien haut, pas bien loin, mais jubilatoire… Altitude maxi : 1820m, Vz moyenne : 0.3m/s Vent NW jusqu’à 19km/h.

Date : 26/08/2013

Aérodrome de départ : Challes-Les-Eaux

Région : Rhône-Alpes

Pays : France

Distance : 105,64  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 55,12  km/h

Commentaires :

Même temps qu’hier. Un petit 100 bornes en local, avec, à la clef le blocage de mon type 100 dans des turbulences. Aller et retour Semnoz Nivolet puis essuie glace sur le Revard, en attendant les orages…Plafond vers 1650m, Vz moy 0.5 m/s, vent N-NW 10 km/h.

Date : 30/08/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 56,35  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 80,5  km/h

Commentaires :

Un petit vol d’essai après remontage. Le plaisir de caresser de l’aile les pelouses du Col de Vars, dans l’or du couchant…Peu importe la météo, c’était splendide !

Date : 31/08/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 284,51  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,66  km/h

Commentaires :

Parti après les K-13 qui donnaient leur dernière représentation, je me suis promené vers le nord. Les bulles du Peyron étant trop capricieuses, c’est Gaston qui m’a suffisamment élevé pour me jeter sur la Condamine. Un beau plané m’a amené à Vars puis au nord de Coupe via le Chapeau de Gendarme. Le parcours toujours fidèle quoique moins « dynamique » que « thermo », a posé mon Papa-Jules sur Prachaval. Satellisé comme par une fronde, je glissais vers Plampinet puis vers Vars de nouveau pour ma promenade vespérale. Plafond 3600m, Vz moyenne, 1 m/s, vent SW jusqu’à 14 km/h.

Date : 01/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 273,22  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 58,34  km/h

Commentaires :

Après une valse-hésitation au départ, je me suis confronté à un Peyron rebelle et capricieux. Des successions de bulles, assaillies par tous les planeurs à la recherche d’altitude, ont manqué de peu de me décourager. Enfin, un ascenseur vide s’est présenté. Grâce aux capacités de grimpeur exceptionnelles du Nimbus, j’ai pu distancer la meute. Je suis allé sagement aux Agneaux à 3900m sous cumulus, puis j’ai franchi le Pas de la Cavale en rasant les barbules, tous AF sortis. Un surf jubilatoire au bord des nuages m’a ensuite amené au Morgon via Chabrière. Enfin, ce fut un parcours assez mou et plafonné par des nuages étouffant les Trois Evêchés. Arrivé au Cheval Blanc, les cumulus autour du Lac de Castellane m’ont fait croire un instant que je pourrais glisser vers Lachens. Deux planeurs en basse couche, revenant la queue basse et les varios anémiques trouvés m’ont vite conduit à renoncer. J’ai préféré la Côte Longue, tant le Cheval Blanc était apathique. Un retour classique par la rive gauche de la Durance m’a fait retrouver l’escalator de Prachaval. Je retournais voir un Peyron retors puis le Lac de l’Ascension, turquoise posée sur un tapis vert. Un petit tour dans un mini ressaut, et je revenais au Col de Vars, admirant l’ombre élégante du Nimbus glissant sur la houle des pelouses rehaussées des ombres du couchant. Merveilleuse et inégalable Montagne! Plafond 3900m, Vz moyenne 1 m/s, vent SW (brises) ou NW (gradient) avec cisaillements parfois désagréables.

Date : 02/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 220,76  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 58,61  km/h

Commentaires :

Après un faux départ, la buse étant partie trop tôt (pas assez de brise), ayant été treuillée fort bas (pas assez de brise), et n’ayant trouvé que de maigres pompes carrées (pas assez de brise), elle revint au bercail et je vous fais grâce de ce vol balistique (pas assez de brise). Au deuxième coup, je partais malgré tout le premier, pour subir un remous ; c’était la turbulence de sillage du Duo Discus qui était satellisé par une pompe visintine1. Je tâchais de suivre mais un pilotage particulièrement médiocre ne m’a permis qu’une promenade en déambulateur me menant du Lac de Rochemolle, vert-bleu, au Lac des Neuf Couleurs, bleu-violet, puis au Lac de Serre-Ponçon, argenté. Je finissais par le même dessert : le Col de Vars. Bref, un très beau voyage sur le plan esthétique. Plafond 3600m, Vz moyenne 1.3 m/s, Vent NW ou W à 10 km/h. Pas de brise sur la Blanche ou du moins, brise W renforcée par le vent.

Date : 03/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 246,49  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 60,12  km/h

Commentaires :

J’ai pu trouver l’ascenseur pour le Peyron qui ne m’a monté qu’à 2900m. Craignant les thermiques purs, je tentais une Tête d’Amont très décevante en basse couches. Un retour piteux ne m’a pas permis de monter à Vars. J’ai donc pris mon piolet et j’ai gravi Fouran puis la pompe du redan de Clotinaille, seul fonctionnel par vent nord. J’ai rampé vers le Guillaume, ou j’ai enfin pu dépasser les 2600m. Le parcours n’était pas du vol montagne mais du vol de plaine ! Seuls les cumulus acceptant de donner à Papa Jules une altitude convenable. Aussi, le retour se fera par Allos, où j’ai pris du jus non grâce au Pain de Sucre, bien amer ce jour là, mais par une pompe improbable partant du fond du trou…Heureusement, la crête d’Alpe et le Siguret restaient fidèles. Une fois satellisé, j’admirais les Aiguilles de Chamberon, puis adoptant le technique dite de la mouche, c’est à dire collé au plafond, je réalisais une première pour moi : les contreforts du Viso. Continuant à imiter l’hyménoptère, je gagnais Rochebrune, puis le Galibier qui s’offrait à moi. Retour par l’Eychauda et par la Tête d’Amont, toujours aussi stérile en dessous du relief. Plafond 3600m, Vz moyenne 1.5 m/s, vent W presque nul, pas ou peu de brise.

Date : 04/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 297,36  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 64,64  km/h

Commentaires :

Un début « orangina » pour le Papa Jules qui n’est pas un modèle d’agilité. Un ratage au Peyron et voilà que je renonce à commencer par le nord ! Grande séance de peinture au rouleau sur Pachaval, Fouran, Clotinaille puis le Guillaume. Enfin Tino peut me recevoir et être rassuré… Car nous ne sommes pas réellement en visuel pendant une heure. Parti au Sud jusqu’aux confins du Lac de Castellane, sous une confluence géante (en altitude!), je repars vers le Chapeau de Gendarme par voie directe. Puis chemin faisant, je m’aperçois qu’ils ont éteint le Siguret et la crête de l’Ubaye. De Vars je saute vers Rochebrune puis le Mont Thabor, puis retour sur le dessert habituel : le col de Vars. Plafond 3700m, Vz moyenne 1,5 m/s, vent S jusqu’à 17 km/h.

Date : 05/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 362  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,03  km/h

Commentaires :

Un pilotage médiocre m’a fait perdre une heure à chercher à monter au Peyron. Ne trouvant que des dégeulantes en transition et parti trop bas sur un Peyron très difficile en basse couche, je reprends tout au début et je monte enfin, à la conquête du barrage de Rochemolle. Puis, vers le Sud, ou une confluence assez balèse me permet de glisser jusqu’aux confins du Pont d’Aiguine. Retour sous cumulus car, d’une part, le plafond est à 2800m 3000m et d’autre part, le vent Sud-Est ne me semble pas propice à ramper sur le parcours. Je finis vers la Condamine, déventée, puis le sillon de la vallée de la Durance me permet un dernier virage sur les pelouses de Vars. J’avais prévu un circuit bien plus ambitieux, mais la performance se faisant au détriment de la sécurité (et vice versa), je préférais un parcours plus modeste mais autorisant a la fois la survie du pilote et l’utilisation ultérieure du planeur. Plafond 3200m, Vz moyennes 1.5 m/s, vent Sud-Est jusqu’à 10 km/h.

Date : 06/09/2013

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 129,29  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,46  km/h

Commentaires :

Pour une fois, parti dernier, je suis le premier à quitter Peyre-Eyraute. Un plafond, un plané vers le Galibier, mais quelques gouttes en route… Or les profils Wortmann du Papa-Jules sont formels : « Nimbus mouillé, Nimbus posé ». Demi-tour donc, rattrapage sous des nuages épaissis, puis long glissando vers Vars. Je reprends de l’altitude pour dire que c’est fait, puis je préfère atterrir la météo me semblant très changeante. Plafond 3300m, Vz moyenne 1.2 m/s, Vent SW faible mais aussi E dans le Briançonnais, gagné par la Lombarde.

2012

2012

2012

Date : 03/05/2012

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 174,24  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 82,97  km/h

Commentaires :

Une journée moins prometteuse qu’hier mais nous sommes libres de tout enseignement de « padawan » FI, notre « maître Djedaï » étant indisponible. C’est donc avec une joie non feinte que j’ai entrepris avec mon fringant « Papa Jules » un voyage qui n’avait rien d’interplanétaire. M’étant fixé pour but Rion des Landes pour aller voir mon ami Paul, un ciel incertain voire menaçant à bridé nos ambitions (celles de Max et de votre serviteur) à Morcenx. Les varios qui ont pu être excellents en début d’après midi, ont molli. Les plafonds ont culminé à 2200 m. Vz moyennes 2.2 m/s. Nous avons joui d’une belle vue, égrenant du regard le chapelet de lacs côtiers, sous des cumulus plombés. Les champs ont semblé accueillants en ce printemps assez pourri. (Exigeant une calif hydravion que la proximité de Biscarrosse semble susciter). Bref, 174 km à 84 km/h de moyenne. C’est un début…

Date : 09/05/2012

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 130,87  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 58,6  km/h

Point de départ :

Commentaires :

Une des rares « bonnes » journées de la semaine. Je lance mon Papa Jules à l’assaut de cumulus quelque peu canailles. Libérés des précipitations, ils donnent des varios capricieux et joueurs. Rarement où on les attend. Aussi ai-je limité mon « circuit » à Saint-Symphorien, puis la banlieue de Bazas, enfin, Langon par le Sud jusqu’à glisser vers l’Ile de la Lande. Un zig-zag totalement inutile en FAI m’a permis de constater que le Nimbus 2 monte un poil mieux que le Discus de Pascal, mais qu’il transite moins bien à 140 km/h.(Sic transit gloria Schemmp-Hirthii!). Bref une gentille ballade. Amen! Varios moyens 1.4 m/s, plafond à 1200 m, Cumulus d’aspect fragmenté.

Date : 23/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 122,68  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 35,73  km/h

Commentaires :

Après trois semaines très acqueuses, le seul fait de pouvoir voler, même pour un circuit « Vaumuse, Les Mées, Lure, Vaumuse, Les Mées, Lure, La Bigue, Beynes, et Lure » a été un moment de pur bonheur. Quelques gammes avec petits varios inexploitables puis thermiques purs puis cumulus, puis confluence avec surf sur les nuages (de toute beauté!), enfin ciel de plomb et de lumière avant la tempête dont nous avons parcouru le front, pour terminer en lézardant sur Lure avant de poser pile poil en évitant l’averse d’un orage finalement très bon enfant. Bref, du vol plaisir avec mon bon Papa-Jules qui monte comme un bois et toile et qui surfe comme une grande plume. Un régal pour l’esthète… 122 km à une moyenne de Solex en fin de potentiel, plafond 2100 m, Vz moyenne 0.9 m/s, vent capricieux comme une fille.

Date : 25/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 233,3  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 65,41  km/h

Commentaires :

Une journée comparable à celle d’hier, mais avec une composante « laboritienne » de type « éloge de la fuite ». Après une option de départ douteuse sur le piton de Peyruis, un retour raisonné vers Vaumuse me donne l’élan nécessaire pour arriver à Jouerre sans entrave (je ne me lasse pas de ce mauvais calembour soixante-huitard…) puis je rejoins Roger et Paul au Guillaume qui reviennent bredouilles du crépinois. Un escapade vers le Pic de Bure nous invite à fuir les grains vers le Sud. Une longue glissade en direction de Vinon me met à l’abri de l’orage gigantesque qui paralyse Saint-Auban. Mais l’aérologie molle et la zone du Luc m’empêchent de tenir les 3/4 d’heure suffisants pour rentrer au bercail. Ma vache vinonnaise me permet de saluer Michèle et Jean-Pierre, pour retourner juste avant un nouveau déluge à Château-Arnoux. Plafond 3200 m, Vz moyennes 1.4 m/s avec des pétards jubilatoires. Vent quasi nul sauf les fronts de rafale de fin de journée.

Date : 26/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 118,32  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 37,17  km/h

Commentaires :

Une météo volable mais guère enthousiasmante : 2000 m de plafond, Vz pourries, max à 2m/s, vent d’Ouest très perturbant en basses couches car dévié par le relief de façon difficilement prévisible. Fatigué et baillant (mais l’hypoxie n’y était pour rien !), je décide de rester en local pour ne faire que des gammes en conditions dégradées. Seule la vue d’un autre Nimbus 2 m’a tiré de ma torpeur. Pour résumer : Technical game…

Date : 28/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 292,75  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 62,73  km/h

Point de départ :

Commentaires :

Parti sur un contresens à Peyruis ou les varios étaient mous, la patience et la constance furent mes seules alliées. Fier comme un bar-tabac, je tendais vers le nord, renonçant à Saint-Crépin pour me laisser tenter par les sirènes du Vercors lorsqu’un ordre aussi impératif que sybillin, venu d' »Alpha-Zoulou », m’invita à retourner à Saint-Auban sans autre explication. Je m’exécutais en bon petit soldat, sans autre élément de compréhension qu’un orage menaçant sur Lure, qui à dû inciter notre bon pasteur à réunir ses brebis. Frustré, mais pas battu, je caracolais vers le Sud à la vitesse d’une mobylette lancée, la poignée dans le coin. Arrivé au nord de la Serre de Montdenier, je retournais vers le nord, revenant au trajet interrompu de Chabrière, et poussant vers le Cuchon, puis Céüse puis retour au terrain pour tenter de résoudre un mikado géant avec des planeurs dans le hangar Nord Whisky (Hmmm!). Plafond à 2850 m, Vz moyenne à 1.4 m/s, vent nul ou modéré de NW.

Date : 29/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 242,64  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 57,77  km/h

Commentaires :

Un départ difficile ne m’a permis que de m’enfariner entre Montsérieux et Dormillouse. Refait au pied de celui-ci, et grimpé au Morgon jusqu’aux barbules à 2600 m, je glisse vers Fouran, le Guillaume ne m’inspirant pas. Le fidèle Fouran me remonte à 2800 m puis je me jette sur le Peyron. Arrivé à 2200 m, j’y suis satellisé jusqu’à 3700 m. Mais la récréation est sagement clôturée par Roger. Je plane donc vers Lure, au dessus des cumulus de plaine, pour retourner vers Saint-Auban, n’ayant que le temps de me poser avant de sérieux orages continus. Un dépannage vache a été promptement excécuté, tant la promesse des huîtres et autres liquides bienfaisants à base de flavonoïdes a motivé les équipes de secours. Bref ! Une journée sympathique, à une vitesse moyenne de scooter. Plafonds croissants vers le nord de 1500 m à 3700 m. Vz moyenne 1.5 m/s, vent ouest 13 km/h.

Date : 31/05/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 307,3  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 68,04  km/h

Commentaires :

Les Dieux du Vol à voile n’ont pas voulu que je parte tôt; après un changement de QFU, un moment d’égarement m’a fait louper mon départ et j’ai dû atterrir à mon point d’origine. Une sorte de vache à domicile, en quelque sorte. Je suis donc reparti, libre de toute ambition, vers une pompe laborieuse au Sud de Lure. Ayant atteint La Grande Gautière puis le Montsérieux, bien meilleur, j’arrivais au Morgon. Pour changer, j’ai glissé à l’Est de la Tête de Louis XVI, vers le col des Orres, puis planant sous le Saint-André, majestueux et couronné de nuages, je suis arrivé à Prachaval ou la fidèle pente m’a permis de retrouver les barbules. Attiré par un planeur lointain, je m’apercevais que celui-ci spiralait à petit pas dans du « pas grand chose ». Je me dirigeais, déçu, vers la crête du Peyron ou l’inamovible pompe me satellisait à plus de 3000 m. Je limitais mon périple à la Condamine puis aux Agneaux, en prenant garde de na pas me payer les rabattants au Nord du Glacier Blanc. Pointant le nez orange de mon Nimbus vers le Sud, je passais le Pas de la Cavale pour me refaire sous un cumulus anémique au dessus de la ville de Gap.J’ai fini par arriver à Authon ou une envie compulsive me prit d’emprunter le parcours. Celui-ci, excellent, m’a permis une révérence vespérale à ces beaux massifs alpins. Viendez tous voler içi, c’est magique ! Plafond à 3400m, Vz moyennes 1.4 m/s, Vent d’ouest, 15 km/h.

Date : 01/06/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 283,58  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 53,67  km/h

Commentaires :

Départ très technique au Sud de Lure. Seule la patience, voire l’obstination l’ont emporté : la meute des furieux décollés avant moi m’a rejoint sous la première pompe de « Papa-Jules ». Ayant pris suffisamment d’altitude, je pouvais rejoindre le Nord de Lure. Une ondulette décevante ne me donnait que 2400 m d’altitude. La recherche du ressaut plus au Nord a arrêté ma trajectoire à 1600 m au Trénom. Après avoir herborisé, je me jettais sur Authon. Ce retour aux fondamentaux m’a ouvert la voie vers le Blayeul, puis la Blanche. La montée de l’escalier avait commencé. Quelques paliers, sans eau ni électricité, ni même nuages parfois, m’ont autorisé à atteindre Peyre-Eyraute, avec la prudence requise pour ne pas glisser dans le bocal crépinois. Une moyenne de solex non décalaminé en résultait. A l’écoute de mes mentors, je tentais Plampinet. Mais le niveau 2700 m étant atteint, cet essai fut avorté. Le retour, après que le Montgenèvre m’eut donné suffisamment d’énergie, fut une glissade vers Prachaval puis le Siguret, toujours fidèle. Visant le plumet du chapeau de gendarme, je glissais sur le parcours jusqu’à l’Est de la serre de Mondenier. Merveilleuse visibilité pendant tout le vol et satisfaction d’avoir pu le réaliser malgré la difficulté technique. Thermique pur, quelques rares cumulus, plafond 3400 m, Vz moyenne 1.1 m/s, vent dominant NW autour de 10 km/h.

Date : 02/06/2012

Aérodrome de départ : Saint Auban

Région : PACA

Pays : France

Distance : 311,98  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 66,14  km/h

Commentaires :

C’était prévu, le départ serait difficile ! Et bien ! L’oracle avait raison. Des pompes étroites, un plafond bas, un vent débitant les thermiques comme un charcutier le saucisson ; tout y était. Je décidai donc de convertir le fils d’Eole en allié. Rampant vers Coupe, j’y trouvais l’escalator qui me menait au Guillaume puis à Lucy ou une puissante pompe me propulsait à 3100m. Le Col des Terres Blanches sur sa partie autorisée puis loin du relief pour assurer les 1000m sol désormais requis m’ont permis de rencontrer le ressaut d’Argentière. Restant prudemment haut, j’atteignais 4000m puis Bardonecchia. Le retour par le Pas de la Cavale, bien au dessus des cumulus, m’a permis de planer jusqu’au Cuchon. Je faisais étape au Pic de Bure pour aller tourner à l’Obiou, encore fort bien alimenté. Bure fut le dernier thermique de la journée, la finesse du Papa-Jules et une merveilleuse confluence retenant l’attraction du planeur par le sol. Plafond 4000m, Vz moyennes 1.1 m/s, Vent S puis W jusqu’à 20 km/h. Un beau cadeau de départ que m’offrent les Alpes…

Date : 01/07/2012

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 265,94  kms

Planeur : Duo Discus

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 50,98  km/h

Commentaires :

Partis tôt, avant même que les thermiques ne s’installent, Dominique Ogez et votre serviteur, nous sommes envolés en pensant que le Nord serait accueillant ; les prévisions et les modèles mathématiques étaient formels. Le Sud, nous le savions, serait bon toute la journée, contrairement au septentrion. En fait, les confins de La Réole n’étaient que très moyens. Nous décidâmes de nous diriger vers Condom, afin de nous préserver. La masse d’air nous en a dissuadé vers Casteljaloux. Les vacations radio des collègues partis d’emblée au Sud nous ont alors fait verdir de jalousie. Nous sommes donc partis plein Ouest pour nous retrouver sur une route barrée par les étalements. Nous avons franchi cette frontière non sans avoir effectué un vol d’inspection de la clôture du camp de Captieux. Après avoir vérifié l’intégrité de celle ci, nous sommes partis voir la mer, conformément à un de mes caprices. Celle-ci nous a salué de 5 à 10 km, alors que le marin, (je parle de la masse d’air et non d’un quelconque matelot) nous a inspiré un repli vers le Sud. La faiblesse des batteries de nos GPS, associée à l’heure tardive qui correspond en général à un désir de bière fraîche, nous a décidé à un retour presque dans le plan, tant une vache à Cabanac nous a paru inopportune. De beaux paysages, malgré une certaine fadeur orographique à mon goût, 1400 m de plafond, des Vz moyennes de 0.9 m/s, un vent finalement assez fort (15 à 22 km/h) de WNW et une moyenne de mobylette caractérisent ce vol, très agréable. Je remercie Dominique d’avoir eu le courage de m’accompagner.

Date : 17/07/2012

Aérodrome de départ : Florac

Région : Languedoc-Roussillon

Pays : France

Distance : 65,7  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 66,81  km/h

Commentaires :

Une heure de récréation après un après-midi de mania en SF-25, face à un vent du Nord à 22 km/h. Le dos cassé, je récupère dans le confort douillet du Nimbus en jouissant d’une visi d’enfer à 2400m. Je fais en 1 heure, dans la confluence presque invisible, ce qu’il nous a été impossible en plus de 2h sur le Falke. Un petit bonjour à GG.

Date : 26/08/2012

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 81,41  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 66,01  km/h

Commentaires :

Première épreuve: un petit vol avec Anne, montagnarde pyrénéenne aguerrie. Malgré mon insistance sur la certification voltige du prodige de Mr Kaiser,l’aspect « boite d’allumettes » du K13 et la confiance modérée de la part de notre basque envers une simple planche de spruce lui a fait préférer une altitude modérée.

Date : 27/08/2012

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 163,9  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 67,82  km/h

Commentaires :

Un parcours plus charnu. Avec Jean-Pierre, nous avons privilégié la transition à la montée, tant nos 195 kg sans parachute nous donnaient stabilité et polaire favorable. Malgré tout, après un plafond honorable sur la crête de Vars, la transition, ratée de ma part, nous a donné tout loisir d’apprécier le K13 dans les petits varios, à 1500m au talon du Guillaume. Malgré cette perte de temps, le parcours, toujours magique nous a offert une branche Guillaume, Denjuans, Montdauphin sans une seule spirale.

Date : 29/08/2012

Aérodrome de départ : Saint Crépin

Région : PACA

Pays : France

Distance : 65,67  kms

Planeur : ASK 13

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 62,54  km/h

Commentaires :

Un circuit court adapté à une météo déclinante. Malgré mes 84 km/h de moyenne, je finis avant dernier ! Un radada d’anthologie au creux de la vallée de Vars, m’a permis de faire une petite vidéo. Gilles se souvient encore des voitures au dessus de nous.

Date : 05/09/2012

Aérodrome de départ : Bordeaux Saucats

Région : Aquitaine

Pays : France

Distance : 400,16  kms

Planeur : Nimbus 2

Type de circuit : Libre

Vitesse moyenne du circuit : 77,95  km/h

Commentaires :

Ayant abandonné la montagne (« Ma maîtresse, la traîtresse ! » chantait Georges), décidément trop pluvieuse, je retrouve la plaine girondine. Pas chienne, celle-ci m’offre un 400 km dans la crasse d’un ciel voilé mais porteur. Je fais donc l’incontournable circuit Rion des Landes, Bazas, Fumel, Saucats. à une moyenne de 78 km/h malgré un retour sur la pointe des pieds, dans la pétole, avec une visibilité ne dépassant guère le tableau de bord. D’autres ont goûté l’accueil de Floudes! Plafond… administratif et à 1900m quand j’ai pu échapper à la TMA. Contrôleurs parfaits et courtois. Varios moyens de 1.5 m/s, vent nord jusqu’à 15 km/h.